Le directeur des opérations d'Apple a été cité à comparaitre lors du procès du gendarme de la consommation américain contre Qualcomm. Il en a profité pour décrire les pratiques commerciales du fabricant de puces.
Qualcomm et Apple se retrouvent devant les tribunaux. Si le procès entre les deux entreprises ne doit pas s'ouvrir avant le printemps, les deux poids lourds de l'industrie tech se sont faits face à San Jose à l'occasion du procès qui oppose Qualcomm à la FTC, l'agence gouvernementale américaine de la consommation.
Qualcomm bloque les ventes de modems à Apple en guise de représailles
Il est reproché au constructeur de puces ses pratiques commerciales jugées monopolistiques, Qualcomm exigeant de ses partenaires d'énormes royalties afin d'accéder à ses technologies brevetées.Jeff Williams, directeur des opérations et n°2 d'Apple a été appelé à la barre afin de témoigner des relations commerciales qu'entretenait Apple et Qualcomm avant le début de leur guerre commerciale. Et on peut dire que celles-ci ont été musclées.
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, Apple n'a pas choisi Intel de gaieté de coeur pour remplacer les modems de ses derniers iPhone. Jeff Williams a expliqué aux juges que Qualcomm avait refusé de vendre à Apple ses modems, en guise de représailles suite aux plaintes déposées par Apple et ses partenaires dans plusieurs pays dans le monde. « Nous aurions aimé continuer à avoir accès à la technologie de Qualcomm » a expliqué M.Williams.
Les royalties exigées par Qualcomm jugées anti-concurrentielles par la FTC
Cette déclaration vient contredire celle de Steven Mollenkopf, PDG de Qualcomm qui indiquait être toujours en compétition en mai 2018 pour remporter le contrat portant sur les modems de la prochaine gamme d'iPhone Xr, Xs et Xs Max.Le patron de Qualcomm a également expliqué avoir payé Apple 1 milliard de $ en 2011 afin de récupérer l'exclusivité des modems des gammes d'iPhone mais que la Pomme n'a pas respecté son contrat et n'a pas réglé les royalties négociés lors de cet accord.
De son côté, Jeff Williams indique qu'Apple, depuis la commercialisation du premier iPhone, a payé 5 fois le taux de redevance estimé lors de leurs premières négociations, Qualcomm récupérant un pourcentage pour chaque iPhone vendu au lieu d'un tarif fixe.
C'est cette pratique que la FTC juge anti-concurrentielle, ce que Qualcomm nie formellement. Le procès devrait se tenir jusqu'à la fin de cette semaine et le verdict pourrait influer sur le prochain affrontement entre Apple et Qualcomm, prévu pour le mois d'avril.
Source : CNet