© Christelle Perret pour Clubic
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Nouveau smartphone haut de gamme du constructeur américain, le Motorola edge 30 Pro est d’ores-et-déjà disponible à moins de 800 euros. Plus cher que son prédécesseur, il se révèle tout de même abordable pour un modèle équipé de la superstar actuelle des SoC, le Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm. Au prix de quelles concessions ?

Les plus
  • Bel écran OLED 144 Hz
  • Excellentes performances
  • Les photos au grand-angle
  • Les selfies
  • Bonne autonomie
  • Recharge rapide
  • Compatible 5G
Les moins
  • Bordures épaisses
  • Chauffe en jeu
  • Ultra grand-angle décevant

Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.

Annoncé en amont du MWC 2022 comme un concurrent au Samsung Galaxy S22 Ultra, le Motorola edge 30 Pro bénéficie effectivement d’une fiche technique complète et séduisante.

Fiche technique Motorola edge 30 Pro

Résumé
Taille de l'écran6.7 pouces
Taux de rafraîchissement144Hz
Mémoire interne256 Go
Mémoire vive (RAM)12 Go
Capacité de la batterie4800 mAh
Charge rapideOui
Définition du / des capteur(s) arrière50 Mpx ; 50 Mpx ; 2 Mpx
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid
Version du système d'exploitation12
Assistant vocalGoogle Assistant
Affichage
Taille de l'écran6.7 pouces
Type d'écranOLED
Définition de l'écran2400 x 1080p
Taux de rafraîchissement144Hz
Densité de pixels392
Écran HDROui
Mémoire
Mémoire interne256 Go
Stockage extensibleNon
Performance
ProcesseurSnapdragon 8 Gen 1
Finesse de gravure4nm
Nombre de cœurs CPU8
Fréquence CPU3GHz
GPUAdreno 730
Mémoire vive (RAM)12 Go
Batterie
Capacité de la batterie4800 mAh
Batterie amovibleNon
Recharge sans-filOui
Charge rapideOui
Puissance de la charge rapide68W
Appareil Photo
Nombre de caméras (avant & arrière)1 & 3
Définition du / des capteur(s) arrière50 Mpx ; 50 Mpx ; 2 Mpx
Définition du / des capteur(s) avant60 Mpx
Enregistrement vidéo8K@30fps ; 4K@60fps
Stabilisateur caméraNumérique
Flash arrièreLED
Flash FrontalNon
Taille des photosites objectifs arrière2.0µm ; 1.28 µm ; 1.75 µm
Taille des photosites objectifs frontaux1.2 µm
Ouverture objectif photo arrièresf/1.8 ; f/2.2 ; f/2.4
Ouverture objectif photo frontauxf/2.2
Zoom Optiquezoom x10
Réseau
Carte(s) SIM compatible(s)Nano-SIM
Compatible double SIMOui
Compatible 5GOui
Compatible VoLTEOui
Connectivité
Wi-Fi6E
Bluetooth5.2
NFCOui
GPSOui
Equipement
Type de connecteurUSB-C
Lecteur biométrique à empreinte digitaleOui
Capteur de reconnaissance facialeReconnaissance faciale 2D
AcceleromètreOui
GyroscopeOui
Capteur de lumière ambianteOui
Prise JackNon
Nombre de haut-parleurs2
Caractéristiques physiques
Hauteur163.06mm
Largeur75.95mm
Epaisseur8.79mm
Poids196kg
Certification IPIP52
Indice de réparabilité6,8
Débit d’Absorption Spécifique (DAS)
DAS tête0.96W/kg
DAS tronc1.43W/kg
DAS membres2.84W/kg

Dans la boîte du Motorola edge 30 Pro

En plus du Motorola edge 30 Pro, la boîte du smartphone contient :

  • Un bloc de charge rapide de 68 W ;
  • un câble de recharge USB-C vers USB-C ;
  • une coque de protection en TPU ;
  • une paire d’écouteurs intra-auriculaires filaires vers USB-C ;
  • une clé d’éjection pour ouvrir la trappe double nano-SIM ;
  • un guide de démarrage rapide ;
  • un livre d’informations avec la carte de garantie.
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Design : comme un air de déjà-vu

Le Motorola edge 30 Pro est un quasi copier-coller du design de son prédécesseur, le Motorola edge 20 Pro que nous trouvions tout à fait réussi. Même la taille du smartphone reste globalement similaire, à savoir 163,06 mm de hauteur pour 75,95 mm de largeur et 8,79 mm d’épaisseur. L’ensemble pèse 196 grammes.

S’il est légèrement plus épais que son prédécesseur, l'îlot photo ne dépasse quasiment plus du dos de l’appareil. Ainsi, il ne provoque pas de problème de stabilité lorsque le téléphone est posé à plat. D’ailleurs, ce module est un peu différent du modèle précédent, puisque l’on passe d’un îlot rectangulaire à une forme arrondie, pour un rendu nettement plus élégant.

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Une allure raffinée, sublimée par le dos aux bords arrondis du Motorola edge 30 Pro, protégé par la technologie Corning Gorilla Glass 5 3D. Le châssis est en plastique, et on retrouve une autre protection Corning Gorilla Glass 3 2.5D avec revêtement anti-traces sur l’écran du smartphone, qui d’ailleurs, reprend les mêmes caractéristiques que celui du Motorola edge 20 Pro.

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Le smartphone se pare ainsi d'une dalle OLED de 6,7 pouces à la résolution Full HD+ (2 400 x 1 080p) cadencée à 144 Hz. Comme pour son prédécesseur, l’écran présente une caméra selfie intégrée dans un petit poinçon central, mais son affichage est nettement tronqué. En effet, on passe d’un ratio écran-face avant de 91 % sur le Motorola edge 20 Pro à un ratio de 88,5 % sur le Motorola edge 30 Pro… Surprenant. 

Il faut donc composer avec des bordures assez épaisses, notamment au sommet de l’écran et sur les côtés, là où on ne les attend pas sur un smartphone dans cette gamme de prix.

La tranche gauche de l’appareil est nue, à l’inverse de la tranche droite du téléphone qui accueille le bouton de mise sous tension - qui fait également office de capteur d’empreinte digitale pour déverrouiller l’appareil - ainsi que les boutons de réglage du volume. Ces derniers, comme sur le modèle précédent, sont positionnés un peu trop haut.

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Heureusement, le smartphone tient parfaitement en main et la petite gymnastique nécessaire pour atteindre ces boutons est sans conséquence. La tranche supérieure du Motorola edge 30 Pro ne présente rien de plus qu’un micro et un haut-parleur caché sous une fine grille au bord de l’écran.

La tranche inférieure, elle, présente l’emplacement double carte nano-SIM, le port USB-C, ainsi qu’un micro et le haut-parleur principal de l’appareil. Il est à noter que le téléphone bénéficie, comme son prédécesseur, de la certification IP52 contre les éclaboussures, mais que son score de réparabilité est descendu à 6,8 (contre 7,4 pour le modèle précédent).

Écran OLED 144 Hz, un peu moins bien

Comme nous l’évoquions plus haut, le Motorola edge 30 Pro propose, à l’instar de son prédécesseur, un écran OLED d’une diagonale de 6,7 pouces pour un affichage 20:9 en résolution Full HD+, soit 2 400 x 1 080 pixels, avec une densité de 392 DPI. Un score un peu léger, mais cohérent par rapport à ce que proposait le constructeur avec la gamme précédente.

Compatible HDR10+, la dalle OLED offre un taux de rafraîchissement maximal de 144 Hz, très confortable. Évidemment, par défaut, l’écran est cadencé de manière dynamique selon le type de contenu en cours de lecture. Ainsi, le taux de rafraîchissement s’ajuste à la volée afin d’atténuer la consommation du smartphone et préserver son autonomie.

L’avantage d’une dalle OLED par rapport à la technologie LCD est sa capacité à offrir des couleurs plus vives et des noirs plus profonds. La lisibilité de l’écran est alors améliorée. On note toutefois que même en luminosité maximale, il faut plisser les yeux pour lire l’écran en plein soleil.

Un détail que l’on peine à pardonner alors que l’on a déjà dû accepter le recul du ratio écran-face avant, qui passe, nous le disions, à 88,5 % sur ce modèle. En somme : l’écran n’est pas très lisible en situation de forte luminosité environnante, en plus de présenter des bordures plutôt épaisses pour un haut de gamme.

Pour ce qui est des réglages de l’écran, on reste sur du très classique avec une interface très similaire à ce que proposait la génération précédente. Concernant l’affichage des couleurs, l’interface est paramétrée par défaut sur l’option « Couleurs saturées » afin de proposer des nuances plus vives. Il est évidemment possible de repasser à des couleurs plus naturelles ainsi que de jouer avec la température de l’écran.

Interface Android Stock

Le Motorola edge 30 Pro tourne sous Android 12 Stock, sans surcouche de la part du constructeur. Néanmoins, l’application préinstallée « Moto » permet de personnaliser un peu l’expérience en appliquant un thème à l’interface, ou bien en paramétrant chacun de ses composants : forme et disposition des icônes d’application, polices, couleurs, fond d’écran, etc.

Pour le reste, l’utilisateur bénéficie de la simplicité de la dernière mouture Android. L’apprécier ou non est une question de goût, mais elle a le mérite d’être facile à prendre en main et particulièrement intuitive. De notre côté, on regrette l’apparence de la fenêtre de notifications avec ses énormes vignettes qui laissent apparaître moins de raccourcis, même en mode déployé.

Néanmoins, il est évident que cette présentation a le mérite d’être très claire pour les nouveaux venus. Et il est bien évidemment possible de réorganiser ces éléments afin de mettre en première page les raccourcis les plus utilisés. En tout cas, après quelques jours, on les adopte facilement.

Performances : attention, ça chauffe !

Pour son modèle haut de gamme, Motorola a opté pour la superstar des SoC 5G : le Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm. Pour faire bonne mesure, il est couplé à 12 Go de RAM. Alors, sans surprise, le smartphone s’en sort extrêmement bien face à nos tests, comme le démontrent nos benchmarks.

Sur AnTuTu et Geekbench, il obtient des scores remarquables, parmi les meilleurs du moment. Sur 3D Mark et son test de stabilité des performances, il s’est montré moins brillant, bien que ses performances soient excellentes. En effet, son score de seulement 69 % indique que sur une longue période de jeu, la chauffe du smartphone impacte sa fluidité d’exécution.

Il faut avouer que le système de refroidissement du smartphone semble être un problème. Lors de nos sessions de jeu sur Genshin Impact, en poussant les FPS à 60 dans les paramètres ou en passant la qualité graphique en « Élevée », nous avons clairement ressenti une forte chauffe sous nos doigts, à la limite du sentiment de brûlure. 

Il en a été de même avec le Battle royale Apex Legends, configuré par défaut sur une qualité graphique « Ultra HD » et une fréquence d’images « Très élevée ». Un désagrément que nous n’avons pas rencontré avec d’autres smartphones haut de gamme équipés du même processeur ; ils avaient néanmoins quelques difficultés à maintenir un framerate constant.

Notons deux choses : premièrement, nous n’avons pas été particulièrement gênés en restant sur la configuration initiale recommandée pour Genshin Impact, à savoir en qualité graphique « Moyen », limité à 30 images par seconde. Deuxièmement, nous avions déjà remonté un problème de chauffe avec la génération précédente…

Audio : un bon duo de haut-parleurs stéréo

Le Motorola edge 30 Pro est doté de deux haut-parleurs, l’un situé sur la tranche inférieure de l’appareil, l’autre sous une fine grille au sommet du téléphone. Ensemble, ils délivrent un excellent son en stéréo, très bien retransmis par la technologie Dolby Atmos. Comme toujours, il reste plus agréable d’écouter ses morceaux préférés à travers un casque, mais Motorola fait ici l’effort d’offrir bien mieux que le service minimum.

Par défaut, c’est le mode « Audio Intelligent » qui est activé pour ajuster les paramètres de rendus selon le contenu en cours de lecture : musique, vidéo, podcast, etc. Mais il est possible de changer ce paramètre afin d’accéder à des réglages un peu plus fin (mais pas très poussés pour autant). 

En effet, il est seulement possible de choisir l’élément que l’on souhaite mettre en avant : la voix, les basses, ou encore les aigus. Puis d’activer ou non l’effet Surround et le niveleur de volume.

Photographie : encore un excellent grand-angle

Par rapport à la génération précédente, Motorola a entièrement revu sa copie en matière de photographie. Ainsi, le module photo à l’arrière du edge 30 Pro embarque :

  • un capteur grand-angle de 50 mégapixels (f/1,8 ; 2,0 µm) ;
  • un objectif ultra grand-angle/Macro vision de 50 mégapixels (f/2,2 ; 1,28 µm) ;
  • un capteur de profondeur de champ de 2 mégapixels (f/2,4 ; 1,75 µm).
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À l’avant, c’est un capteur selfie de 60 mégapixels (f/2,2 ; 1,2 µm) qui se cache sous le poinçon central.

Grand-angle

Vous avez vu le titre de cette section, donc ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : le capteur grand-angle du Motorola edge 30 Pro est un plaisir à utiliser. Efficace en toutes circonstances, il est un excellent partenaire au quotidien pour les amateurs de jolis clichés.

© Christelle Perret pour Clubic
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Qu’il pleuve, qu’il vente, en plein soleil ou même la nuit, l'objectif de 50 mégapixels bénéficie en plus du soutien de quelques IA, boostées par le SoC Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm.

Le traitement des couleurs est naturel, tout comme la gestion des contrastes dans l’image, notamment entre les zones d’ombre très sombres et les zones baignées de lumière. En somme, le résultat correspond en tous points à ce que l’on voit.

© Christelle Perret pour Clubic
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Son focus tous pixels instantané vanté par le constructeur américain est terriblement efficace. En effet, les images sont nettes, même lorsque le vent déplace lourdement le feuillage des arbres. 

Néanmoins, relevons un élément qui, à nos yeux, ne porte pas vraiment à conséquence : l'extrémité des angles est légèrement déformée, comme étirée, et floue. Cela se remarque sur les feuilles des arbres ou l’herbe au sol, mais face à d’autres compositions, ce défaut est presque imperceptible.

Zoom numérique

Avant d’aborder les autres objectifs du Motorola edge 30 Pro, restons un peu sur l’excellent objectif grand-angle et la fonctionnalité de zoom numérique. Notons ici que le constructeur ne le mentionne pas sur la page de présentation du smartphone. Ce qui n’est pas très bon signe…

Sur le papier, le smartphone permet d’atteindre un zoom x10 de la scène cadrée par son capteur principal. Dans les faits, nous ne vous recommandons pas d’aller au-delà du zoom x3 qui, ne tournons pas autour du pot, ressemble déjà à une petite bouillie de pixels.

zoom x3 © Christelle Perret pour Clubic

Pour la science, voici ci-dessous ce qu’on obtient en poussant progressivement le curseur jusqu’au maximum. À noter qu’il n’y a pas de touche à l’écran ni de raccourcis pour zoomer. Il faut donc poser deux doigts sur la dalle et les écarter progressivement l’un de l’autre. Un petit compteur sur la droite permet de connaître le niveau de zoom atteint.

Une gestuelle qui n’assure pas une bonne stabilité au smartphone pendant l’opération. Il faut donc prendre le temps de stabiliser l’appareil après l’action de zoomer pour maximiser la qualité du cliché, mais soyons honnêtes, au-delà du zoom x3, il n’y a pas grand chose à sauver.

zoom x5 © Christelle Perret pour Clubic
zoom x8 © Christelle Perret pour Clubic
zoom x10 © Christelle Perret pour Clubic

Ultra grand-angle

Aux côtés du très bon capteur principal que nous avons vu juste avant, le Motorola edge 30 Pro propose un objectif ultra grand-angle, qui fait également office de macro vision, de 50 mégapixels également, doté d’un champ de vision de 114° avec une ouverture f/2,2 et des pixels de 0,64 µm (technologie Quad Pixel pour 1,28 µm).

Encore une fois, vous avez vu le titre de cette partie, vous savez donc déjà que l’ultra grand-angle ne nous a absolument pas convaincu. On ne va pas se cacher qu’on en attendait beaucoup avec cette fiche technique nettement supérieure à ce que proposait la génération précédente. Et finalement, il fait pire.

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Le positif d’abord : on ne peut pas nier que, comme avec le capteur principal, les couleurs sont parfaitement bien retransmises. Le rendu est naturel, les contrastes sont justes. Le centre de l’image est net avec un niveau de détails équivalent à ce que propose l’objectif grand-angle.

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Néanmoins les contours des photographies sont étirés à l’extrême. Une déformation particulièrement visible, car elle ne se cantonne pas aux angles ou aux bordures des clichés. Elle est atrocement épaisse et, à notre goût, dérangeante à l'œil.

Macro

Après ce qui nous paraît être une gestion catastrophique de l’ultra grand-angle pour un smartphone haut de gamme, nous n’étions pas tout à fait sereins à utiliser le même capteur en mode Macro Vision. Eh bien, nous avions tort.

© Christelle Perret pour Clubic
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Nous avons profité de ce beau jour de printemps pour capturer quelques clichés de petites fleurs, avec l’objectif positionné à environ 5 centimètres de nos sujets. Notez qu’il y avait du vent et pourtant, les résultats sont assez bluffants.

© Christelle Perret pour Clubic

Les fleurs sont nettes. Encore une fois, on se répète, mais les couleurs sont parfaitement naturelles. Ici, on peut également apprécier le travail du capteur de profondeur qui offre un très beau flou d’arrière-plan progressif afin de faire ressortir au mieux le sujet de l’image.

Photos de nuit

Avec le capteur principal, les photos de nuit sont quasiment inratables, et ce, Même sans enclencher le mode « Vision de nuit ». En effet, dès que le smartphone juge la luminosité ambiante insuffisante, il s’octroie un temps de traitement de l’image d’environ quatre secondes pendant lesquelles il faut tenir l’appareil immobile.

Grand-angle/Vision de nuit © Christelle Perret pour Clubic
Grand-angle/Vision de nuit © Christelle Perret pour Clubic

Le résultat est tout simplement excellent, avec des couleurs et des contrastes vifs. Peut-être un peu trop, notamment dans la nuit noire avec le ciel qui vire totalement au violet. Selon les conditions, le résultat peut s’avérer meilleur sans activer le mode « Vision de nuit » qui a tendance à blanchir l’image et à appliquer du bruit.

Grand-angle/Vision de nuit © Christelle Perret pour Clubic

On ne peut pas se réjouir de la même qualité quand il s’agit des clichés nocturnes capturés à partir de l’objectif ultra grand-angle/macro. Ici, aucun traitement à la volée n’est réalisé : seul le flash s’active, pour un résultat déformé, et qui manque cruellement de netteté.

Malheureusement, le mode « Vision de nuit » n’y change rien et empire même la situation avec un filtre blanc et beaucoup de bruit appliqué au résultat.

Ultra grand-angle/Vision de nuit © Christelle Perret pour Clubic

Portraits

Pour la réalisation de portraits, nous pouvons compter sur le travail conjoint de l’objectif principal de 50 mégapixels et du capteur de profondeur de 2 mégapixels. Sur le papier, c’est idéal : nous avons vanté jusqu’ici l’excellence de la caméra grand-angle et salué la justesse du capteur de profondeur dans les clichés du mode Macro Vision.

Flou mini/Flou maxi © Christelle Perret pour Clubic

Avec un sujet « simple » comme une figurine et un fond tout aussi « simple » sur lequel le sujet peut facilement ressortir : aucun souci. On peut même s’amuser sans problème avec le curseur qui permet d’ajuster le niveau de flou derrière la figurine.

© Christelle Perret pour Clubic
© Christelle Perret pour Clubic

Mais dans d’autres conditions, les clichés en mode Portrait se révèlent nettement moins appréciables. Parfois, il est impossible de faire le focus sur le sujet : le Motorola edge 30 Pro se montre capricieux et insiste pour focus ce que vous ne voulez pas.

© Christelle Perret pour Clubic
© Christelle Perret pour Clubic

Classique, la gestion des poils de nos petits compagnons est assez médiocre. Le smartphone essaye de lisser les contours de l’animal, sans vraiment y parvenir. Notamment les vibrisses qui passent complètement à la trappe.

© Christelle Perret pour Clubic
© Christelle Perret pour Clubic

Et comme on peut le voir sur les contours de Thanos sur ces dernières photographies, le smartphone peine parfois à comprendre le sujet de l’image ; ici, osons le dire, il fait n’importe quoi avec les contours de cette figurine. On peut ainsi remarquer la présence de tâches.

Selfies

Du côté des selfies, la caméra de 60 mégapixels fait un excellent travail. Le mode « Photo » permet d’appliquer un filtre de couleur à l’image pour améliorer, selon vos goûts, l’ambiance du cliché. Au naturel, à l’instar du capteur grand-angle, il restaure parfaitement les couleurs ambiantes, sans forcer sur la saturation ou les contrastes. Et c’est plutôt appréciable.

Selfie « Photo » © Christelle Perret pour Clubic

Le mode « Portrait » permet simplement d’ajuster le niveau de flou d’arrière-plan ; le fonctionnement est similaire à la fonctionnalité qui fait office au dos de l’appareil et que nous avons vu dans le point précédent. Mais ici, c’est efficace !

Selfie « Portrait » Flou mini/Flou maxi © Christelle Perret pour Clubic

Alors oui, quelques cheveux y passent. Mais le découpage est tout de même assez propre, même avec un niveau de flou maximum. En tout cas, nous sommes convaincus.

Vidéo

Le Motorola edge 30 Pro permet de tourner des vidéos de très bonne facture, que ce soit via l’objectif selfie à l’avant ou l’un de ses capteurs à l’arrière. La caméra à l’avant permet de tourner des vidéos jusqu’en 4K à 60 images par seconde, et en slow motion jusqu’en 1080p @240 fps.

À l’arrière, l’objectif grand-angle peut capturer des vidéos jusqu’en 8K à 30 fps, sinon en 4K à 60 images par secondes, tout en profitant d’une stabilisation numérique de la vidéo. Pour le slow-motion, le capteur permet de filmer en 1 080p à 960 fps.

Quant au capteur ultra grand-angle/macro, il permet de filmer au mieux en 1080p à 30 images par seconde.

Autonomie et recharge rapide

Le Motorola edge 30 Pro embarque une batterie de 4 800 mAh, soit un peu mieux que ce que proposait la génération précédente. Par contre, du côté de la recharge de cette batterie, le constructeur américain a nettement revu sa copie avec son bloc de chargement deux fois plus puissant. 

En effet, le smartphone est livré avec un chargeur de 68 W permettant de récupérer 50 % de batterie en 15 minutes. Pour un chargement complet de zéro à 100 %, nous avons chronométré 57 minutes, ce qui est tout à fait acceptable.

En termes d’endurance, tout dépend de ce que l’on fait vivre au smartphone ! En mode intensif, à savoir en lecture vidéo et activités vidéoludiques en luminosité maximale constante (en conservant le réglage intelligent du taux de rafraichissement), nous avons vidé la batterie en neuf heures.

Par contre, en utilisation plus classique (luminosité et taux de rafraîchissement automatiques) avec de la photo, un peu de réseaux sociaux, et beaucoup de temps en veille, le smartphone aura tenu près de deux jours.

Prix et disponibilité

Le Motorola edge 30 Pro est disponible en France au prix conseillé de 799 euros, en une seule configuration, à savoir 12 Go de RAM et 256 Go d’espace de stockage, non extensible. Trois coloris sont proposés par le constructeur :

  • Cosmos Blue (celui de notre test) ;
  • Glacier Green ;
  • Stardust White.

Motorola edge 30 Pro : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Avec son Motorola edge 30 Pro, le constructeur américain propose un vrai flagship à celles et ceux qui cherchent un smartphone haut de gamme sous la barre des 800 euros. 

Certes, son prix s’envole et prend 100 euros par rapport à la génération précédente. Mais notons qu’il n’embarque pas n’importe quel processeur : il s’agit d’un SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1. Ainsi, le edge 30 Pro est fluide et réactif dans toutes les situations : sur les jeux les plus gourmands comme dans les usages du quotidien.

Et surtout, il est compatible 5G : un détail qui compte lorsque l’on souhaite conserver son smartphone le plus longtemps possible. En parallèle, il propose de bonne prestations en termes d’autonomie, avec en bonus une charge rapide, ainsi qu’en photographie, même si le capteur ultra grand-angle ne fait que de la figuration.

Les plus
  • Bel écran OLED 144 Hz
  • Excellentes performances
  • Les photos au grand-angle
  • Les selfies
  • Bonne autonomie
  • Recharge rapide
  • Compatible 5G
Les moins
  • Bordures épaisses
  • Chauffe en jeu
  • Ultra grand-angle décevant
Sous-notes
Design
8
Écran
9
Performances
9
Logiciel
7
Autonomie
8
Photographie
8
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