En 2009, le gouvernement souhaitait que la France se dote d'une alternative aux services américains en matière de cloud computing. Face aux Amazon Web Services (AWS), Google ou Microsoft, la promesse était de garantir un hébergement des données sur le sol national et protéger les professionnels des services de renseignement étrangers.
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Plusieurs années après le lancement de deux structures, Cloudwatt détenu par Orange et Thales, la Caisse des dépôts et Numergy (SFR) n'ont pas séduit leur public. En 2015, Numergy est placé en procédure de sauvegarde et racheté à 100% par SFR, tandis que Cloudwatt est intégré à Orange Business Services, la division professionnelle du groupe.
Selon L'Express, le coût de l'opération serait loin d'être anodin pour les services de l'Etat. La facture s'élèverait à 56 millions d'euros, montant nécessaire à la création des structures, aux dépenses techniques et marketing. Cette tentative aura donc laissé des traces dans les comptes publics.
Interrogé par nos soins à l'occasion d'un bilan du cloud souverain, Jean-François Colin, directeur marketing et communication d'Orange Cloud for Business (désormais propriétaire de l'ex Cloudwatt) reconnaissait qu'il y a bien eu « un retard à l'allumage. Mais c'est le marché français du cloud tout entier qui a mis plus de temps que prévu à décoller ».
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