Fin de règne. « Pendant 14 ans, Nokia a été le numéro un et est toujours capable de le redevenir », a déclaré à la chaîne finlandaise MTV3, Jorma Ollila, président non exécutif du fabricant, dont les propos sont rapportés par l'AFP. Au lendemain de l'annonce de résultats financiers catastrophiques, Nokia admet donc avoir cédé sa place de leader.
Le 19 avril dernier, Nokia avait indiqué avoir vendu 82,7 millions de téléphones sur le premier trimestre de l'année, un chiffre en baisse de 30% sur un an. Le Finlandais avait à cette occasion fait état d'une perte nette de 929 millions d'euros, et annoncé qu'il poursuivrait ses efforts de restructuration pour, d'une part, renouer avec la rentabilité et, de l'autre, revenir en force sur les marchés qui lui ont longtemps permis d'assurer sa place de numéro un, comme la Chine ou l'Inde.
Le nouveau numéro un présumé, Samsung, ne livrera pas ses résultats financiers avant la fin de la semaine. Les analystes estiment toutefois que le sud-coréen devrait révéler des ventes de l'ordre de 85 à 92 millions de téléphones mobiles sur le premier trimestre 2012.
Les mauvais résultats affichés par Nokia ont conduit mardi les agences de notation Fitch et Moody's à réviser la note accordée au fabricant, désormais rangé dans la catégorie des « émetteurs spéculatifs ». Nokia a rapidement répondu dans un très bref communiqué, affirmant être en mesure de rapidement renouer avec « la croissance et le succès ».
- A ce sujet, voir aussi l'analyse de Paul Amsellem, directeur général Nokia France, recueillie lors du lancement du Lumia 800.