Techdays 2011 : Microsoft chante les louanges du "platform as a service"

Alexandre Laurent
Publié le 09 février 2011 à 12h25
L'évènement Techdays de Microsoft s'est comme prévu ouvert mercredi par une journée dédiée aux développeurs, avec un très fort accent mis sur la problématique du cloud computing. En tête d'affiche, on retrouve l'offre Windows Azure. Au delà des premiers retours chiffrés, l'éditeur se dit plus que jamais convaincu de la pertinence du modèle Platform as a Service (PaaS).

Chaque journée des Techdays s'ouvre traditionnellement par une pleinière illustrant des scénarios d'usage autour des technologies Microsoft et l'ouverture de cette édition 2011 n'a pas dérogé à la règle, avec une mise en scène centrée sur Windows Azure et les différents services associés. Pour l'éditeur qui a fait sienne la devise du Software + Services, l'objectif sera au cours de ses trois jours de montrer que « l'informatique dans nuages » ne doit pas être perçue comme une rupture technologique difficile à mettre en oeuvre, mais comme une extension des systèmes d'information déjà en place permettant de réduire les coûts, gagner en agilité et, surtout, générer de la valeur.

Cette formule, qui permet pour mémoire de profiter de Windows Server et de SQL Server dans le nuage, à partir d'infrastructures hébergées par Microsoft, aurait déjà séduit 31 000 clients au niveau monde. « En France, 150 entreprises ont déjà des applications dans Azure », a précisé Marc Jalabert, directeur marketing de Microsoft France, ravi de souligner l'entrée de clients comme Schneider Electrics ou Air Liquide dans le portefeuille de clients cloud, composé à date d'éditeurs de logiciels (40%), de SSII et d'agences Web (35%) et de clients finaux développant leurs propres outils (25%).

Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France, a pour sa part mis l'accent sur les avantages d'un déploiement basé sur une plateforme distante, tels que l'absence d'investissements initiaux dans l'infrastructure (achat de serveurs) ou l'absorption des pics d'activité via l'allocation de ressources supplémentaires en temps réel. L'éditeur tient toutefois à se démarquer du modèle Infrastructure as a service (IaaS), où seules les ressources matérielles sont prises en charge.

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« Dans un modèle PaaS comme celui d'Azure, on vous fournit une plateforme applicative, sur laquelle vous développez comme vous avez l'habitude de le faire sur site. La différence, c'est qu'au terme de votre développement, vous appuyez sur un bouton, et votre applicatif est déployé », résume Julien Lesaicherre, chef de produit Windows Azure chez Microsoft France, qui ne manque également pas de rappeler que la plateforme n'est pas fermée aux technologies maison, mais ouverte à des environnements tels que Java ou PHP. « L'infrastructure, la tuyauterie, c'est critique, mais ça n'est pas là que votre entreprise fera la différence ».

« C'est autant de temps gagné dans la gestion des projets », confirme Laurent Letourmy, PDG de la société de conseil et de service Ysance. « Par contre, cela induit parfois une transformation des métiers importante : l'architecte doit comprendre la strate logicielle, et le développeur doit être sensible à la gestion de l'architecture ». Au contraire de la jeune start-up qui pourra créer son activité directement dans le nuage, les acteurs installés intéressés par le cloud tendent en effet à conserver une part parfois importante de leurs actifs sur site (on premise). Les dernières nouveautés intégrées à l'offre visent d'ailleurs à répondre à cette problématique, à l'image d'Azure Connect, de VM Role ou des nouveaux outils de synchronisation permettant de faire communiquer bases de données locales et distantes.

Reste à répondre à la principale réticence des clients potentiels : la crainte de ne pouvoir aisément sortir du cloud pour revenir sur leurs propres infrastructures, ou migrer d'un prestataire à l'autre. Sur ce point, Microsoft assure que la réversibilité est bien possible, mais confesse que celle-ci ne s'obtiendra pas sans efforts.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

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