En mai 2012, HP annonçait la suppression programmée de 34 000 postes dans le monde sur près de 332 000 employés au total, auxquels il fallait ajouter 5 000 licenciements supplémentaires en décembre dernier. Ce plan de suppression de postes, qui devrait être achevé à la fin de l'année, a pour objectif d'alléger les coûts de la société, qui subit depuis deux ans la crise du marché des ordinateurs personnels.
Ce trimestre, HP a amélioré son bénéfice de 16% comparé à la même période en 2013, à 1,4 milliard de dollars. Son chiffre d'affaires s'est en revanche replié de 1%, à 28 milliards - contre un recul attendu de 4%.
Un besoin de renouvellement
La bonne nouvelle pour l'américain est qu'il est parvenu à améliorer ses ventes de PC portables de 5% ce trimestre, comparé à la même période l'année dernière. Sur les ordinateurs de bureau, HP a réussi à contenir la baisse des ventes à 1% seulement. Au total, la division « Personal Systems » a amélioré son chiffre d'affaires de 4% à 8,5 milliards de dollars. Quant aux volumes, ils ont progressé de 6% sur un an.Sans se risquer à en tirer des conclusions hâtives, Meg Whitman explique cette relance des ventes par un besoin de remplacement de PC déjà installés. Un phénomène qui était attendu à la fin de l'année 2012 avec le lancement de Windows 8, mais qui ne s'était finalement pas produit. La PDG de HP de rappeler que « les consommateurs veulent peut-être une tablette, mais ils ont aussi besoin d'appareils plus traditionnels pour faire du vrai travail notamment en entreprise ». Le salut de HP viendra-t-il des machines deux-en-un ?
Serveurs : attention à Lenovo
En marge de ces résultats encourageants, HP devra être vigilent sur les serveurs. En croissance annuelle de 6% ce trimestre, l'américain reste le leader de cette industrie mais risque à terme de voir Lenovo lui compliquer la vie. Le groupe chinois s'est offert les serveurs x86 d'IBM en début d'année, et nourrit de sérieuses ambitions. Pour l'heure, pas d'affolement du côté de Meg Whitman, en apparence du moins.Dans les prochains mois, le groupe américain voit cette opération comme une bonne chose pour lui. Les « incertitudes » liées ce changement devraiten lui faire gagner des parts de marché à court terme, estime Meg Whitman. Mais elle concède que « sur du plus long terme, Lenovo va être un concurrent puissant, et nous voulons bien nous préparer, d'ici à ce que la transaction soit bouclée, pour rivaliser agressivement ».
D'ici la fin de sa restructuration, HP pourrait être amené à opérer de nouvelles cessions, considérant que son portefeuille d'actifs n'est toujours pas « optimal ».
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