Deux nouveaux produits, donc, tous deux lancés en version bêta hier. Le premier, CloudForms, est une infrastructure en ligne issue du projet DeltaCloud, hébergé par la Fondation Apache. Ce projet consiste en une API de cloud qui permet de développer des applications indifféremment pour les différentes solutions hébergées, avec un code unique. Il permet donc de s'affranchir des problèmes de compatibilité et de changements de versions, et est ouvert. C'est donc naturellement ce qu'a retenu Red Hat pour développer CloudForms.
CloudForms reprend donc le concept en automatisant la gestion des ressources, le déploiement d'applications, et la mise en place d'Infrastructures à la demande pour l'implémentation de clouds, qu'ils soient privés ou hybrides. L'offre IaaS de Red Hat apporte donc, selon l'éditeur, une brique complète pour la création d'infrastructures automatisées et à la demande.
Côté Platform-as-a-Service (PaaS), l'offre de Red Hat se nomme OpenShift. Destinée aux développeurs « qui aiment programmer sur de l'open-source », OpenShift prend en charge les principales solutions du développement d'applications : PHP, Python, Ruby pour la version Express, PHP, Java EE, MySQL, MongoDB, Memcache et DFS pour la version Flex, t encore plus pour la versions Power à venir. Comme CloudForms, elle supporte de multiples fournisseurs de cloud, et permet de déployer rapidement une application sur leurs hébergements.
Principal intérêt de ses services, selon Red Hat : l'ouverture, une fois de plus. Si Cloud Foundry, la plateforme de VMware récemment lancée, est également sur ce créneau, cela pourrait tout de même permettre à Red Hat de se démarquer de Microsoft Azure ou Heroku, de Salesforce. Red Hat ne s'est d'ailleurs pas gêné pour railler l'ouverture affichée par VMware. Selon Paul Cormier, vice-président produits et technologies de Red Hat, « la dernière fois que j'ai vérifié, plus de 90% de leurs produits pour l'entreprise était aussi loin de l'open-source que nos amis de Redmond (Microsoft, NDLR). »
Sur les deux solutions, Red Hat souhaite également se démarquer d'Amazon, Eucalyptus ou Rackspace par son ouverture et sa portabilité. CloudForms tournera sur OpenStack, et, comme OpenShift, sera compatible avec n'importe quel hyperviseur, et n'importe quel service de cloud public.