Huawei est toujours sur liste noire aux États-Unis. Cela ne l'empêche pas de faire bondir son chiffre d'affaires, mais elle doit trouver des alternatives aux logiciels Google, auxquels elle avait accès il y a encore quelques mois.
Pour remplacer Google Maps, Huawei vient d'annoncer signer un partenariat avec la firme TomTom, d'abord connue pour ses GPS.
TomTom s'oriente vers la vente de services
L'accord a été annoncé par le porte-parole de TomTom, Remco Meerstra. D'abord secret, il aurait déjà été conclu « il y a quelque temps », rapporte Reuters, et vient d'être rendu public. Il pourrait dater d'août 2019, période à laquelle Huawei a annoncé travailler à sa propre alternative, baptisée Map Kit.Cet accord doit amener l'entreprise à fournir à Huawei des cartes et des informations concernant l'état du trafic. Le porte-parole n'a pas donné plus de détails sur son contenu, ni pourquoi son annonce a été retardée, mais il est clair que Huawei basera une grande partie de ses applications de cartographie sur les données fournies par TomTom.
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Pour ce dernier, ce partenariat est également intéressant. Le site spécialisé Slash Gear précise : « Ce partenariat est presque providentiel, au moment où TomTom a décidé de se détourner du matériel pour se tourner vers les logiciels de licence et la vente de services ».
À la recherche d'un remplaçant
Depuis sa mise sur liste noire, Huawei tente de remplacer les services Android auxquels elle n'a plus accès. Google Maps apparaît comme l'un des plus faciles à remplacer. Le logiciel présente des avantages, notamment une intégration bien établie sur Android et des liens publicitaires déjà en cours avec des entreprises.Mais le secteur de la cartographie ne manque pas de concurrents sérieux. TomTom, qui est en place depuis deux décennies, intéresse Huawei parce que la société est néerlandaise. Elle est ainsi située hors du contrôle de l'administration Trump, même si celle-ci a exhorté les autres pays à appliquer les mêmes sanctions qu'elle sur les entreprises chinoises.
Si Huawei a affirmé récemment que le remplaçant d'Android qu'elle développe, HarmonyOS, débuterait son déploiement en 2020, le Vice-président des affaires publiques pour Huawei US, Joy Tan, considère que le développement d'un remplaçant véritable à Android prendrait « des années ». En attendant, la stratégie adoptée consiste donc à remplacer les grandes applications Android une à une. Outre Google Maps, Huawei cherche des alternatives à Gmail, à Chrome et même au PlayStore.
ource : TechRadar