Après avoir mis l'accent en 2011 sur la gestion de la relation client et l'intelligence liée au réseaux sociaux, Salesforce se fait maintenant le chantre d'une entreprise sociale, qu'il entend mieux servir grâce aux solutions héritées du rachat de Rypple, annoncé le 15 décembre dernier.
Rypple, éditeur canadien, a conçu une solution de gestion du capital humain en mode hébergé (Saas), au travers de laquelle l'entreprise est invitée à gérer la performance de ses salariés, définir les objectifs, communiquer avec ses salariés ou favoriser la transmission des retours opérationnels. il compte aujourd'hui Mozilla, Zendesk ou... Facebook au nombre de ses clients.
Son dernier produit, baptisé « Social Goals 2.0 » et conçu en partenariat avec Spotify, propose par exemple une plateforme collaborative aux accents de réseau social, censée permettre à l'entreprise de travailler sur le bien être de ses collaborateurs et donc d'augmenter par incidence leur engagement au sein du groupe.
Pour Marc Benioff, CEO de Salesforce, « la Gestion du Capital Humain de nouvelle génération ne se limite pas à un modèle de livraison cloud : elle implique des méthodes de recrutement, de gestion et d'aide à la progression des employés fondamentalement différentes, et dans un univers plus social ».
Histoire de témoigner de ses nouvelles ambitions, Salesforce intègrera les solutions de Rypple à ses gammes de produits, et les commercialisera sous un nouveau nom : SuccessForce, dans lequel on aura du mal à ne pas voir une méchante pique adressée à SAP. L'éditeur allemand s'est en effet offert début décembre un certain SuccessFactors, spécialiste de la gestion de la relation humaine en mode Saas, pour 3,5 milliards de dollars.