La marque realme, maintenant bien connue dans nos contrées pour ses smartphones abordables, revient pour cette fin d’année avec une nouvelle montre connectée. Sobrement nommée realme Watch 3, cette smartwatch se veut accessible aux plus petits budgets. Mais ne fait-elle pas trop de concessions pour y arriver ? C’est ce qu’on vous propose de voir dans ce test.
- Grand écran
- Appels mains-libres
- Poids contenu
- Capteur cardio optique relativement précis
- Dalle TFT LCD seulement
- Pas de GPS
- OS très basique
- Peu de fonctionnalités utilitaires (hors appels mains-libres)
- Pas de vrai atout face à la concurrence…
Oneplus, realme, Honor, Xiaomi, Amazfit : les montres connectées venues de Chine n’ont jamais été aussi nombreuses. Il n’est donc pas certain qu’il reste de la place pour la toute récente realme Watch 3, qui vient prendre la relève de la Watch 2 lancée l’an dernier.
Toute comme les précédentes générations, ce modèle vise les personnes qui ne souhaitent pas dépenser plus d’une centaine d’euros dans une smartwatch. En France, la Watch 3 est ainsi affichée à 69.99€, soit 10€ de plus que la seconde itération. Pas de version Pro avec GPS en vue. Si vous voulez un tel équipement, vous devrez donc vous orienter vers la realme Watch 2 Pro, commercialisée à 74.99€.
Face à la Watch 3, la concurrence a de quoi séduire : la montre Huawei Band 7 se trouve à 59€ et le traqueur Xiaomi Smart Band 7 s’affiche quant à lui à 69€. Comme nous allons le voir, la tocante de realme se fait pas mal chahuter par ses petits compagnons de classe…
realme Watch 3 : spécifications techniques
Fiche technique realme Watch 3
Système d'exploitation | Système d'exploitation propriétaire |
Autonomie | 7 jours |
Forme du cadran | Rectangulaire |
Taille de l'écran | 1.8 pouces |
Système d'exploitation | Système d'exploitation propriétaire |
Smartphones compatibles | iPhone (iOS), Android |
Capacité de la batterie | 340 mAh |
Autonomie | 7 jours |
Nombre maximum de profils | 110 |
Prise en charge des SMS / MMS | Oui |
Prise en charge des appels | Oui |
Bluetooth | 5.3 |
NFC | Non |
GPS | Non |
Accéléromètre et boussole électronique | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Analyse du sommeil | Oui |
Podomètre | Oui |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
capteur ECG | Non |
Capteur SpO2 | Oui |
Forme du cadran | Rectangulaire |
Taille de l'écran | 1.8 pouces |
Type d'écran | TFT LCD |
Résolution | 240 x 286 px |
Écran tactile | Oui |
Écran couleur | Oui |
Épaisseur | 11.5mm |
Largeur | 37mm |
Longeur | 45mm |
Poids | 40g |
Le principal point fort de la Watch 3 selon realme ? Son énorme écran tactile de 1.8’’, véritable géant dans le secteur des smartwatches. C’est 35% de plus que sur la Watch 2.
Le boitier imposant qui en découle renferme les capteurs classiques dédiés au suivi de votre rythme cardiaque ainsi que le niveau de SpO2 ou encore le stress. Il est dommage de constater l’absence d’une puce GPS, pourtant présente dans la Watch 2 Pro à peine plus chère de 5€. On imagine que realme n’a pas voulu provoquer trop de concurrence interne…
Petite surprise : la realme Watch 3 embarque un combo microphone/haut-parleur pour passer des appels mains-libres. Les montres connectées qui offrent un tel matériel, en particulier en entrée de gamme, restent encore rares de nos jours.
Design et finitions
À l’ouverture de la boite, la Watch 3 fait un certain effet. Son écran est véritablement énorme… et le boitier encore plus !
On est vraiment face à une grosse montre qui risque de rebuter les utilisateurs avec de petits poignets : 45 x 37 x 11.5 mm. Le boitier en plastique limite néanmoins le poids de l’ensemble, qui reste fixé à 40 grammes, bracelet inclus.
Le look métallique du cadre est obtenu via un processus de métallisation sous vide appliqué sur du plastique. Ça donne un petit côté premium à la smartwatch asiatique. Il se peut néanmoins que des rayures apparaissent vite au niveau du placage métallique.
Au dos, la montre arbore le classique capteur de rythme cardiaque, pas trop proéminent pour le coup. Bonne nouvelle, les bracelets sont universels, avec un espacement à l’entre-cornes de 22 mm.
Malgré sa taille imposante, la realme Watch 3 reste relativement agréable à porter au poignet. Elle n’est pas discrète mais son poids contenu empêche tout désagrément.
Écran
Parlons maintenant du fameux écran, puisque c’est l’un des principaux arguments de vente de realme. On nous annonce un accroissement de la diagonale de 0.5’’ par rapport à l’ancienne génération, soit 1.8’’ au total.
Le ration écran/corps reste cependant assez faible : la dalle ne couvre que 67.5% de la façade avant. C’est 35% de plus que sur la Watch 2, mais ça laisse quand même des bordures assez visibles. Le menton est particulièrement proéminent.
Malgré ça, le point qui nous chagrine le plus réside tout simplement dans la technologie employée sur la dalle. Il va falloir vous contenter d’un écran TFT LCD à l’ancienne, là où la concurrence propose de l’AMOLED pour le même prix, voire moins cher.
La luminosité maximale de 500 nits reste suffisante pour un usage en extérieur, bien que les reflets viennent vite rendre la lecture ardue en plein soleil. Comme chez la concurrence, il n’y a pas de réglage automatique de la luminosité.
La définition fixée à 240 x 286 px laisse entrevoir une certaine pixelisation, en particulier sur les petits caractères. Même en entrée de gamme, ça reste limite pour le confort. C’est d’autant plus dommage que realme tenait là une occasion de se démarquer avec le grand écran de sa Watch 3. En l’occurrence, il est juste passable.
Système d’exploitation
Il n’y a pas grand-chose à dire sur l’OS de realme. Propriétaire comme souvent, ce dernier fonctionne de la même façon que chez les concurrents.
Les réglages restent assez succincts. Vous pourrez décider quels écrans et applis afficher à votre poignet, mais ça ne va guère plus loin. Les traductions sont bien faites, c’est un bon point.
Le système est suffisamment réactif pour le quotidien. On sent quand même que la puissance reste limitée, quelques légers ralentissements se faisant sentir lors de la navigation au sein de l’interface.
L’OS chinois étant propriétaire, il est impossible d’ajouter des applications tierces. Rien de bien surprenant à ça, c’est souvent le cas en entrée de gamme. Les outils proposés couvrent déjà l’essentiel des fonctions que nous sommes en droit d’attendre d’une montre connectée : alarme, météo, notifications, contrôle de la musique ou encore déclenchement de l’appareil photo du smartphone à distance.
Appels mains-libres
Avant de passer à la suite de ce test, arrêtons-nous sur la fonction d’appels mains-libres. Grâce à son haut-parleur et à son microphone, la realme Watch 3 permet de passer des appels téléphoniques depuis le poignet. Sur de matériel à moins de 100€, c’est du pain béni, surtout que la qualité est au rendez-vous !
Le microphone retranscrit bien la voix tout en annulant correctement les sons ambiants. Le haut-parleur fait lui aussi du bon boulot pour du matériel d’entrée de gamme. S’il faut pousser le son à fond pour bien entendre l’interlocuteur, il n’y a pas de craquements ou sifflements à déplorer. Vous pourrez donc tenir une conversation sans trop de soucis avec la montre connectée de realme. C’est un point fort qui pourra faire pencher la balance en faveur de la Watch 3 lors d’un futur achat.
Application realme Link
Comme toute smartwatch, la realme Watch 3 s’appuie sur une application compagnon pour transmettre les données vers le smartphone. Ici, elle s’appelle realme Link et elle est compatible avec Android et iOS.
L’interface se découpe en quatre onglets :
- Accueil
- Santé
- Explorer
- Moi
Realme Link est conçue pour gérer tous les appareils de la marque, pas uniquement les montres connectées. Pour ce test, nous nous concentrerons toutefois sur les fonctions purement dédiées à la Watch 3.
L’onglet que vous utiliserez le plus sera sans conteste celui consacré à la santé. Celui-ci regroupe toutes les mesures enregistrées par la smartwatch chinoise comme le nombre de pas, la qualité du sommeil, le stress et le rythme cardiaque. Libre à vous d’ajouter ou retirer les données qui vous conviennent le plus selon vos besoins et les appareils possédés.
Toujours depuis l’onglet Santé, vous aurez accès au magasin de watchfaces. Il y en a une centaine environ à disposition. La mémoire de la Watch 3 ne peut cependant qu’en contenir que quatre à la fois, c’est un peu léger. De plus, les cadrans ne sont pas du tout personnalisables. C’est là l’un des gros défauts de cette montre : elle est un peu trop rigide sur la customisation.
Fonctions sport
Il est temps de mettre à l’épreuve la realme Watch 3. Bien qu’elle ne fasse pas des folies, cette dernière se révèle plutôt efficace pour son prix.
Profils sportifs et métriques
La grande smartwatch nous promet pas moins de 110 profils sportifs. Comme toujours, cette indication est à prendre avec des pincettes : la plupart des profils sont très génériques et se contentent de relever les données de base.
La mémoire de la montre connectée peut contenir 16 profils de votre choix. Les champs de données ne sont pas modifiables, c’est assez basique. Au passage, signalons que la realme Watch 3 n’est pas conçue pour aller dans l’eau sur une longue durée. La certification IP68 lui permet juste de résister aux éclaboussures, pas de faire de la natation et encore moins de la plongée.
Côté métriques, c’est plutôt correct. Outre les pas, calories dépensées et rythme cardiaque, vous pourrez connaître votre niveau de VO2Max, la charge aérobie, la longueur de foulée et le temps de récupération. Les données d’allure et de vitesse restent à prendre avec des pincettes, la realme Watch 3 n’ayant pas de GPS interne. La précision dépendra donc du smartphone appairé.
Quoi qu’il en soit, la tocante chinoise reste plutôt complète pour le sport. Les débutants devraient y trouver leur compte.
Précision
C’est qu’elle se débrouille pas mal du tout cette petite Watch 3 !
Nous avons comme toujours comparé l’exemplaire de test à notre ceinture pectorale Polar H7 à électrodes. Soumise à un exercice d’intensité variable, la smartwatch de realme a vite montré de belles capacités pour le suivi du rythme cardiaque.
La courbe obtenue montre assez peu d’écarts avec celle de la ceinture Polar. On note bien un creux dans le premier tiers d’exercice, ainsi que quelques petits pics plus marqués tout au long de l’activité. Mais globalement, on retrouve une courbe assez proche de la réalité. La Watch 3 se hisse ainsi au même niveau que la concurrence directe. Elle surpasse même le Xiaomi Smart Band 7 qui lisse les résultats plus que de raison. Les débutants qui veulent une montre avec un capteur cardio optique de bonne qualité devraient donc y trouver leur compte.
Navigation
Sans surprise aucune, la realme Watch 3 n’intègre aucune puce GPS dans ses entrailles. Ce qui est bien dommage, sachant que la Watch 2 Pro qui ne coûte que 5€ de plus en possède une…
Qu’à cela ne tienne, vous devrez emporter le smartphone avec vous durant vos exercices de course à pied en extérieur. Les relevés d’allure et de vitesse dépendront donc de la qualité de votre mobile.
Bien entendu, il n’y a pas non plus de système de guidage point-à-point, de fil d’Ariane ou autre tracé de courbe en temps réel. Aucune montre connectée à moins de 100€ ne propose de telles possibilités à notre connaissance.
Fonctions utilitaires
En dehors du sport, qu’est-il possible de faire avec la realme Watch 3 ? Pour être honnête, pas grand-chose…
La tocante propose l’affichage des notifications, le contrôle de la musique et la météo. Vous avez aussi à disposition divers minuteurs et alarmes. Rien que du classique en entrée de gamme.
Il n’y a que les appels mains-libres qui sortent vraiment de l’ordinaire. Vu le prix de l’ensemble, ce n’est pas si mal que ça !
Autonomie
Grâce à son boitier de grande taille, la Watch 3 intègre une batterie de meilleure capacité que la précédente génération. On passe ainsi d’un modèle de 315 mAh sur la Watch 2 à 340 mAh sur la Watch 3. De quoi booster l’autonomie ?
Pas tant que ça. La marque chinoise annonce en effet 7 jours d’utilisation pour sa nouvelle smartwatch, contre 12 jours précédemment. L’agrandissement de l’écran doit probablement y être pour beaucoup, même si celui de la Watch 2 pouvait monter à 600 nits (contre 500 sur la troisième génération).
En usage réel, avec les réglages par défaut, on atteint bien la semaine d’utilisation. Il faut toutefois faire l’impasse sur les relevés de SpO2 et de stress en permanence. Si vous décidez d’activer ces options plus gourmandes, l’autonomie sera bien évidemment impactée.
Une fois vide, la batterie demande environ 2h30 pour un plein complet. C’est un peu long, même pour une montre connectée pas cher…
Conclusion test realme Watch 3
Le placement de la realme Watch 3 est assez étrange. Si l’écran gagne en taille, il perd en qualité par rapport à celui de la Watch 2. Idem pour l’autonomie, presque deux fois moins bonne. Et que dire de l’absence de GPS, alors que la Watch 2 Pro en possède un pour seulement 5 € de plus ?
Si on met de côté ces choix discutables, la nouvelle montre connectée de realme n’est pas si mauvaise que ça. Elle va à l’essentiel grâce à un OS basique. La fonction d’appels mains-libres permet même à cette smartwatch de se démarquer de ses concurrentes directes. Nous apprécions aussi la qualité de son capteur cardiaque, relativement précis.
Malheureusement, c’est insuffisant pour vous recommander un achat. Les appareils concurrents sont mieux équipés, notamment avec des dalles AMOLED bien plus efficaces. Hormis la fonctions mains-libres, la realme Watch 3 n’a pas grand-chose à faire valoir, même avec son prix plancher.
Difficile de recommander la realme Watch 3. Son grand écran avait du potentiel mais il est gâché par l’utilisation d’une vieille technologie… Les capacités en appel mains-libres sont assez uniques à ce niveau de prix mais ne rattrapent pas le manque d’ambition du reste. Autant se tourner vers un Huawei Band 7 ou même une realme Watch 2 Pro, mieux équipés.
- Grand écran
- Appels mains-libres
- Poids contenu
- Capteur cardio optique relativement précis
- Dalle TFT LCD seulement
- Pas de GPS
- OS très basique
- Peu de fonctionnalités utilitaires (hors appels mains-libres)
- Pas de vrai atout face à la concurrence…
26 novembre 2024 à 15h35