HP conclut l'année sur une note positive : un chiffre d'affaires certes en déclin annuel de 3% au dernier trimestre 2013, à 29 milliards de dollars, mais supérieur aux attentes du marché, de quoi relancer son cours de bourse de 7%. Dans un deuxième temps, HP réussit à améliorer son résultat net de 2% à 1,4 milliard de dollars, alors qu'il perdait 6,9 milliards l'an passé.
L'américain n'est pas pour autant tiré d'affaire. Si l'on décompose les différents branches du groupe, on constate que toutes s'affichent en recul à l'exception, il est vrai, de l'entreprise - c'est aussi ce qu'apprécie le marché car ce segment fait l'objet de nombreux efforts de la part de HP. Cette branche a réalisé 7,6 milliards de dollars ces trois derniers mois, en hausse annuelle de 2%. La branche a été portée par les serveurs, en progression de 10% et par le réseau, en hausse annuelle de 3%. Alors que les systèmes critiques ont, eux, chuté de 17%.
Le bilan est moins rose sur les services aux entreprises, en déclin annuel de 9% à 5,8 milliards de dollars. Le logiciel a reculé lui aussi de 9% sur la période, à 1 milliard de dollar. Concernant les PC, ils ont perdu 2% de chiffre d'affaires en un an, à 8,6 milliards de dollars. Les imprimantes enfin ont cédé 1%, à 6 milliards. Mais les marges sur le segment grand public s'effritent sous la pression de la concurrence, notamment chinoise.
Le logiciel ne redresse pas encore la marge globale
La marge opérationnelle sur les PC a perdu 0,5 points sur un an pour se situer désormais à 3% seulement, un recul observable dans toutes les branches de la société, même l'entreprise, où le repli est de 2 points. Au total, HP affiche une marge opérationnelle de 9%, contre 10,4% l'année dernière à la même époque. Pour rattraper le coup, l'entreprise mise sur les activités à plus forte marge comme le logiciel, seul secteur à progresser avec 3,6 points de marge supplémentaire ce trimestre, ce qui correspond à 30,8% de marge.
Mais sur le court terme, cette stratégie ne suffira pas forcément pour soutenir la profitabilité du groupe et intéresser les actionnaires. C'est en ce sens que HP continue à licencier pour alléger ses coûts de fonctionnement. Après avoir annoncé les suppressions à venir de 27 000 postes en mai 2012, puis 2 000 de plus quatre mois plus tard, HP annonçait en octobre supprimer 7 095 postes à terme en Europe.
Le même mois, une source rapportait que l'américain chercherait à revendre son portfolio de brevets dans les technologies mobiles, notamment celles liées à son système WebOS. Une façon pour HP de dégager du cash, même si l'entreprise n'abandonne pas pour autant ce secteur. À l'image de tous les fabricants de PC englués dans la morosité, HP essaie d'imposer ses tablettes - cinq modèles ont été lancés en septembre.
Mais la croissance à long terme, HP envisage plutôt d'aller la chercher sur les logiciels pour entreprise et également dans les marchés émergents. À ce sujet, la PDG du groupe, Meg Whitman, a déclaré auprès des analystes avoir enregistré des résultats encourageants en Chine. Un satisfecit d'autant plus grand pour la patronne de HP que ses concurrents Cisco et IBM sont en petite forme sur la période dans cette région.