Pour ce second trimestre, Intel aura donc réalisé un chiffre d'affaires de 13,5 milliards de dollars, soit un revenu net de 2,8 milliards de dollars en baisse de 4% sur un an et un bénéfice par action de 0,54 dollars. Pour Paul Otellini, PDG d'Intel, ces résultats bien que très légèrement inférieurs aux attentes, sont bons et s'expliquent avant-tout par un marché entreprise et datacenter en très forte croissance. Si ce pan de l'activité d'Intel se porte bien, tous les regards sont logiquement tournés vers le PC Client Group. Avec une croissance de 3% sur le trimestre, celui-ci peut s'appuyer sur un marché toujours solide dans les pays émergents. On ne peut toutefois pas en dire autant des pays matures, c'est à dire l'Europe de l'ouest et les Etats-Unis d'Amérique, où le marché se révèle particulièrement mou. Intel évoque à ce sujet des conditions macro-économiques difficiles.
« On s'aperçoit que le renouvellement des PC est moins rapide qu'il fut un temps. Les utilisateurs préfèrent multiplier les périphériques au sein de leur foyer plutôt que de renouveller leur PC. Nous comptons sur l'arrivée prochaine de Windows 8 et sur la nouvelle vague d'Ultrabooks attendue en fin d'année pour entraîner à nouveau des renouvellements. »
Intel annonce en effet que l'on comptera pas loin de 140 designs différents d'Ultrabooks à la fin de l'année dont 40 modèles tactiles. Qui plus est, Intel annonce que le prix moyen des Ultrabooks va baisser avec l'arrivée de modèles commercialisés outre-atlantique à 699 dollars. Rappelons qu'avec les Ultrabooks, Intel promeut un nouveau segment de machines histoire de résister au bulldozer iPad notamment. Si les efforts du fondeur autour des Ultrabooks sont manifestes, les résultats ne sont pas forcément à la hauteur des attentes ; voir à ce sujet Ultrabook : entre succès d'estime et désillusion ?. Bien sûr officiellement, le discours est quelque peu différent et Mikael Moreau nous dit : « l'adoption par les clients est conforme à nos attentes. Nous sommes extrêmement confiant sur l'impact significatif que va avoir cette catégorie sur le marché ».
Pour le reste, la division Other Intel Architecture qui englobe notamment les processeurs Intel Atom progresse de 3%. Le fondeur nous assure avoir de nouveaux designs wins en matière de smartphones, qui seront toutefois annoncés en temps et en heure par les partenaires respectifs. Le prochain IDF d'Intel pourrait peut être nous en apprendre plus à ce sujet. Concernant les box Internet, où Free, Numericable et Bouygues Telecom utilisent notamment la solution Atom, Intel nous indique, toujours par la voix de Mikael Moreau :
« Ce segment correspond à notre vision du continuum informatique où les box ont vocation à devenir un outil central dans la diffusion de contenu au coeur de la maison. Le jeu d'instructions x86 a une vraie raison d'être dans chacun de ces appareils de manière à ce que l'expérience soit la meilleure possible ».
Reste qu'on ne sait toujours pas si Orange utilisera l'Atom pour sa prochaine génération de décodeur TV même si Intel France nous renvoi aux précédentes déclarations de l'opérateur qui annonçait publiquement l'utilisation de l'Atom.
Enfin, concernant le procédé de fabrication en 22nm, Intel se dit très satisfait du ramp-up c'est à dire de la montée en puissance de la production et de ses rendements. Il serait même supérieur au ramp-up du 32nm après un temps similaire. Les processeurs fabriqués en 22nm représentent aujourd'hui un quart des ventes d'Intel.