Face à la rude concurrence d'iOS et d'Android, BlackBerry est en perte de vitesse et a amorcé cette année plusieurs changements. Après le lancement d'un tout nouveau système d'exploitation mobile, le constructeur a adopté une nouvelle marque. Pourtant, Microsoft revendique aujourd'hui la troisième place du marché avec Windows Phone et les derniers smartphones (Z10, Q10 et Q5) de BlackBerry ne suffisent pas à redresser la barre et le groupe continue ses vagues de licenciements.
Dans un communiqué officiel, la société rapporte que le conseil de direction de la société a désormais mis en place un comité exceptionnel, lequel sera chargé d'explorer des « stratégies alternatives » pour accélérer le déploiement et l'adoption de BlackBerry 10. Parmi les décisions qui seront peut-être envisagées il est notamment question de créer des entreprises communes, de signer des accords et des alliances stratégiques voire d'établir tout simplement une « revente de la société ».
Ce comité exceptionnel, potentiellement décisif pour le futur de la société, sera composé de Richard Lynch, ex-vice-président de Verizon, de Bert Nordberg, ex-PDG de Sony Ericsson Mobile Communications et de Barbara Stymiest anciennement chargée des stratégies de la Royal Bank of Canada ; tous trois siégeant au conseil de direction de la société. Le PDG de BlackBerry Thorsten Heins ainsi que le directeur Timothy Dattels seront également de la partie. De son côté, Prem Watsa, PDG de l'établissement financier Fairfax Financial Holdings et également en place au conseil, a jugé plus prudent de donner sa démission.
En début d'année, nous rapportions que Lenovo souhaitait dynamiser sa division mobile et était potentiellement intéressé par un rachat de BlackBerry. Les deux parties ne semblent pas avoir trouvé d'accords. Il faut dire qu'au lendemain de la sortie de BlackBerry 10 le titre atteignait 18 dollars sur le cours du NASDAQ, sa plus forte valeur en 24 mois. Depuis les choses ont cependant bien changé et ce dernier est désormais tombé sous la barre des 10 dollars. La semaine dernière, Reuters rapportait d'une source que le conseil de direction envisageait notamment une sortie de la bourse.