Face aux propos attribués à Dassault, le ministre de l'Economie numérique Eric Besson ne s'est pas étendu sur le sujet et a rappelé sur son fil Twitter que le « Cloud computing est stratégique pour l'économie française et la compétitivité de nos entreprises. L'Etat ne déviera pas ».
Pour rappel, en septembre dernier, les autorités avaient décidé de rendre opérationnelle cette organisation. La France a déjà participé à hauteur de 135 millions d'euros dans cette structure quadripartite. Précisément, l'Etat détient par le biais de la Caisse des Dépôts un tiers des droits de vote. Le reste est réparti entre Orange et Dassault Systèmes qui disposent de 26,7 % des parts. Enfin, Thales détient 13,3 % des droits de vote.
Malgré cette structure public-privé ambitieuse, le projet Andromède était sur la table des négociations depuis déjà deux ans. L'objectif de cette union était de permettre aux acteurs français d'avoir une certaine autonomie par rapport aux Etats-Unis et de tenter de rivaliser avec les géants du secteur que sont Amazon Web Services, Google, ou encore Microsoft.
Selon le quotidien économique, le départ de Dassault pourrait s'expliquer par les divergences de vues du groupe avec Orange. Les deux entités se seraient opposées sur de nombreux points. Par exemple, l'éditeur reprocherait à l'opérateur de pratiquer des tarifs trop peu concurrentiels par rapport aux autres offres présentes sur le marché. De même, les deux géants auraient marqué leur position quant au nom du futur président de ce consortium...
En attendant que toute la clarté soit faite sur cette affaire, le consortium devrait entendre les arguments de chacun et éventuellement penser à intégrer un nouvel acteur. Les noms d'Atos et Cap Gemini sont même déjà évoqués.