
Elon Musk pourrait bien subir des mesures de rétorsion en Chine pour ses tweets portant sur l'origine de la COVID-19.
Car en Chine, les différentes interventions d'Elon Musk sur le sujet ne passent pas. Il a en effet plusieurs fois tweeté ces derniers jours pour appuyer des articles soutenant la thèse d'une fuite d'un laboratoire de Wuhan. Et les échos qui viennent de l'empire du Milieu indiquent que c'est Tesla qui pourrait peut-être bien en payer le prix.
COVID, le retour
Elon Musk discute souvent de sujets politiques sur son réseau social Twitter, et ce, au risque de créer du dissensus, et donc d'éloigner de potentiels clients de ses entreprises pour des raisons qui n'ont rien d'économiques. Une inquiétude dont s'étaient notamment fait l'écho plusieurs actionnaires de Tesla en ce début d'année.
Ces derniers temps, ce qui intéresse Elon Musk, c'est la COVID. Il faut dire que la thèse d'une fuite d'un laboratoire chinois a gagné en plausibilité en 2023, notamment à la suite d'un article du Wall Street Journal relatant l'opinion de plusieurs agences américaines, pour qui le virus proviendrait de l'institut de virologie de Wuhan. Elon Musk s'est empressé de confirmer. Sauf que cette fois, ce n'est pas le public qui est mécontent, mais la Chine.
Tesla va-t-elle payer ?
C'est The Global Times, organe médiatique d'État, qui a lancé la charge de l'autre côté du Pacifique. Le journal a ainsi accusé Elon Musk de « briser le pot de la Chine », une expression locale synonyme de « mordre la main qui le nourrit », en soutenant la thèse d'une fuite de laboratoire. Une allusion assez transparente quant à l'activité de Tesla dans ce pays, puisque la Chine est tout simplement le second marché mondial du constructeur de véhicules électriques.
Le pays dirigé par Xi Jinping est par ailleurs en position de quasi-monopole sur les terres rares, indispensables aux batteries de véhicules électriques, et dont il contrôle 90 % de l'activité mondiale de raffinage. Autant dire que Pékin possède des leviers de pression sur l'homme d'affaires et pourrait bien les utiliser comme arme de représailles si Elon Musk continuait sur sa lancée. Pas la meilleure des nouvelles alors que le fabricant tient aujourd'hui son Investor Day !
Source : The Verge
C’est quoi l’expression déjà ? « Il n’y a que la vérité qui blesse » ?
Quelques mois avant les mesures prises contre la pandémie, deux médecins de laboratoire avaient sonné l’alerte. Ils sont morts tous les deux peu de temps après de symptômes similaires à ceux du COVID-19.
Notons que l’étude, et les agences américaine la citant, ne parle que d’une possibilité à faible probabilité; et que le « vient probablement » vient des journalistes
Titre de l’article du WSN = « Lab Leak Most Likely Origin of Covid-19 Pandemic, Energy Department Now Says » vs contenu de l’article :
Donc pour l’hypothèse labo : l’Energy Department dit « Possible mais faible probabilité », le FBI dit « Possible mais probabilité 50% », et le journaliste du WSJ interprète les deux comme « très probable »

Et la note en bas d’article indique que le titre dans l’édition papier a été changé en : « Appeared in the February 27, 2023, print edition as ‹ DOE Says Lab Leak Is Likely Origin of Covid-19 ›. » - le « most likely » a disparu.
On peut pointer la même technique de vente par le NYT : titre= « Lab Leak Most Likely Caused Pandemic, Energy Dept. Says » mais dès le sous-titre :
Pour rappel, à l’époque, la probabilité que Sadam Hussein avait des armes de destruction massive aurait été considérée comme ”modérée’. Et une guerre a été déclenchée là-dessus, alors que l’on sait qu’il n’y avait rien.
”low confidence”, dans le contexte, c’est en effet dire qu’il y a éventuellement une possibilité que ça vienne d’un labo, mais que l’on a aucune info sérieuse pour pouvoir l’affirmer. Basiquement, il y a à peu près autant de chances que le virus ait été envoyé par des extraterrestres.
Pendant toute la crise de la Covid et pendant toute sa compagne présidentielle, Donald Trump a appelé le Sars-CoV-2, « le virus chinois », sans aucune preuve ni aucune vergogne.
N’y a t’il pas comme un petit air de déjà vu ?