La division gaming de Logitech n'en est pas à son coup d'essai, mais nous livre ici son premier casque sans fil équipé de la technologie Lightspeed, ainsi que de Blue Vo!ce, le logiciel de traitement censé améliorer la qualité du microphone. Cette version wireless du Pro X tient-elle toutes ses promesses ? Réponse dans les lignes qui suivent.
- Autonomie et stabilité de connexion
- Expérience audio et son surround
- Personnalisation complète et avancée avec G Hub
- Design, qualité de fabrication et finitions
- Maintien et confort
- Confortable mais pesant lors de longues sessions
- Restitution vocale en net recul comparé à la version filaire
- Connexion unique et sans alternative via le récepteur USB Lightspeed
- Tarif élevé pour si peu de polyvalence
Il y a déjà un an, nous étions ressortis très satisfaits de notre essai avec le casque de jeu Logitech G Pro X. Il faut dire qu’il y avait de quoi : confortable et bien construit, il montre de bonnes performances audio, dispose de l’un des meilleurs microphones du marché et arrive avec de multiples options de personnalisation, tout ça pour un tarif honnête.
Mais il lui manquait cependant quelque chose que les joueurs sont de plus en plus nombreux à réclamer : la liberté du sans-fil ! C’est désormais chose faite avec le Logitech G Pro X Lightspeed, une version wireless d’un casque qui a réussi à s’imposer comme une référence et que nous avons pu tester pour vous.
Logitech G Pro X Lightspeed : sa fiche technique
Le Logitech G Pro X Lightspeed, c'est :
• Transducteur : maillage hybride PRO-G 50 mm
• Impédance : 32 ohms
• Réponse en fréquence : 20 Hz - 20 kHz
• Microphone : oui, cardioïde et détachable
• Réponse en fréquence du micro : 100 Hz-10 KHz
• Connexion sans-fil : 2,4 GHz Lightspeed sur une portée de 15 m
• Autonomie : Jusqu’à 20 heures
• Logiciel : oui, Logitech G Hub
• Poids : 370 grammes
• Prix et disponibilité : Disponible, à 199 €
Sur le papier comme une fois en main, on s’aperçoit que les différents éléments de ce casque sont strictement identiques à sa version filaire. Transducteurs, microphone, design, rien ne bouge à ce niveau et c’est tant mieux. Reste à savoir quel est l’impact de cette transition au sans-fil et ce que Logitech nous propose concrètement ici. On entre dans les détails ci-dessous.
Design et ergonomie
Comme nous pouvons l’observer avec les différentes images de ce test, la conception du Pro X Lightspeed est pratiquement identique à sa version filaire. Ce qui le départage en premier lieu n’est autre que la présence des commandes, toutes situées sur l’oreillette gauche : on y retrouve un commutateur d’alimentation, une molette de contrôle du volume, un bouton pour activer ou désactiver le microphone, ainsi qu’un port USB-C pour la recharge.
Même si on ne s’en rend pas bien compte lors du déballage de ce casque, les oreillettes sont bien plus profondes que celle de la version filaire, au minimum de deux bons centimètres, batterie et émetteur sans fil obligent. Malgré tout, les dimensions des oreillettes en hauteur et en largeur n’ont pas bougé, tout comme celles de l’arceau et des fourches. Quoi qu’il en soit, le Pro X est déjà un casque assez imposant à l’origine, moins qu’un Sennheiser GSP 670 bien sûr, mais la conception à fourches entraîne forcément un minimum d’encombrement.
Cet encombrement ne constitue pas forcément une gêne si l’on considère que ce casque est conçu pour être utilisé devant un PC, mais il faut bien dire que l’ergonomie est ici moindre que sur des modèles qui offrent par exemple des oreillettes pivotantes sur l’axe vertical : le Pro X Lightspeed ne se laisse pas facilement porter autour du cou lorsque le moment est venu de faire une pause.
Hormis cela, le surplus de poids causé par la batterie de ce casque se ressent sur les oreilles. Rien d’alarmant, mais avec ses 370 g sur la balance le casque se fait ressentir, surtout après plusieurs heures de jeu. Dans l’ensemble, le confort est au rendez-vous et l’arceau similicuir et rembourré remplit bien son office pour équilibrer la pression sur le crâne. Le maintien est très bon et les différentes options de réglages aident à assurer une ergonomie globalement satisfaisante.
L’absence de câble est toutefois une bonne nouvelle, qui laisse en effet une plus grande liberté. Avec son câble de 2 mètres, la version filaire du Pro X demande en effet un peu d’attention. C’est simple : en position assise sur votre fauteuil et derrière votre bureau, le câble traîne sur le sol et il n’est pas rare de venir l’écraser par inadvertance, voir même qu’il vienne à se déconnecter en pleine session de jeu. Néanmoins puisque ce câble est détachable, c’est l’assurance de pouvoir le remplacer à tout moment.
Pour le reste, seule la bonnette du micro change, arborant une forme un peu plus allongée. Les finitions sont d’excellente qualité, les deux disques chromés font toujours bel effet, et le bundle s’affranchit des câbles de connexion en embarquant simplement un câble de recharge USB-A vers USB-C. Enfin, la paire de coussinets en tissu est toujours présente et vu les températures actuelles, ils ne seront pas de trop pour remplacer la paire en similicuir, assez désagréable avec la chaleur. Pour finir, on y trouve le récepteur USB Lightspeed et un sac en tissu pour ranger et transporter le tout.
Il est temps de passer dans le vif du sujet désormais, à savoir les performances de ce casque de jeu sans-fil. Néanmoins, pour plus de précision concernant son design et sa conception, il vous suffira de parcourir notre test de la version filaire du Pro X.
Fonctionnalités, connectivité et autonomie
Un casque uniquement conçu pour les joueurs PC
Avec le Pro X Lightspeed, Logitech a fait le pari de livrer un casque qui fonctionne uniquement via sa connexion RF 2.4 GHz. Cela signifie que vous n’y trouverez pas de Bluetooth et encore moins une entrée mini-jack 3.5 mm ; il n’y a pas d’alternative, il faut passer par le récepteur USB "Pro X Wireless DAC" ou rien.
Ce casque n’est évidemment pas le premier à se limiter de la sorte et il remplit finalement bien son rôle si l’on prend en compte qu’il a été conçu pour les joueurs PC. Il n’est ni plus ni moins qu’une version sans fil du Pro X, mais nous aurions aimé voir quelque chose de plus hybride et polyvalent : le fait est que même connecté à un PC via son câble de rechargement, le Pro X Lightspeed ne fonctionne pas pour autant : encore une fois, seule la connexion wireless via le DAC anime ce casque.
L’absence d’une connexion alternative est regrettable selon nous, car contrairement à sa version filaire, ce casque ne peut être utilisé avec consoles, smartphones, tablettes, téléviseurs et ainsi de suite. Il n’y a que les joueurs PS4 qui pourront en profiter, mais dans une moindre mesure puisqu’ils devront se contenter du mode stéréo sans aucun des avantages qu’apportent le DAC avec G Hub.
Les joueurs PC peuvent malgré tout se réjouir, car le DAB USB couplé à G Hub permet une personnalisation avancée réjouissante, qu’il s’agisse de la captation vocale, de l’acoustique et du son surround, ou encore des réglages applicables selon le jeu que vous lancez.
Une belle autonomie et une connexion des plus stables
Soit, le Pro X Lightspeed manque de polyvalence et il convient d’en être informé avant l’achat. Malgré cela, il possède de grandes qualités pour un casque sans fil, à commencer par la durée de vie de sa batterie. Selon Logitech, le casque peut fonctionner 20 heures en continu avec une pleine charge ; ce chiffre a évidemment été obtenu avec un réglage de volume à 50 %, mais en conditions réelles la batterie montre effectivement une belle longévité. Dépassant rarement les 80 % de volume, la batterie nous a « lâché » après près de 18 heures d’utilisation, une belle performance d’autant que la charge via USB-C semble être particulièrement rapide : 15 minutes de charge suffiront pour engranger 60 % de batterie.
La connectivité est sans doute possible le grand point fort de ce casque. Nous n’allons pas revenir ici en détail sur la technologie Lightspeed, mais nous avons déjà vu à maintes reprises son efficacité, avec le clavier G915 Lightspeed, ou encore avec la souris référence de Logitech qui n’est autre que la G502 Lightspeed.
C’est pourtant la toute première fois qu’un casque sans fil de la marque est équipé de cette technologie et il faut bien dire qu’elle porte ses fruits. Nous n’avons pas eu à nous plaindre une seule fois de latence, ou d’instabilité de la connexion. Dans mon cas, la portée de 13 mètres me permet de me déplacer dans l’intégralité de mon logement sans perte de connexion, il n’y a que lorsque je sors à l’extérieur que je parviens à perdre le signal. Cela ne sera pas le cas pour tout le monde, la portée de la connexion dépend de plusieurs facteurs, à commencer par l’agencement de vos pièces, la nature de vos murs et ainsi de suite.
Expérience audio et son surround
Là où bien des casques wireless peinent, le G Pro X Lightspeed s’en sort merveilleusement bien. À vrai dire, on perçoit assez peu de différences avec la version filaire sur le rendu sonore et aucun son parasite n’est à déplorer.
Il s’agit d’un casque très agréable à l’écoute avec l’équilibre pour maître mot. Les basses sont percutantes sans pour autant donner dans l’excès, on remarque cependant qu’elles sont bien plus précises avec les coussinets en tissu. L’isolation est certes moins bonne dans ce cas, mais on ressent clairement la différence notamment dans les jeux de tirs et de courses automobiles où les basses engendrent moins de confusion.
Hormis cela, le G Pro X offre une belle prestation avec des performances audio honorables pour un casque gaming. Si l’on se concentre sur l’écoute musicale, il livre dans l’ensemble une qualité de restitution correcte avec à peu près tout styles de musiques, même si les guitares électriques et autres sonorités de ce type semblent être un peu trop agressives.
C’est finalement en jeu que ce casque montre toutes ses qualités, en partie grâce au son surround DTS Headphone:X v2.0. L’espace sonore parait plus large lorsqu’il est activé, c’est un avantage clair dans des jeux comme Call Of Duty, où l’on peut aisément connaître la position d’un ennemi grâce aux sons de ses déplacements, ou encore l’emplacement d’où proviennent les tirs qui nous entourent. C’est un avantage compétitif pour de tels jeux, mais ce son surround est également un moyen de mieux profiter de nos sessions vidéo-ludiques avec une immersion renforcée : les vrombissements de moteurs de Dirt 2.0, la pluie qui tombe dans Death Stranding, les voix étranges de Hellblade: Senua’s Sacrifice. Tout semble plus convaincant avec le son surround, même si l’on n’atteint pas la précision de l’environnement 3D d’un casque comme le Mobius.
Une restitution vocale en net recul
La technologie Blue Vo!ce nous avait laissé sans voix l’an passé avec un micro que nous avions jugé comme étant l’un des meilleurs de sa catégorie. Elle est toujours présente ici, avec sa pléthore de réglages, mais le rendu du micro est malheureusement beaucoup moins convaincant qu’avec la version filaire.
La différence de qualité est en effet assez flagrante, la voix est compressée, elle parait moins naturelle et manque de clarté, tandis que l’on perçoit des distorsions si le son du micro est un peu trop élevé où s’il est un peu trop près de votre bouche. Notez bien que notre jugement se base en comparaison de la version filaire, nous trouvons donc forcément matière à critiquer, car l’on pouvait s’attendre à une qualité de restitution vocale équivalente.
Ce n’est pas tout à fait le cas et il faudra forcément jouer avec les réglages pour espérer obtenir un meilleur rendu, ou bien simplement désactiver Blue Vo!ce. Reste qu’avec ou sans cette technologie, on ne peut pas dire que ce micro est mauvais, la captation est intelligible, mais le rendu sonne artificiel.
Parmi les bons points, le retour son du micro est toujours aussi utile selon nous. Paramétré à notre guise, il permet de ne pas trop se couper de l’environnement et d’entendre légèrement sa voix ce qui permet d’apporter plus de cohérence aux communications lors de sessions multijoueurs, un point qui reste cependant subjectif. Enfin, s’agissant d’un microphone cardioïde, les bruits environnants sont relativement bien filtrés, le réglage de réduction de bruit permet en outre d’affiner la suppression des bruits indésirables.
Logitech G Pro X Lightspeed : l’avis de Clubic
En tant que premier casque équipé de la technologie Lightspeed, ce modèle tient la plupart de ses promesses et ne va finalement pas plus loin que ce qu’il prétend être, à savoir une version wireless de l’excellent Pro X. C’est autant sa force que son point faible, car le Pro X propose une expérience très complète et polyvalente, ce que cette version wireless peinent à montrer en raison de son unique connectivité et de son microphone dont le rendu est bien moins séduisant.
Cela n’en fait pas un mauvais casque, loin de là, mais la question se pose de savoir si un casque que l’on utilise devant un ordinateur devrait s’affranchir de son câble en sachant que cela signifie une hausse de tarif de 70 €, 50 g en plus sur la balance, une restitution vocale en recul, sans oublier cette unique connectivité qui vous empêchera de l’utiliser avec autre chose que votre PC (ou PS4).
Êtes-vous prêt à faire des concessions pour vous affranchir d’un câble ? C’est à cette question qu’il faut répondre pour savoir si le Pro X Wireless Lightspeed est le casque qu’il vous faut. Solide, confortable et doté d’un son surround et d’un logiciel convaincant, il fait bonne figure, mais manque d’options de connexion et souffre de la comparaison avec son homologue filaire.
- Autonomie et stabilité de connexion
- Expérience audio et son surround
- Personnalisation complète et avancée avec G Hub
- Design, qualité de fabrication et finitions
- Maintien et confort
- Confortable mais pesant lors de longues sessions
- Restitution vocale en net recul comparé à la version filaire
- Connexion unique et sans alternative via le récepteur USB Lightspeed
- Tarif élevé pour si peu de polyvalence
04 novembre 2024 à 15h45