Au cours des quatre prochaines années, les dépenses en matière de cloud computing public (location d'un espace de stockage et/ou d'une puissance de calcul) devraient croître à un rythme cinq fois supérieur (26,4%) à celui de l'industrie IT dans son ensemble. C'est le scénario envisagé par l'institut IDC. Sur l'ensemble de l'année en cours, le chiffre d'affaires du cloud public devrait atteindre les 40 milliards de dollars.
« L'industrie informatique est au cœur d'une importante transformation qui voit l'adoption du cloud s'accélérer », déclare Frank Gens, vice-président et analyste en chef chez IDC. Ce dernier s'attend à ce que d'ici la fin de la décennie, 80% de la croissance dans l'industrie IT soit soutenue par les services de cloud computing.
Et l'étude de prévoir qu'en 2016, cette technologie pèsera à hauteur de 16% du chiffre d'affaires des sociétés informatiques dans cinq branches : les applications, les infrastructures, le PaaS (plateform-as-a-service), les serveurs et le stockage basique. Les services cloud devraient générer 41% de la croissance dans ces catégories. Au total, le cloud public devrait peser 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires à cette échéance.
Le logiciel en tant que service (SaaS), qui propose un abonnement à une application plutôt que l'achat d'une licence, devrait revendiquer la plus grande part des dépenses en matière de cloud public. Les États-Unis possèderont toujours, selon IDC, la plus grosse part de marché sur le secteur, devant l'Europe de l'Ouest. Les marchés émergents témoigneront toutefois de la plus grosse croissance et pourraient peser pour 30% des dépenses.
Ce développement à tout crin du cloud public envisagé par IDC reposera peut-être sur le vivier des petites et moyennes entreprises qui n'utilisent pas encore de tels services. Une étude Ipsos de juin dernier menée auprès de 300 PME françaises révélait que 22% d'entres elles seulement avaient migré vers au moins une application cloud. Pour les PME, l'adoption du cloud est souvent motivée par une volonté de maîtriser leurs coûts informatiques, ce qu'elles identifient souvent dans le SaaS.