Dans un document révélé aujourd'hui par le Ministère de l'Economie, du Commerce et Industrie japonais, Sony donne des détails concernant l'historique de l'affaire de piratage qui a frappé le Playstation Network en avril dernier. Un rapport qui met en évidence le fait que la firme aurait caché des informations au public lors du début de l'affaire.
Selon les informations dévoilées par le quotidien Kyodo News, la chronologie mettrait en avant le fait que Sony évoquait déjà, le 25 avril dernier, la fuite d'une « assez grande quantité de données » dans les mains des hackers s'étant introduits sur ses serveurs la semaine précédente. Or, le 26 avril, Sony Computer Entertainement diffusait un communiqué de presse dans lequel il « n'écartait pas la possibilité » d'une fuite de données... qui, à l'évidence, était pourtant avérée.
Déjà critiqué durant l'affaire en raison de sa lenteur a communiquer sur le piratage, Sony ne redorerait pas son blason si cette information venait à se confirmer. Face aux reproches des médias et du congrès américain, Howard Stringer, le PDG de la firme, avait estimé que la période entre l'attaque (du 19 avril) et les premières informations dévoilées (le 26 avril) était correcte, et qu'il n'avait « aucun regret » à ce sujet. Il avait tout de même fallu attendre le 1er mai pour que Sony Computer Entertainment tienne une conférence de presse publique.
Dans le document, Sony se défend en expliquant qu'il n'était pas en mesure de détailler les données compromises, malgré sa certitude sur le fait qu'une quantité non négligeable de ces dernières était en fuite : l'entreprise aurait alors préféré garder le silence en premier lieu pour ne pas affoler ses clients. Kyodo News ajoute que le gouvernement japonais a lancé une enquête pour déterminer jusqu'où allaient les connaissances de Sony à ce sujet, le 25 avril. Le piratage du PSN est considéré comme le quatrième plus grand hack en matière de vol de données utilisateurs - ce qui n'intègre pas le piratage du SOE, découvert plus tard.