IBM a annoncé la semaine dernière une nouvelle offre de cloud hybride. Issue de l'acquisition de Cast Iron l'an dernier, cette solution doit tirer parti du monde du cloud privé et public. A la clé, selon IBM, le déploiement d'applications en ligne très rapide, avantage connu du cloud public, avec un contrôle entier par l'entreprise, comme dans le cadre du cloud privé.
IBM a décidé d'étendre son portefeuille applicatif SmartCloud avec une technologie dédiée au cloud hybride. Selon le géant, cela doit apporter « une meilleure visibilité, un meilleur contrôle, et une automatisation accrue des tâches effectuées dans l'environnement informatique, où qu'il réside. » But d'IBM : « réduire significativement le temps nécessaire pour connecter, gérer et sécuriser les clouds publics et privés. »
IBM WebSphere Cast Iron vient donc avec son lot d'innovations. La gestion et la surveillance sont améliorées, avec la possibilité de définir des politiques globales d'accès, des quotas, et des règles de contrôle et d'optimisation des performances pour le cloud public. IBM souhaite ainsi offrir aux utilisateurs de ce type d'environnement des performances équivalentes à ce qui peut se trouver dans le cadre d'une installation sur site, tout en ne lésinant pas sur la sécurité. Une synchronisation des profils d'utilisateurs doit notamment permettre de retrouver les mêmes niveaux d'habilitation, qu'il s'agisse d'un accès sur site ou dans le cloud.
Cette dernière option va dans le sens de la tendance, qui est d'attacher les droits d'accès à la personne plutôt qu'au poste ou à l'appareil utilisé. Ainsi, une personne est identifiée par les pare-feux et obtient des droits en fonction de son authentification, qu'elle souhaite accéder à des ressources au sein de l'équipement de l'entreprise ou dans le cloud. La contrepartie, aussi imposée par la philosophie de simplicité baptisée « configuration, pas programmation » d'IBM, est de lier les entreprises et ses utilisateurs à une solution complète et globale.
Les entreprises devront donc voir s'il est plus intéressant pour elles de rester souples, ou si les avancées annoncées par IBM sont de taille à les convaincre. L'approvisionnement de ressources de façon dynamique, avec une allocation des charges de travail automatique entre le cloud privé et public, est par exemple un plus en cas de pics d'utilisation, mais est fortement dépendante de la cohérence des technologies IBM. Et ce, à l'heure où le cloud computing montre régulièrement quelques limites, notamment avec les chutes brutales enregistrées par Amazon et Microsoft BPOS ces derniers mois.