Les technologies concernées sont relatives aux interconnexions qui permettent à plusieurs milliers d'unités de calcul de fonctionner de concert au sein de ces machines spécialisées dans le calcul haute performance (HPC). Selon les termes de Cray, elles sont ce qui permet de faire la différence entre une simple grappe de serveurs (cluster) et un véritable supercalculateur.
Ces machines spécialisées combinent en effet pour mémoire jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de processeurs, souvent associés à des cartes graphiques utilisées à des fins de calcul. Il importe donc de fournir à l'ensemble des liens internes (interconnexions) particulièrement rapides pour démultiplier les capacités globales de calcul de l'ensemble.
« Poursuivre une progression continue dans le domaine du calcul haute performance, avec l'objectif de franchir la barrière de l'Exascale, implique d'énormes innovations dans le domaine des technologies d'interconnexion », justifie Diane Bryant, vice-présidence Intel en charge de la division HPC. Par « exascale », celle-ci évoque des machines capables de réaliser un milliard de milliard d'opérations par seconde, soit des performances près de mille fois supérieures à celles des supercalculateurs les plus rapides du moment.
Alors que de plus en plus, l'univers du HPC fait appel à des environnements hybrides, mêlant notamment CPU et GPU, Intel réalise ici un investissement qui lui permettra d'asseoir ses positions, et de devenir le partenaire incontournable de tous les grands projets du genre, à l'image de ceux menés par l'armée américaine.