© Pierre Crochart pour Clubic
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Si le Motorola Edge est officiellement le premier smartphone du constructeur compatible avec la 5G, le Moto G 5G se charge de rendre cette technologie abordable.

Lancé à prix plancher, le Moto G 5G s’avançait avant même qu’on le prenne en main comme l’une des références les moins onéreuses du marché actuel. D’autant que, pour son nouveau produit, Motorola ne se repose pas sur du matériel de seconde zone.

Les plus
  • Un écran bien contrasté
  • Presque aussi performant qu’un milieu de gamme
  • Deux jours d’autonomie
  • Les photos de jour dans de bonnes conditions
  • La 5G abordable
Les moins
  • Un design plutôt quelconque
  • Un ultra grand-angle médiocre
  • La partie sonore décevante

Motorola Moto G 5G : la fiche technique

Malgré son prix doux, le Moto G 5G bénéficie d’une fiche technique très cohérente qui coche toutes les cases ou presque. Comme nous le verrons plus bas, les compromis ont plutôt été trouvés sur le design du téléphone qui, lui, fait assez bas de gamme.

Le Motorola Moto G 5G, c’est :

  • Écran : LCD IPS de 6,7 pouces (20:9) affichant une définition de 2400 x 1080 pixels (393 ppp, 60 Hz) et couvrant environ 85% de la surface avant du téléphone.
  • SoC : Snapdragon 750G, gravé en 8 nm (2x2.2 GHz + 6x1.8 GHz et GPU Adreno 619)
  • Mémoire vive : 4 Go LPDDR4
  • Stockage interne : 64 Go (extensible jusqu’à 1 To via carte SD)
  • Batterie : 5 000 mAh, recharge rapide à 20 W, incompatible avec la recharge sans-fil
  • Étanchéité : non certifié
  • Prise jack 3,5 mm : Oui
  • Audio : Haut-parleur mono
  • Appareils photo arrière :

    • Grand angle :  48 mégapixels ƒ/1.7, capteur 1/2.0", pixels de 0.8 µm, focale de 26 mm
    • Ultra grand-angle : 8 mégapixels ƒ/2.2, pixels de 1.12 µm, champ de vision de 118°
    • Macro : 2 mégapixels ƒ/2.4, pixels de 1.75 µm
  • Appareil photo avant : 16 mégapixels ƒ/2.2, pixels de 1 µm
  • Vidéo : 4K @ 30, 1080p @ 60/120 ips, EIS
  • Déverrouillage : Capteur d’empreintes au dos de l’appareil, reconnaissance faciale 2D
  • Double SIM : Oui
  • Compatible 5G : Oui
  • Connectivité : Wi-FI 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.1, NFC
  • Dimensions : 166.1 x 76.1 x 9.9 mm
  • Poids : 212 grammes
  • DAS : tête 0,97 W/kg, tronc 1,49 W/kg et membres 3,18 W/kg
  • OS : Android 10
  • Coloris : Frosted Silver, Volcanic Grey
  • Prix : 249€ pour 4+64 Go
  • Disponibilité : Disponible

De ces specs, on retient particulièrement le SoC Snapdragon 750G de Qualcomm, et plus encore l’énorme batterie de 5 000 mAh. Deux composants qui devraient garantir d’excellentes performances au smartphone, tout en lui assurant une autonomie d’au moins 2 jours.

Dans sa boîte, le Moto G 5G est fourni avec une coque de protection en silicone transparent, un kit mains libres filaire (jack 3.5 mm), un câble USB-C et un adaptateur secteur 20 W.

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Design : un grand smartphone qui manque d’élégance

Qu’on se le dise, Motorola a rarement brillé pour son audace en termes esthétique. A fortiori sur ses gammes les plus abordables, où le plastique est roi et les finitions impressionnent rarement.

La chose est évidemment vérifiable ici. Pas vilain pour un sou, le Moto G 5G provoque au pire l’indifférence complète, au mieux un haussement d’épaules paresseux.

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C’est que l’ensemble manque — littéralement — de finesse. Avec ses presque 10 mm d’épaisseur, on est face à un gros bébé. Conjugué à un écran d’une diagonale de 6,7 pouces et à un poids conséquent pour un smartphone tout de plastique vêtu, le Moto G 5G ne fait pas illusion une seconde. On sait très qu’il s’agit d’un appareil d’entrée de gamme. Dans un style assez proche, nous lui préférons le Vivo Y70 qui, grâce à son dos effet brossé, nous offrait de meilleures sensations en main.

De jolis reflets peuvent s'inviter sur le dos du smartphone © Pierre Crochart pour Clubic

Mais n’épiloguons pas sur ce point ; il reste des choses à dire. Notamment sur l’apparition d’un bouton dédié à Google Assistant, sur la tranche gauche du smartphone. Malheureusement, celui-ci n’est pas reconfigurable. Que ce soit pour invoquer un autre assistant, ou pour lancer un raccourci / application.

Un bouton dédié à Google Assistant est présent © Pierre Crochart pour Clubic

Motorola tient mordicus à son capteur d’empreintes digitales signé de son logo, et c’est tant mieux. N’ayant clairement rien à gagner en changeant sa formule, le constructeur intègre à son smartphone un scanner très réactif qui, bonus, peut aussi servir de raccourci pour ouvrir le volet de notifications.

Indécrottable, le lecteur d'empreintes fonctionne à merveille © Pierre Crochart pour Clubic

Les trois modules photo et le flash sont quant à eux disposés dans un carré dans l’angle supérieur gauche du téléphone. La proéminence du bloc est plutôt contenue (elle ne dépasse pas 1 mm), et n’occasionne pas de déséquilibre de l’appareil une fois posé à plat.

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À l’avant, Motorola opte cette fois pour un poinçon central pour y intégrer l’appareil photo de 16 mégapixels. De quoi rapprocher le design avant du Moto G 5G de celui du Samsung Galaxy A51. Bien que ce dernier soit parvenu à réduire davantage les bordures de son écran.

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Enfin, le port jack du smartphone se trouve sur la tranche inférieure, ainsi que le port de recharge USB-C et l’unique grille de haut-parleur.

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Écran : une dalle LCD bien contrastée

Là où la concurrence commence à intégrer des dalles OLED sur des smartphones à bas prix, Motorola a préféré placer ses billes sur un écran LCD de type IPS pour son Moto G 5G. Mais en toute franchise, on s’attendait à bien pire en termes de calibration et, surtout, de contraste.

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Le Moto G 5G nous convainc même en termes de luminance, avec 547 cd/m2 calculées par notre sonde X-Rite iDisplay et le logiciel Calman Ultimate. Le contraste a quant à lui été calculé à 1542:1, ce qui est excellent et permet l’affichage de noirs profonds.

Dans les paramètres, le Moto G 5G offre trois modes d’affichages distincts : saturé, contrasté et naturel. Le premier est sélectionné par défaut et représente selon nous le meilleur compromis en termes de couverture des gammes de couleurs et de colorimétrie. À peine trop froid (6750K d’après notre sonde), l’écran couvre néanmoins 100% du spectre sRGB pour 82,3% du gamut P3. On observe néanmoins d’importantes dérives dans les tons chair et dans le rouge qui empêchent l’écran d’être très juste dans sa représentation des couleurs. Nous lui avons calculé un delta E 2000 de 4,55 alors qu’idéalement ce chiffre devrait être sous la barre de 3. L’échelle de gris n’est pas non plus à la fête avec un dE supérieur à 7. Mais qu’importe : les autres modes d’affichages ne permettent pas d’obtenir de meilleurs résultats sans baisser trop drastiquement la saturation à notre goût.

Outre les qualités inhérentes de l’écran LCD du Moto G 5G, il va sans dire que sa diagonale de 6,7 pouces permet de lire et de consulter des vidéos sur le smartphone dans un grand confort.

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Bien sûr, certains pourront pester sur cette fréquence d’affichage plafonnée à 60 Hz, là où d’autres comme realme proposent depuis un an maintenant des smartphones d’entrée de gamme avec écran 120 Hz. Rien qui perturbera celles et ceux qui n’ont jamais goûté à la fluidité accrue d’un écran surcadencé, toutefois.

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Audio : le minimum syndical

Comme le laissait entendre la fiche technique du Moto G 5G, la partie audio figure parmi les faiblesses du smartphone.

Son unique haut-parleur fera l’affaire pour écouter des vidéos au débotté ou suivre ses stories sur Instagram, mais ne sera pas suffisant pour rendre justice à vos morceaux de musique préférés.

Du gros son © Pierre Crochart pour Clubic

Les écouteurs, ou plutôt devrions-nous dire le kit mains libres, n’est pas franchement plus recommandable pour les mélomanes. Mais ceux-ci s’empresseront de toute façon de brancher au Moto G 5G un casque ou une paire d’écouteurs dignes de ce nom.

Avec le kit fourni, le son est étonnamment puissant, mais atrocement compressé. La dynamique est réduite à peau de chagrin, et les basses aussi bien que les aigus font pâle figure. Bref : ça dépasse, mais n’espérez pas vous plonger dans vos albums favoris dans de bonnes conditions avec le matériel de série.

Il reste bien sûr l’option du sans-fil. Sur ce point le Moto G 5G remplit bien sa mission en prenant en charge les codecs SBC, AAC, aptX, aptX HD, aptX Adaptative et LDAC.

Quelques options dédiées à l'audio

Performances : une entrée de gamme très volontaire

Les apports du Snapdragon 750G par rapport au modèle 662 qui équipe le Moto G9 Power (dont le test paraîtra la semaine prochaine sur Clubic) sautent immédiatement aux yeux. Croyez-le ou non, mais le SoC 8 nm de Qualcomm se hisse pratiquement au niveau des performances du Snapdragon 765G, qui équipe notamment le OnePlus Nord ou le Motorola Edge — vendu deux fois plus cher que ce Moto G 5G.

Le Snapdragon 750G fait presque aussi bien que le Snapdragon 765G

Sur AnTuTu Benchmark, le smartphone 5G dépasse sans mal la barre des 300 000 points. Seuil au-delà duquel l’utilisateur moyen n’a aucun mal à naviguer sur son smartphone sans ralentissement notable. Une bonne impression confirmée par Geekbench qui sanctionne le processeur de 658 points en simple cœur et 1948 en multi cœurs. Comparable à ce que nous avons relevé sur le Vivo X51 5G, équipé d’un Snapdragon 765G et vendu 799€.

C’est davantage du côté du GPU que les différence entre les deux SoC sont marquées. Incontestablement, le Snapdragon 765G s’en sort bien mieux. Ici, le Moto G 5G a bien du mal à venir à bout des tests 3D Mark sans tousser. Il n’obtient d’ailleurs pas plus de 2700 points dans l’exercice Sling Shot Extreme.

Enfin, la puce de stockage UFS 2.1 profite de débits en lecture et écriture tout à fait honnête pour la gamme de prix auquel est vendu le smartphone. Loin d’être extraordinairement rapide, mais suffisamment véloce pour ne jamais gêner l’utilisateur.

Ceci étant dit, les adeptes du multitâche sauvage remarqueront ça et là quelques ralentissements au moment de passer d’une application à une autre. Conséquence logique des seuls 4 Go de mémoire vive disponibles dans le smartphone.

Aussi sur les jeux très gourmands comme Genshin Impact, n’espérez pas dépasser le niveau de qualité « faible » pour conserver les 30 images par seconde… et encore. Bref, le Moto G 5G est plutôt versatile, mais les joueurs les plus avides devraient plutôt se diriger vers un smartphone mieux doté pour l’exercice.

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Autonomie : deux jours… voire plus !

On s’en doutait à la découverte de la fiche technique, mais le Moto G 5G est tout de même parvenu à nous surprendre au chapitre de l’autonomie.

Avec sa batterie de 5 000 mAh, vous pouvez espérer tenir deux journées entières sans aucun problème. C’est en tout cas ce que nous avons pu constater pendant notre test, et en accumulant un temps d’écran de plus de 9h.

Allons-y tout de même de notre petit avertissement usuel : notre test n’a été réalisé qu’en utilisant un réseau 4G. Il paraît raisonnable de penser qu’en utilisant uniquement la 5G, dont on sait qu’elle est beaucoup plus énergivore.

En termes de recharge, il faut compter 2h tout rond pour passer de 0 à 100%. La première demi-heure de recharge fera regagner environ 38% d’autonomie à votre batterie.

Interface : Android Stock et sans (trop) de fioritures

Comme les autres smartphones Motorola, le Moto G 5G a à cœur de proposer une expérience Android la plus pure possible. La palanquée d’applications Google préinstallées mise à part, on ne trouvera sur le Moto G 5G que Facebook (désinstallable) et celle de Motorola qui sert de Hub pour les dernières actus de la marque.

Le Moto G 5G est livré avec Android 10 et intègre la mise à jour de sécurité de novembre 2020. Au vu de la récence de l’appareil, il va de soi qu’il profitera un jour des nouveautés d’Android 11. Aucun calendrier n’a pour l’instant été dessiné, toutefois. Autre point important : le smartphone profite des DRM Widevine L1, et peut donc sans souci lire les contenus vidéo HD sur les plates-formes de VOD.

Inutile, en revanche, de chercher quelconque originalité dans les fonctionnalités proposées par le Moto G 5G. On retrouve simplement tout ce à quoi nous sommes habitués : navigation gestuelle, mode sombre, température adaptative de l’écran, gestion du bien-être numérique et « mode jeu ». Tout y est ; ni plus, ni moins.

Bien sûr, nous aurions apprécié de pouvoir reconfigurer le bouton dédié à Google Assistant. La présence d’options permettant de lisser la recharge de la batterie durant la nuit aurait également été un plus afin d’assurer une bonne durée de vie à l’accumulateur sur le très long terme. 

Mais ne soyons pas trop sévères. Le Moto G 5G répond à toutes nos attentes pour un smartphone à ce niveau de prix. D’autant que Motorola est plutôt de bonne volonté en matière de suivi logiciel et de réactivité sur les mises à jour.

Photographie : pour le meilleur et pour le pire

À première vue, la configuration photo du Moto G 5G n’a rien d’extravagant. Inutile donc, de s’attendre à des résultats exceptionnels.

Mais Motorola aurait pu faire bien pire. Surtout sur un smartphone d’entrée de gamme. Et la qualité photo du Moto G 5G doit énormément à son capteur principal de 48 mégapixels, qui tire l’ensemble vers le haut.

Pour rappel, il s’agit d’un modèle de 1/2.0" surmonté d’un objectif ouvrant à ƒ/1.7. Comparé à d’autres, on peut donc s’attendre à de meilleurs résultats en basse lumière.

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Grand-angle : par temps clair, fait l’affaire

Précisons d’emblée que, s’il compte 48 mégapixels sur son capteur, le Moto G 5G ne permet pas de capturer des images en 48 mégapixels. Le pixel binning n’est pas optionnel, et vous obtiendrez forcément des photos en 12 mégapixels (4 pixels sont ainsi combinés en un seul afin d’améliorer l’exposition et le niveau de détails).

© Pierre Crochart pour Clubic
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La situation clarifiée, passons à l’analyse. En pleine journée, le module principal du Moto G 5G fait un bon travail pour exposer les scènes correctement. Mais reconnaissons que le résultat dépend beaucoup de la situation, et on a un peu de mal à savoir ce qui influe à ce point sur le résultat.

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Si la plupart du temps on se satisfait de ce que l’on obtient, on peste régulièrement contre cette absence de détails dans les coins de l’image. En réalité, le piqué n’est correct qu’au centre de l’image. En observant les encoignures, on observe une diffraction plutôt sévère qui nuit à l’esthétique globale.

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Le traitement appliqué par Motorola à l’image est plutôt neutre. Un brin de contraste par ici, de la clarté par là… mais surtout un poil trop de netteté à notre goût pour compenser la perte de détails. Par chance, le constructeur se retient d’exagérer au niveau de la saturation afin de proposer des résultats très naturels.

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Enfin, il faut dire que le Moto G 5G nous impressionne pour son aisance en HDR. Même face au soleil, on parvient à distinguer de nombreux détails dans les ombres de l’image. Plutôt convaincant pour un smartphone vendu 249€.

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Ultra grand-angle : à fuir

Si notre enthousiasme est engageant dans les paragraphes ci-dessus, il faut redescendre immédiatement sur Terre. Le module ultra grand-angle de 8 mégapixels du Moto G 5G est tout bonnement médiocre.

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Logique, au vu de la petitesse du capteur et de sa faible définition. Mais on reste déçus des résultats, tant le piqué est une notion qui lui est inconnue et les détails aux abonnés absents.

© Pierre Crochart pour Clubic
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C’est d’autant plus dommage qu’avec un champ de vision de 118°, il y a matière à s’amuser avec cet ultra grand-angle. Malheureusement l’effet de diffraction est beaucoup trop présent. Au point que seul le centre de l’image paraît net.

Autre épine dans son pied : la colorimétrie tire méchamment vers le jaune, et s’inscrit donc en porte à faux par rapport aux résultats obtenus via le grand-angle « classique ». Pour ne rien arranger, le traitement nous apparaît ici plus agressif, et pousse encore trop loin la netteté pour tenter, en vain, de limiter la casse.

© Pierre Crochart pour Clubic

Ne reste à ce capteur que ses bons résultats en HDR, même si les scènes à haute dynamique ne feront que ressortir davantage le bruit dans l’image.

© Pierre Crochart pour Clubic

Zoom : que du numérique

Vous le savez si vous avez jeté un oeil à la fiche technique du mobile : aucun téléobjectif n'est au menu. Mais la grande définition du capteur principal autorise logiquement de s'adonner à un zoom numérique sans obtenir des résultats trop déplaisants.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

C'est vrai... en zoom 2x, pas plus. Et même ici, on constate déjà que les détails s'évaporent comme neige au soleil. On déconseille fortement d'aller jusqu'à zoom 8x que permet l'application appareil photo, sous risque d'être confronté, d'une part, à une photo de très mauvaise qualité, mais aussi à des algorithmes de lissage qui force beaucoup le trait pour compenser la perte de pixels. Peu recommandable.

Zoom 8x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 8x © Pierre Crochart pour Clubic

Macro : vous reprendrez bien un peu de flou ?

Inutile d’attendre quoi que ce soit du capteur dévolu à la macrophotographie.

© Pierre Crochart pour Clubic

Avec ses seuls 2 mégapixels, son absence d’autofocus et, de manière générale, ses caractéristiques peu flatteuses, il est impossible d’obtenir quoi que ce soit d’autre que des photos floues, manquant cruellement de détails.

© Pierre Crochart pour Clubic

Portrait : plus costaud qu’il n’y paraît

En mode portrait, le Moto G 5G est malheureusement bridé par son ISP (Image Signal Processor, la partie du SoC dédiée au traitement d’images), mais s’en sort tout de même très bien sur sujet humain pour un téléphone d’entrée de gamme.

© Pierre Crochart pour Clubic

Le détourage n’est pas exempt de quelques ratés, mais le bokeh est assez doux et met bien en valeur le sujet. Le traitement est en outre naturel, et ne lisse pas trop sévèrement la peau.

© Pierre Crochart pour Clubic

Sur des sujets inanimés, le smartphone est malheureusement bridé par un autofocus qui peine à comprendre où il doit faire le point. On se retrouve donc parfois avec des parties floutées alors qu’elles devraient être nettes — et vice-versa. 

© Pierre Crochart pour Clubic

Disons que le Moto G 5G a ses limites, mais que dans la majorité des cas il donnera de bons résultats en mode portrait.

À l'avant, le capteur 16 mégapixels fait lui aussi bien son travail. Même s'il est un peu plus agressif dans son traitement, qui pousse un poil trop le contraste et la clarté à notre goût.

© Pierre Crochart pour Clubic

Nuit : sur smartphone, ça passe…

Si en intérieur, le Moto G 5G parvient à récupérer assez de lumière pour exposer à peu près correctement les photos sans générer trop de bruit, le résultat n’est clairement pas le même en extérieur.

Sans aucune surprise, l’ultra grand-angle n’est absolument pas fait pour l’exercice de la photo nocturne. Aussi on peine à distinguer quoi que ce soit sur l’image qui apparaît dans notre pellicule. D'autant que le mode nuit est inutilisable sur ce capteur.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle. En auto à gauche et en mode nuit à droite © Pierre Crochart pour Clubic

Le grand angle ne fait guère mieux. À moins que l’on n’utilise le mode nuit qui allonge le temps de pose pour mieux exposer la scène. Malheureusement, en l’absence de stabilisation optique, on se retrouve avec des images floues et extrêmement bruitées — même si l’exposition est effectivement mieux calculée.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle. En auto à gauche, en mode nuit à droite © Pierre Crochart pour Clubic

En réalité, ces photos peuvent faire l’affaire si vous ne les consultez que sur votre smartphone. Mais inutile de tenter l’import vers un ordinateur ou un plus grand écran. Vous serez forcément déçus du résultat !

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Gran-angle. En auto à gauche, en mode nuit à droite © Pierre Crochart pour Clubic

Vidéo : la 4K, c’est sympa

Et oui, ce petit bout de smartphone est bel et bien capable de filmer en 4K, jusqu’à 30 fps. Et c’est d’ailleurs dans ce mode que les résultats sont les plus concluants.

Sans être absolument formidable, l’image est claire et détaillée. Le Moto G 5G ne cherche pas à se surclasser et n’abuse pas des algorithmes de réduction du bruit au risque de trop lisser l’image. En bref : on se satisfait de ce qu’il nous offre, estimant que le constat aurait pu être bien pire.

Les apports de la 4K sont d’autant plus visibles lorsqu’on observe nos rushs en 1080p. En 60 ips comme en 30 ips, l’image manque cruellement de détails et les artefacts visuels sont légion. Notez enfin que l’ultra grand-angle (toujours médiocre), n’est utilisable qu’en 1080p30.

Motorola Moto G 5G : l’avis de Clubic

Pour 249€, Motorola signe un smartphone plutôt équilibré qui, à défaut de cocher toutes les cases, s’assure de valider celles qui comptent le plus.

Très endurant, le smartphone 5G est aussi étonnamment performant grâce à son SoC Snapdragon 750G. Enfin, les photographes en herbe se satisferont du module photo principal qui, sans être excellent, fait le job lorsque la lumière est bonne.

En définitive, Motorola parvient à tirer son épingle du jeu en étant l’un des premiers constructeurs à sortir un téléphone compatible 5G sous la barre des 250€, tout en ne sacrifiant ni l’autonomie, ni les performances. Une bonne surprise.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Lancé à prix plancher, le Moto G 5G est l’un des meilleurs smartphones compatibles 5G dans sa tranche tarifaire. Doté d’une très bonne autonomie, le téléphone surprend par sa réactivité et bénéficie d’un bel écran LCD au contraste saisissant.

Les plus
  • Un écran bien contrasté
  • Presque aussi performant qu’un milieu de gamme
  • Deux jours d’autonomie
  • Les photos de jour dans de bonnes conditions
  • La 5G abordable
Les moins
  • Un design plutôt quelconque
  • Un ultra grand-angle médiocre
  • La partie sonore décevante
Sous-notes
Design
6
Écran
7
Performances
8
Autonomie
10
Photographie
6