Huawei aurait offert des primes aux salariés pour dérober des informations

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 31 janvier 2019 à 07h01
Huawei
ArliftAtoz2205 / Shutterstock.com

Le géant chinois des technologies a offert des primes à ses employés pour les motiver à dérober des informations confidentielles à des firmes étrangères.

Lundi, les États-Unis sont passés à la vitesse supérieure dans le dossier Huawei en mettant en cause pénalement l'entreprise dans deux actes distincts : l'un pour blanchiment d'argent, fraude bancaire et complot ; l'autre pour le vol de secrets commerciaux.

Des primes versées en fonction de la valeur des données volées

Le ministère de la Justice américain a mis en ligne un document dans lequel il fait une révélation qui ne va pas arranger les affaires de la firme de Shenzhen.

Parmi les douzaines de crimes présumés commis par Huawei, la justice américaine révèle que le FBI est parvenu à obtenir des courriers électroniques révélant qu'en juillet 2013, la société chinoise a offert des primes aux salariés dont le montant aurait varié (insistons sur le conditionnel) en fonction de la valeur des informations dérobées appartenant à d'autres entreprises. Ces informations auraient ensuite été délivrées à Huawei grâce à l'utilisation d'une adresse mail cryptée.

De l'espionnage industriel dès 2012 ?

L'acte d'accusation indique qu'un peu plus tôt, en 2012, Huawei avait entrepris un effort concerté pour voler des informations sur un robot test de smartphone de l'opérateur T-Mobile, « Tappy ». Cet effort était motivé par le désir de Huawei de fabriquer son propre robot et de pouvoir devancer la filiale de Deutsche Telekom.

Les ingénieurs de Huawei avaient pu prendre secrètement des photos de la machine, relever les mesures des différentes pièces qui le composent, et même voler un morceau du robot pour que les ingénieurs chinois puissent le reproduire. Face à la menace d'une poursuite en justice, la société Huawei s'était désolidarisée de ses employés, indiquant que le vol était le fait de personnes malhonnêtes et non de l'entreprise.

Alexandre Boero
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