realme X50 face dans main

On n’arrête plus realme, qui sort en moyenne un smartphone par mois depuis son arrivée en Europe. Après le X50 Pro 5G, voici venir le X50 5G « tout court », destiné aux utilisateurs exigeants ne souhaitant pas dépenser une fortune.

Les plus
  • Qualité d'écran (120 Hz)
  • Autonomie très correcte
  • Charge rapide
  • Qualité d'image en extérieur
  • Mode nuit (hors grand-angle et zoom)
  • Compatible 5G (quand elle sera disponible)
Les moins
  • Capteur macro 2 Mpxl
  • Mode portrait améliorable
  • Pas de certification IP

Il faut donc le voir comme une version allégée du X50 Pro 5G, dont nous vous avions dit tout le bien que nous en pensions lors de sa sortie en mai dernier. Cet allègement porte sur le prix (379 €, contre 600 à 750 € pour le X50 Pro 5G selon sa configuration), mais aussi sur l’équipement. Peut-on raisonnablement céder aux charmes du X50 5G ? Rien de mieux qu’un test afin de le savoir !

Fiche technique

  • Processeur : Snapdragon 765G 5G octa-coeurs
  • RAM : 6 Go (LPDDR4)
  • Stockage : 128 UFS 2.1 (pas d’extension possible)
  • Carte graphique : Adreno 620
  • OS : Android 10 + realme UI 1.0
  • Écran : TFT IPS tactile 6,7 ’’ format 20:9 ; couverture 90 % de la face avant ; 1080 x 2400 pxls ; 16 millions de couleurs ; (densité 400 ppp) ; rafraîchissement 120 Hz ; gamut sRGB et DCI-P3 
  • Protection : protection écran Gorilla Glass 5 de Corning
  • Déverrouillage : lecteur d’empreintes latéral, reconnaissance faciale
  • Caméra frontale : Module principal : 16 Mpxl (1/3,06’’ photosites 1 µm) ; objectif 26 mm f/2 ; Profondeur de champ : 2 Mpxl ; f/2,4
  • Caméra dorsale : module principal : 48 Mpxl (1/2 ’’, photosites 0,8 µm) ; objectif 25 mm f/1,8 ; autofocus à détection de phase ; ultra grand-angle : 8 Mpxl (1/4 ’’, 1,12 µm)  objectif 16 mm f/2,3 ; Macro : 2 Mpxl  ; f/2,4 (distance de mise au point optimale : 40 mm) ; profondeur de champ : 2 Mpxl  ; f/2,4
  • Batterie : 4200 mAh ; charge rapide SuperDart 30 Watts (avec le chargeur fourni)
  • Audio : haut-parleur mono, certification Dolby Atmos 
  • Sans-fil : Wifi ac ; Bluetooth 5.0
  • SIM : 2 x nano-SIM
  • Dimensions : 163,8 x 75,8 x 8,9 mm
  • Poids : 194 g
  • Prix : 380 € hors abonnement

Design et ergonomie

Une chose est sûre : le X50 5G ne brille pas par l’originalité de son design. Comme tous les smartphones actuels, il reprend une construction en sandwich (deux tranches de verre autour d’un châssis, ici en polyuréthane), dispose du strict minimum en matière de commandes mécaniques (contrôle du volume et mise sous tension) et affiche des dimensions très généreuses.

Le lecteur d’empreintes prend place sur la touche de mise sous tension tandis que la face inférieure abrite le port USB-C, les perforations du haut-parleur ainsi que le tiroir pour cartes nano SIM. Comme pour le X50 Pro 5G, la face arrière n’appelle pas de remarque particulière puisqu’elle n’abrite que l’appareil photo, constitué de quatre modules logés dans une gélule proéminente ainsi qu’un flash LED bi-tons.

Le X50 5G ne dispose ni de sortie audio jack ni de certification IP. Bref, du grand classique, la seule touche d’originalité résidant (peut-être) dans le choix des deux couleurs proposées : Jungle Green (vert, donc) et Ice Silver (bleu argenté).

Les deux déclinaisons ont en commun d’attirer inexorablement la moindre poussière ou empreinte de doigt qui passerait dans le coin. Heureusement, la fourniture d’une coque de protection transparente — un atout indéniable pour un téléphone en verre — permet de préserver l’apparence de l’appareil après quelques heures d’utilisation.

Écran : 120 Hz en milieu de gamme

Le X50 5G embarque une dalle LCD IPS de 6,57 ’’ au format 20:9. Elle affiche 1080 x 2400 pixels (densité de 400 ppp) et couvre 90 % de la face avant. Une perforation en gélule, logée dans le coin supérieur gauche, permet de loger les deux objectifs de la caméra frontale. Elle n’est pas vraiment gênante en usage quotidien, seules certaines applications ou jeux pouvant s’avérer un peu plus complexes à utiliser si l’interface n’est pas adaptée.

La dalle bénéficie d’une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz, chose pour le moins appréciable pour un smartphone milieu de gamme. Celle-ci peut être abaissée à 60 Hz afin de préserver la batterie, ou ajustée automatiquement par le smartphone selon l’application active. Faut-il le préciser, la fluidité de l’image est bien au rendez-vous. Signalons aussi la présence de la technologie OSIE — déjà vue sur le X3 Super Zoom — qui améliore le rendu des vidéos de faible résolution. Par défaut désactivé, elle apporte un confort de visualisation non négligeable sur les vidéos SD.

L’écran prend en charge deux espaces colorimétriques, désormais classiques (sRGB et DCI-P3) : à vous de choisir celui qui convient le mieux à vos goûts. Par défaut, les couleurs sont un peu froides, mais il est possible d’effectuer un réglage sommaire par les paramètres. Le rétroéclairage, globalement uniforme, est assez performant pour permettre à l’image d’être visible en plein soleil. Nous n’avons pas constaté de rémanence particulière ni de problèmes d’affichage spécifiques lors de nos tests.

Audio

On ne va pas s’étendre sur le sujet, le X50 5G n’apportant pas grand-chose de nouveau. L’unique haut-parleur fait ce qu’il peut afin de produire un son écoutable et il y arrive. Ou presque : les aigus sont un tantinet écrêtés et les basses manquent un peu de profondeur. L’écoute de musique reste donc possible sans donner envie de se crever les tympans et l’on pourra même envisager de visualiser un film ou une série dans de bonnes conditions.

La certification Dolby Atmos est bien entendu de la partie, même si elle est à notre avis anecdotique sur ce type de produit.
Notons aussi — sans aucune surprise — l’absence de sortie casque, tout passant par Bluetooth ou le port USB-C.

Performances : pas de surprise

Le X50 5G est construit autour d’un processeur Snapdragon 765G et de la puce graphique Adreno 620. Ils sont accompagnés par 6 Go de RAM LPDDR4 et 128 Go de stockage UFS 2.1 non extensible. Sans grande surprise pour un équipement de milieu de gamme, les tests donnent des résultats moyens. Nous avons ainsi relevé un score de 321 508 points Antutu, 1757 points Geekbench (en multicœur, 624 points en monocœur) et 3308 points 3D Mark. L’appareil pourra exécuter sans problème les applications courantes ainsi que les jeux les plus gourmands en ressources à condition de ne pas espérer un framerate maximal ni un niveau de détail maxi. Rien que de très normal pour un smartphone ainsi équipé.

Le X50 5G embarque Android 10 accompagné de la surcouche realme UI 1.0. (aussi connue chez Oppo sous le nom de ColorOS 7.1) On ne reviendra pas sur ses caractéristiques et particularités, présentées lors de notre test du X50 Pro 5G. Précisons tout de même que la version européenne du X50 a été débarrassée de la totalité des bloatwares qui encombrent entre autres la déclinaison indienne. Seuls persistent ceux de Google (qui méritent ce qualificatif par leur aspect envahissant et non désinstallable) auxquels s’ajoute WPS Office ainsi qu’un logiciel de montage vidéo sommaire, mais pratique.

Autonomie : très correcte

Le X50 5G embarque deux batteries de 2100 mAh afin de procurer une capacité totale de 4200 mAh. Cette particularité est imposée par la technologie de recharge rapide Dart 30 W conçu afin de passer la capacité de 0 à 100 % en 55 minutes (70 % en 30 minutes). Dans les faits, ces chiffres s’avèrent exacts si l’on utilise le chargeur 30 Watts fourni ainsi que le câbles, tous deux bénéficiant de mécanismes de sécurité destiné à protéger le smartphone et la batterie de tout problème. Si au moins l’un des deux manque, la charge s’effectue à 10 Watts afin d’éviter tout problème.

Et l’autonomie, dans tout cela ? Le X50 5G tient plus d’une journée et demie en utilisation raisonnablement intensive, une grosse journée s vous êtes accro aux jeux en ligne. On peut compter jusqu’à deux jours pour un utilisateur non-geek et non-gamer consommant de façon raisonnable de la vidéo en streaming. Précisons toutefois que nous avons obtenu cette évaluation sur un réseau mobile 4 G. L’absence d’offre 5G en France ne nous permet pas de nous faire une idée de l’autonomie de l’appareil lorsqu’il utilise cette technologie. C’est d’autant plus dommage que le X50 5G est justement mis en avant pour ses capacités 5G…

Photo : dans la bonne moyenne

Même s’il nous laissait un peu sur notre main, le X50 Pro 5G affichait tout de même des performances plus qu’honorables en photographie. Sans être ridicule, loin de là, le X50 5G est moins impressionnant que son grand frère.

La caméra dorsale est constituée de quatre modules : 48 Mpxl pour le principal (objectif 25 mm f/1,8 en équivalent 24x36), 8 Mpxl pour l’ultra grand-angle (objectif 16 mm f/2,3 en équivalent 24x36), 2 Mpxl pour celui dédié à la macro (distance de mise au point optimale de 40 mm, f/2,4) et enfin 2 Mpxl pour le le capteur de profondeur de champ.

Les images produites par le X50 5G sont de qualité très variable selon le contexte. En extérieur, durant une journée d’été, les images produites avec l’objectif principal sont bonnes, tant au niveau de la colorimétrie que du piqué général. Le pixel binning permet de produire des photos de 12 Mpxl de très bonne tenue à partir du capteur 48 Mpxl, y compris si la luminosité baisse. L’image reste bien entendu plus nette au centre que sur les bords, chose tout à fait normale pour un appareil de ce type. En ultra grand-angle, l’image perd un peu en définition (on passe à 8 Mpxl), beaucoup en piqué dès qu’on s’éloigne du centre de la scène et énormément en colorimétrie puisqu’on constate un « brûlage » en règle des tons clairs.

Sans surprise, les facteurs de zoom supérieurs (2x et 5x) perdent graduellement en détail, une interpolation numérique étant effectuée par l’IA afin « d’inventer » les informations dont elle ne dispose pas : c’est le principe du zoom numérique dans toute sa splendeur destructrice.

Ultra grand-angle
Longueur focale nominale
Zoom 2x
Zoom 5x
Zoom 10x

La prise de vue macro souffre quant à elle de la faible définition du capteur 2 Mpxl : ne comptez donc pas enregistrer avec précision les détails les plus fin de la scène, ce qui est pourtant la finalité du mode. S’il s’agit de partager quelques images sur le Net, alors les photos macro-graphiques du X50 5G vous apporteront entière satisfaction. Pour d’autres usages, on se tournera vers un smartphone mieux équipé.

En mode macro, les détails sont rapidement gommés par la faible résolution du capteur

Le mode portrait, récupère la profondeur de champ de la scène grâce au capteur monochrome dédié. L’IA se débrouille ensuite pour combiner ces infos avec celles enregistrées par les deux autres modules. Le résultat est correct si l’on reste indulgent envers les détails les plus fins, l’algorithme se faisant piéger assez facilement. C’est par exemple le cas sur les cheveux ou sur les rayons du vélo illustrant cet article. Ce n’est pas catastrophique, juste moyen, et l’on peut considérer que le résultat est en phase avec le positionnement du smartphone. On regrette tout de même l’impossibilité de faire varier la profondeur de champ après la prose de vue, ce que propose la quasi-totalité de la concurrence. Cet inconvénient, inhérent à realme, mériterait d’être rapidement corrigé.

Le mode portrait permet de générer un bokeh honnête tant que l'on n'est pas trop regardant sur les détails

La photo de nuit ou en faible luminosité ne s’en tire malheureusement pas aussi bien si l’on reste en réglage automatique. Il faut basculer en mode Nuit afin d’obtenir un résultat plus convaincant grâce au pixel binning en utilisant le capteur principal. La qualité se détériore rapidement si l’on passe sur l’ultra grand-angle ou que l’on zoome, le pixel binning devant alors inopérant. Notons aussi la présence du mode Trépied permettant utiliser un temps de pose très long (40 secondes et plus). Il sera utile si l'on souhaite capturer des scènes de nuit immobiles.

Mode nuit, éclarage essentiellement fourni par les lampadaires
Mode nuit, lumière uniquement fournie par les fenêtres des habitations

Un mot pour finir sur la vidéo, domaine où le X50 5G reste d’un classicisme prédictible : UHD 4K 30 im/s maxi pour la caméra arrière, Full HD 30 im/s pour le module avant. En frontal comme en dorsal, on pourra pousser jusqu’à 120 im/s en Full HD si l’on souhaite réaliser un ralenti. Les séquences captées sont correctes en bonne luminosité, mais deviennent un peu moins convaincantes dès que l’éclairage baisse.

La partie photo/vidéo du X50 5G reste cohérente avec le positionnement milieu de gamme du smartphone. On pourra donc réaliser de belles images dans la vie de tous les jours, mais il ne faudra pas compter sur lui pour de la production haut de gamme.

realme X50 5G. :l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

À l’issue de ce test, force est de constater que le X50 5G dispose de nombreux atouts et de quelques faiblesses. Parmi les premiers, citons la prise en charge de la 5G, même si cela ne sert strictement à rien en France au moment où nous réalisons ce test. Nettement plus concrets, l’affichage 120 Hz ou la charge rapide de la batterie sont tout de suite exploitables. Sans être uniques, ces possibilités restent des atouts appréciables. On apprécie aussi l’autonomie très correcte de la batterie ainsi que la fluidité générale de l’interface realme UI, parfaitement adaptée à Android 10.

La partie photographique reste globalement d’un bon niveau malgré les quelques défauts inhérents à l’emploi de capteurs 2 Mpxls. Il faut bien qu’il reste des avantages aux smartphones vendus deux à trois fois plus chers ! Si vous acquérir un bon smartphone sans vous ruiner afin d’exploiter les réseaux 5G lorsqu’ils seront disponibles, le X50 5G devrait vous intéresser.

Les plus
  • Qualité d'écran (120 Hz)
  • Autonomie très correcte
  • Charge rapide
  • Qualité d'image en extérieur
  • Mode nuit (hors grand-angle et zoom)
  • Compatible 5G (quand elle sera disponible)
Les moins
  • Capteur macro 2 Mpxl
  • Mode portrait améliorable
  • Pas de certification IP
Sous-notes
Ecran
8
Performances
7
Autonomie
8
Design
8
À découvrir
Quels sont les meilleurs smartphones ? Comparatif 2024

18 décembre 2024 à 14h11

Comparatif