© Microsoft x Activision Blizzard
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Après l'Occident, c'est au tour des pays asiatiques d'ajouter leur participation à ce long feuilleton à 69 milliards de dollars.

Alors que la Chine a approuvé l'opération il y a peu (non sans un bras de fer complexe entre Activision Blizzard et le gouvernement chinois), voilà que la Corée du Sud vient de donner son feu vert de manière inconditionnelle concernant ce rachat extravagant par Microsoft.

Le pays du matin calme a dit « oui »

Ces dernières semaines, on peut dire qu'il y a eu beaucoup de changements s'agissant du rachat des créateurs de Diablo, Overwatch ou encore World of Warcraft. Alors que la situation en Occident est mi-figue, mi-raisin entre le blocage de la CMA britannique, l'enquête de la FTC américaine et l'assentiment de l'Union européenne, les choses semblent mieux se passer en Asie.

© Nerces
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En quelques jours, Microsoft a en effet reçu coup sur coup la bénédiction de la Chine, et tout récemment de la Corée du Sud, de manière inconditionnelle. Selon l'argumentaire de l'autorité coréenne, ce rachat ne mettrait pas en danger la concurrence sur le marché local des consoles de jeux, en raison d'une faible part de Xbox sur ce terrain.

© Microsoft

Le pays du matin calme rejoint donc dans l'esprit l'Union européenne, en laissant complètement de côté la problématique du cloud gaming, argument qui a motivé le blocage par la CMA. Une décision qui a d'ailleurs provoqué un certain tollé auprès des acteurs de ce marché.

Les obstacles tombent les uns après les autres, mais…

En l'état actuel des choses, l'autorité de la concurrence britannique se trouve donc dans la position du village d'Astérix : seule à résister face au conquérant Microsoft. La firme américaine a d'ailleurs officiellement annoncé faire appel de la décision de la CMA, dont le verdict ne risque cependant pas d'être rendu avant plusieurs mois, tout en pouvant demeurer défavorable.

C'est également sans compter sur le résultat de l'enquête de la FTC américaine, qui doit rendre son jugement dans les mois à venir. Sur son propre sol, le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft n'est apparemment pas vu d'un œil très amène. Sony aurait été impliqué dans l'enquête, sommé de révéler combien il paye pour garder ses exclusivités PlayStation.

© Sony Interactive Entertainment / Naughty Dog

Dans le cas où la FTC se joindrait à la CMA, Microsoft devra également se lancer dans une longue procédure d'appel. Rappelons par ailleurs que, à partir du 18 juillet, la firme devra retourner voir si Activision Blizzard est toujours partante pour le rachat. Dans le cas contraire, l'entité recevra un chèque de trois milliards de dollars pour la gêne occasionnée.

Malgré une situation globalement favorable pour Microsoft, ce feuilleton à 69 milliards de dollars est donc encore assez loin d'avoir trouvé son véritable dénouement.