Enfin, elle est là ! Après un passage par les versions Active, la gamme Galaxy Watch revient sur le devant de la scène avec un second modèle qui marque une belle montée en puissance de la part de Samsung. Ces deux longues années d’attente valait-elle le coup ? La Galaxy Watch3 réussit-elle à surpasser son ancêtre déjà presque parfaite ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
- Un design totalement remanié, très élégant
- L'écran magnifique et lumineux
- À l'aise aussi bien pour le sport que pour les fonctions utilitaires
- Tizen + bague rotative : un fonctionnement au top !
- L'autonomie largement en retrait par rapport à la première Watch
- Le prix qui fait un bond de géant
- Galaxy Store un peu léger en applications
Après la vénérable série Gear, la gamme Galaxy Watch est considérée de nos jours comme l’une des meilleures dans le monde des montres connectées. Portée par Samsung et son OS Tizen, la Watch3 vient poser une nouvelle pierre à l’édifice, tout en reprenant une bonne partie de ce qui faisait le succès de la toute première Watch : couronne rotative, grosse autonomie et nombreuses fonctionnalités sport et utilitaires.
La belle est déclinée en deux tailles avec des boîtiers de 41 mm et 45 mm. Comme toujours, elle offre aussi des déclinaisons 4G plus onéreuses mais permettant de se dédouaner totalement du smartphone.
Pour ce test, nous passons en revue la Galaxy Watch3 45 mm dans sa version Bluetooth. Une belle smartwatch affichée au prix de... 459€ ! La nouveauté se paie cher cette année avec une augmentation tarifaire de plus de 100€ par rapport à la première génération dont la version 46 mm coûtait à l’époque 329€.
Samsung vise donc sans hésiter le haut de gamme, n’hésitant pas à marcher sur les plates-bandes de l’Apple Watch Series 6.
Samsung Galaxy Watch3 : spécifications techniques
La Watch Active2 se présentait en début d’année comme une montre connectée sport dédiée au grand public. Ce n’est plus le cas de la Watch3 qui de son côté veut représenter le haut de gamme des wearables Samsung. La belle se veut donc aussi performante dans les fonctions connectées que dans le suivi sportif.
Pour ça, elle intègre au sein de son boitier le meilleur de la technologie de la marque sud-coréenne :
Boîtier 45 mm
Ecran Super AMOLED de 1.4” - 360 x 360 px
Processeur Exynos dual-core 1.15 GHz - 1 Go de RAM - 8 Go de stockage interne
Batterie de 340 mAh
Bluetooth 5.0 - Wi-Fi 802.11 b/g/n
Certification IP68 - Étanchéité 5 ATM – Certification MIL-STD-810
GPS + GLONASS + Beidou + Galileo
Capteur de rythme cardiaque + SpO2
NFC - Microphone + haut-parleur
Le renouvellement générationnel a du bon : plus grand écran malgré un boitier plus petit, plus de mémoire vive, plus de stockage, gestion du niveau d’oxygène dans le sang... Pour le reste, le constructeur asiatique conserve la batterie de capteurs et connectiques qui ont fait le succès de sa Galaxy Watch en 2018.
On constate toutefois un petit écueil dans cette flopée de nouveautés, à savoir la capacité de la batterie qui passe de 472 mAh à 340 mAh seulement. Samsung annonce d’ailleurs une autonomie d’environ 56 h pour sa Watch3 de 45 mm, ce qui semble un peu léger sachant que la première génération tenait sans problème cinq jours complets. Mais on en reparlera en fin de test.
Pour l’instant, passons sans tarder à la prise en main !
Design : une magnifique montre au look luxueux
Diantre, qu’elle est belle ! C’est indéniable, Samsung a bossé dur sur le design de sa nouvelle montre connectée. Là où la première Watch ressemblait furieusement à un gros pavé de métal accroché à un bracelet en silicone très moche, on a maintenant un appareil qui ressemble à une vraie montre premium.
Étant possesseur d’une Galaxy Watch 46 mm, j’ai été surpris par l’affinement du boitier et la réduction de poids de la montre. La nouvelle tocante asiatique est bien plus agréable à porter que son ancêtre. Elle est aussi bien plus discrète avec son coloris noir et ses boutons ronds. Pour avoir une idée, on passe d’une smartwatch de 49 x 46 x 13 mm à un modèle de 46.2 x 45.0 x 11.1 mm. Le poids est quant à lui réduit à 65 grammes contre 82 grammes auparavant !
La nouvelle venue se pare aussi de bracelets plus luxueux en cuir. Exit le silicone tout moche de la première génération. Vous pouvez bien entendu changer à tout moment de bracelet, la fixation est standard.
La Galaxy Watch3 est indéniablement une très belle réussite. Elle est bien plus attractive que la première génération visuellement parlant. C’est certainement l’une des plus belles montres connectées que j’ai eu au poignet ces dernières années !
Écran : plus grand et plus beau que jamais
Il y a un autre domaine où brille Samsung : les écrans. Maître incontesté de la technologie AMOLED, le constructeur sud-coréen frappe fort avec la dalle de sa Galaxy Watch3.
Le premier point qui flatte l’œil, c’est l’occupation de la dalle. Plus grande que la première génération, celle-ci prend maintenant une bien plus grande portion qu’auparavant. L’écran n’est plus enserré par la couronne, il “respire” bien plus et devient par conséquent plus agréable à lire.
Si la définition ne change pas, elle reste plus qu’acceptable pour une lecture en tout confort. Ajoutez à ça une luminosité parfaite même en plein soleil. La Galaxy Watch3 est un vrai régal pour les yeux !
Système d’exploitation : Tizen, toujours aussi efficace
Contrairement à Google avec WearOS, Samsung a réussi à créer un système pour wearables aussi complet qu’efficace et capable de conserver une bonne autonomie même en usage intensif. Une petite prouesse technique nommée Tizen.
Intégré à toute la série Galaxy Watch, cet OS ne change pas beaucoup sur la Watch3. Il fonctionne toujours de pair avec la couronne rotative qui apporte un véritable confort d’utilisation au quotidien. On constate quand même l’arrivée de nouveaux cadrans et widgets, comme celui consacré à la mesure de l’oxygénation dans le sang.
Dans l’absolu, il n’y a aucun vrai changement majeur. On appréciera toutefois que Bixby soit maintenant en français. L’assistant vocal de Samsung se débrouille d’ailleurs plutôt bien dans la langue de Molière et n’a pas grand-chose à envier à Alexa ou Google Assistant. Je vous invite à vous reporter à mon test de la Galaxy Watch Active2 pour tout connaitre sur le fonctionnement de Tizen.
Mon plus gros reproche – et c’est le même depuis des années - concerne surtout le magasin d’applications de Samsung. Il semble avoir du mal à fédérer les développeurs tiers. Il en ressort un certain manque d’applications connues. En dehors de Yelp, Spotify et Uber, c’est plutôt vide... D’un autre côté, les créateurs de watchfaces se lâchent bien, proposant des milliers de cadrans de qualité. À moins de vouloir absolument une appli précise, vous devriez vous en sortir sans trop de soucis avec les solutions tierces proposées sur le Galaxy Store.
Fonctions sportives : une montre idéale pour débuter l’entrainement
Dans le grand monde des montres connectées, plusieurs écoles s’affrontent. On a d’un côté les modèles utilitaires comme la Fossil Gen 5 ou l’Apple Watch SE. De l’autre, on a les smartwatches sport comme la Garmin Forerunner 745 ou la Polar Vantage V2, taillées pour les performances sportives. Et puis il y a la Galaxy Watch3 qui tente de réunir le meilleur des deux mondes. À ce petit jeu, elle s’en tire d’ailleurs pas mal !
La tocante sud-coréenne est ainsi en mesure de faire un suivi relativement précis de vos activités physiques, que ce soit de façon manuelle ou automatique. Tout y passe : sommeil, stress, Vo2Max, SpO2, rythme cardiaque... Toutes les métriques actuelles sont présentes, il ne manque que l’ECG.
L’ensemble des relevés est visible dans l’application Samsung Health. Quasiment inchangée depuis des années, elle ressemble un peu à ce qu’on trouve chez Withings en regroupant les infos sous forme de journal quotidien. On a l’essentiel à portée d’œil, mais on reste loin du décorticage pratiqué chez Garmin.
Pour sa Watch3, Samsung mise sur le coaching. Plusieurs dizaines de programmes d’entrainement sont téléchargeables depuis l’application Health : renforcement musculaire, cardio, endurance... Ce qui est assez sympa, c’est que vous êtes accompagné par des vidéos sur le smartphone pendant que la montre enregistre vos données. Ça donne un cadre parfait pour débuter, les néophytes apprécieront, surtout que les jours d’exercice sont programmables comme on le souhaite.
Toujours dans le coaching, on note l’arrivée d’une fonctionnalité qui n’est pas sans faire penser à ce qui existe sur les montres connectées de Huawei. Il s’agit d’une série de programmes de courses de difficulté variable qui ont pour but d’aider les utilisateurs à progresser en douceur. Chaque programme invite ainsi le porteur de la Watch3 à rester dans diverses zones de vitesse, plus ou moins élevée selon la difficulté sélectionnée.
Une fois en activité, la montre connectée est assez classique dans son fonctionnement. Chaque profil affiche plusieurs champs de données personnalisables depuis la montre. On peut monter jusqu’à 6 champs, ce qui est aussi bien que les meilleures montres sport du moment. Sur le grand écran AMOLED, ça passe crème !
Les relevés du capteur de rythme cardiaque sont cohérents, mais on sent bien qu’il ne faut pas trop pousser avec les variations brusques. Comme souvent, les capteurs optiques ont du mal avec le fractionné ou les activités qui génèrent beaucoup de vibrations comme le VTT. Le suivi GPS est correct de son côté, avec quelques décalages sporadiques. On regrettera juste l’absence de fonction Trace Back comme sur la Honor Watch GS Pro. Le grand écran aurait pourtant été parfait pour l’affichage de tracés durant l’exercice.
Samsung pousse quand même le vice jusqu’à proposer une analyse poussée de la foulée pour les sessions de course : longueur, asymétrie, hauteur... C’est la première fois que je vois ça sur une montre connectée, ces métriques étant d’ordinaire dévolues à des capteurs externes comme le Stryd. J’imagine que la précision n’est pas la même avec la montre, mais impossible d’en juger faute de matériel adéquat pour comparer. Si vous tentez le coup, n’hésitez pas à faire vos retours dans les commentaires !
Au rang des regrets : la capture du SpO2 se fait uniquement de façon manuelle. On sent bien que la montre n’est pas taillée pour les sportifs exigeants et adeptes de métriques “à la Garmin”. La Galaxy Watch3 est avant pensée pour le grand public. En ce sens, elle est idéale pour se mettre au sport progressivement grâce à ses nombreux programmes de coaching bien ficelés.
Fonctions connectées : une montre hyper complète au même niveau que WearOS et WatchOS
Si la partie sport de la Galaxy Watch3 évolue bien, il n’en est pas forcément de même pour les fonctions connectées. Et pour cause : la première génération était déjà très touffue, luttant à armes égales avec des titans comme WearOS et WatchOS.
Vous pourrez donc tout faire – ou presque – avec votre smartwach : passer un appel depuis le poignet, répondre à des SMS via la voix, le clavier ou avec des messages pré-enregistrés, voir la météo, écouter de la musique depuis la mémoire interne ou contrôler la lecture en cours sur le smartphone, parler avec Bixby... La Galaxy Watch3 est un vrai couteau suisse !
L’assistant vocal Bixby se débrouille d’ailleurs très bien en français. Déployé en début d’année sur la première Galaxy Watch, il revient en force sur la nouvelle génération. L’IA arrive à faire pas mal de choses, même si on constate quelques petits manques. Ainsi, Bixby est en mesure de lancer une session de sport ou contrôler vos objets connectés via Smart Things mais ne sait pas donner un itinéraire. La cartographie est aux abonnés absents, bien qu’il reste possible de télécharger Here depuis le Galaxy Store.
En dehors de ce petit couac, la Watch3 est l’une des montres utilitaires les plus complètes du marché. Facilement personnalisable, réactive et bien conçue, elle a tout pour séduire !
Autonomie : un pas en avant, deux en arrière
Je vais être honnête, j’étais presque à deux doigts d’attribuer un 10/10 à la Galaxy Watch3. Malheureusement, elle devra se contenter de moins, la faute à une autonomie qui déçoit...
La première génération faisait vraiment très fort à son époque, arrivant à tenir jusqu’à cinq jours d’usage. Un véritable exploit qui a d’ailleurs fait le succès de cette vénérable smartwatch. Hélas, il semble bien que Samsung soit incapable de reproduire cet exploit depuis.
Les Galaxy Watch Active et Active2 m’avaient déjà bien déçu sur ce point, arrivant difficilement à garder la charge plus de trois jours d’affilée, oscillant même plutôt vers deux jours maximum si on tentait de les pousser un peu.
Avec un passage de 472 mAh à 340 mAh, on sentait déjà venir la déception lors de la lecture de la fiche technique. Et les essais sur le terrain viennent malheureusement confirmer cet état de fait : la Galaxy Watch3 manque d’endurance...
Pour peu que vous activiez le mode Always On, la capture du rythme cardiaque et du stress en permanence, le positionnement via GPS et autres fioritures, vous devrez faire le plein de la batterie toutes les 24h environ. Un peu comme sur l’Apple Watch ou l’Oppo Watch.
En commençant à faire des concessions, on arrive à un résultat plus sympathique d’environ 50h, soit un tout petit peu plus de deux jours. Il faut bien entendu faire l’impasse sur le mode Always On, réduire la capture du rythme cardiaque et ne pas faire de grosse session de sport pour arriver à un tel résultat. Ça reste malheureusement bien loin de la première Galaxy Watch. Néanmoins, si on compare aux concurrentes citées plus haut, la Watch3 est quand même au-dessus du lot.
Pour la recharge, comptez environ deux heures via un port USB d’ordinateur. Samsung abandonne d’ailleurs le dock de la première génération pour revenir à un socle magnétique plus basique. Il fonctionne par induction. Au besoin, vous pourrez donc recharger la montre connectée avec un smartphone à recharge inversée ou tout autre appareil capable de procéder à une recharge sans-fil. Un fonctionnement bien pratique en déplacement quand on oublie le socle à la maison !
Samsung Galaxy Watch3 : le verdict de Clubic
Totalement revisitée au niveau de design, la Galaxy Watch3 marque une certaine maturité de la part du constructeur coréen. La recette Tizen + bague rotative est toujours aussi efficace, faisant de cette montre l’une des plus agréables à utiliser actuellement. L’accent mis sur la partie sport séduira les personnes qui veulent reprendre leur physique en main grâce à de nombreux programmes de coaching très bien réalisés. Quant à ceux qui veulent une montre utilitaire, ils trouveront tous les outils indispensables au sein du nouveau boitier de luxe de cette tocante.
Pour tout dire, la Galaxy Watch3 a tout pour être la meilleure montre connectée du marché. Enfin, presque tout. L’autonomie fait un sacré pas en arrière par rapport à la première génération, la faute à un boitier plus fin et une batterie plus légère. Avec un rechargement tous les jours si on désire activer toutes les options possibles, on tombe dans les mêmes travers que traînent WearOS et WatchOS depuis des années. Et même en faisant des concessions, l’endurance très moyenne de cette montre reste une déception...
On pourra aussi lui reprocher son prix qui monte en flèche. Plus de 100€ de différence par rapport à la Galaxy Watch, ça fait mal au portefeuille. Samsung semble vouloir jouer au même jeu qu’Apple. Pas sûr que ça plaise à tout le monde !
En un mot comme en cent : si vous avez un gros budget et qu’une recharge toutes les 48h ne vous dérange pas, foncez. Sinon, autant vous tourner vers la première Galaxy Watch qui possède plus ou moins les mêmes fonctionnalités avec une meilleure autonomie, mais se révèle moins élégante.
Avec un design tout en luxe et en finesse, accompagnée de Tizen et de sa bague rotative, d'un écran à tomber et de nombreuses fonctionnalités, la Galaxy Watch3 est sans conteste l'une des meilleures smartwatches du marché. Elle pèche malheureusement par une autonomie en retrait.
- Un design totalement remanié, très élégant
- L'écran magnifique et lumineux
- À l'aise aussi bien pour le sport que pour les fonctions utilitaires
- Tizen + bague rotative : un fonctionnement au top !
- L'autonomie largement en retrait par rapport à la première Watch
- Le prix qui fait un bond de géant
- Galaxy Store un peu léger en applications
15 octobre 2024 à 11h45