Intel continue de dominer le marché mondial des semi-conducteurs, rapporte Gartner dans son étude portant sur l'année 2012. Mais signe de sa forte dépendance à un marché PC atone, le fondeur de Santa Clara a vu sa position reculer de 3%. Alors que son poursuivant, Samsung, adossé à une industrie plus dynamique - celle des smartphones et des tablettes - a lui progressé de 3%.
L'américain a réalisé 49 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur ce segment, où il occupe 16,4% de parts de marché, contre 50,6 milliards en 2011. Le sud-coréen Samsung, deuxième donc, a dégagé 28,6 milliards de dollars de revenus grâce aux semi-conducteurs en 2012, avec 9,5% des livraisons sur la période.
Le troisième acteur, s'il occupe pour l'instant seulement 4,4% du gâteau, est celui qui affiche la croissance la plus insolente. Qualcomm, qui équipe la moitié des smartphones en circulation de ses SoC (system-on-chip), a réalisé 13,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2012, en croissance de près de 32% sur un an.
Pénalisé sur le mobile, d'où il a opéré son retrait, mais aussi par une industrie des systèmes embarqués pour l'automobile en demi-teinte, Texas Instruments a vu sa position reculer de 5,5% l'an dernier, avec 11,7 milliards de dollars de revenus. L'américain occupe la quatrième place, avec 3,7% de parts de marché.
Le japonais Toshiba, cinquième, a quant à lui reculé de 10%, à part égale avec TI. En grande difficulté financière, et alors qu'il vient d'être sauvé par un consortium d'industriels adossé à l'État nippon, Renesas a chuté de 14%. Également dans la tourmente, STMicroelectronics a décliné de 12,7% et se classe septième.
« Les leviers classiques de l'industrie des semi-conducteurs, tels que les ordinateurs, l'électronique grand public et les composants pour l'automobile, ont tous souffert de perturbations en 2012 », commente Steve Ohr, directeur de recherche chez Gartner. L'industrie dans son ensemble a ainsi reculé de 2,8% sur douze mois, à 299,9 milliards de dollars, contre 307,7 milliards en 2011.