Microsoft vient de s'offrir une start-up spécialisée dans la capture de CO2 dans l'atmosphère.
L'entreprise fondée par Bill Gates est particulièrement à la pointe dans les combats environnementaux. Elle multiplie ainsi les projets dans le secteur, en cherchant notamment à économiser l'eau destinée à refroidir ses data centers, ou bien à réduire son empreinte carbone. Et elle vient d'effectuer une opération qui pourrait la faire avancer dans ce dernier domaine
CarbonCapture, nouvelle entité Microsoft
Microsoft est engagée pour l'environnement, et le fait savoir. La firme de Redmond vient ainsi d'annoncer l'acquisition de la société CarbonCapture, à la base d'une technologie de capture du CO2 en développement aux États-Unis, dans un site situé dans le Wyoming. Cette solution prend la forme de modules rectangulaires assez similaires à des conteneurs, empilés les uns sur les autres, et qui capturent environ 75 % du CO2 de l'air qui les traversent. Le dioxyde de carbone ainsi piégé est ensuite acheminé à plus de 3 600 mètres plus bas dans les aquifères salins.
Les premiers modules qui seront mis en service l'année prochaine devraient permettre de retirer de l'air 10 000 tonnes de CO2 par an. « Cet accord avec CarbonCapture nous aide à atteindre notre objectif d'empreinte carbone négative, tout en contribuant à catalyser la croissance de l'industrie du captage direct de l'air dans son ensemble », explique fièrement le directeur de la division Microsoft en charge de l'élimination des émissions carbone Phillip Goodman.
L'objectif de l'empreinte carbone négative
Car les objectifs du géant de la tech sont très ambitieux, et sont formalisés dans le concept d'empreinte carbone négative. D'ici 2030, Microsoft veut dans ce cadre retirer plus de CO2 dans l'environnement qu'il n'en émet. Plus audacieux encore, la société veut d'ici 2050 enlever de l'atmosphère tout le dioxyde de carbone qu'elle y a dégagé depuis sa fondation.
De quoi donner du travail à CarboneCapture. Pour donner un ordre d'idée, pour la seule année 2021, Microsoft avait rejeté 14 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent de l'activité annuelle de 35 centrales thermiques à gaz. Mais la start-up californienne veut vite grandir. Sa direction souhaite à l'horizon 2030 être capable de capturer 5 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Source : The Verge