L'Institut tokyoïte de technologie (TTI) vient d'annoncer sa décision de ne plus passer par Sun Microsystems - désormais propriété d'Oracle - pour sa prochaine génération de Tsubame 2.0 à 2,4 petaflops.
C'est une décision symbolique, car le TTI avait permis à Syn de rester dans la course au calcul intensif au cours de l'été 2006, avec son Tsubame 1.0 à 87 teraflops. NEC, le fabricant de serveurs japonais, reste pourtant le principal fournisseur du Tsubame. Alors qu'il utilisait les serveurs Sun Opteron pour le premier Tsubame il y a quatre ans, couplés aux accélérateurs ClearSpeed, il n'utilisera plus aucun de ces deux systèmes pour le 2.0. Le TTI aurait choisi des serveurs réalisés par HP pour les boîtes contenant leur cluster, en remplacement d'Oracle/Sun.
NEC n'est pas un acteur massif de serveurs x64 rack ou lame, mais réalise des supercalculateurs en vecteur, et des boîtiers SMP basées sur l'Intel Itanium et désormais sur les Xeon 7500 « Nehalem-EX ». Quand ses clients veulent des machines x64, NEC a besoin de passer par ses partenaires pour les fournir. C'est pour ça que NEC avait collaboré avec Sun pour le Tsubame 1.0, et qu'il s'adressera à HP pour le 2.0.
Selon le TTI, le Tsubame 2.0 aura 1 400 nœuds de calcul utilisant des Xeon 5600 « Westmere-EP » à six cœurs sur des machines à deux sockets, ainsi que des Xeon 7500 à huit cœurs. Le TTI utilisera aussi 4 200 co-processeurs graphiques M2050 de NVIDIA dans certains nœuds. La machine utilisera aussi des unités de stockage de DataDirect Networks, probablement les S2A990 et Lustre que l'américain HP vient de certifié pour ses clients en calcul de haute intensité. Elle sera également équipée de SSD, mais aucune précision n'a été apportée sur leur emplacement.