Voilà qui tombe mal pour le service de paiement sans contact concurrent d'Apple Pay. CurrentC, le projet du consortium de distributeurs américains MCX, n'a pas encore eu droit à son lancement commercial et pourtant, il a déjà été piraté.
Dans un e-mail repéré par le site Business Insider, CurrentC prévient les personnes s'étant inscrites pour tester la version bêta de l'application que « des tiers non-autorisés ont obtenu les adresses e-mail de certains d'entre vous ». MCX assure qu'aucune autre information n'a été consultée.
L'organe de communication du service de paiement a confirmé ces informations en ajoutant que l'application CurrentC elle-même n'aurait pas été compromise. Par ailleurs, un grand nombre de ces adresses e-mail serait factice. Elles auraient été créées« uniquement dans le but de tester le service ». Le consortium, dirigé par le distributeur Wal-Mart et constitué, entre autres, d'Exxon, Shell et Target, poursuit son enquête et fournira de nouvelles informations « si nécessaire ».
CurrentC se positionne comme une alternative pour les distributeurs qui ne veulent pas d'Apple Pay. Le service proposera, aux Etats-Unis, une méthode de paiement sans contact par QR code plutôt que par NFC. Compatible avec tous les terminaux, les commerçants prélèveront la somme directement sur le compte de l'utilisateur en scannant le code envoyé sur son appareil.
Cela permettra aux partenaires de CurrentC d'éviter les frais de 2 à 3% du montant de chaque transaction imposés par les émetteurs de cartes bancaires. Les distributeurs qui utiliseront Apple Pay resteront, quant à eux, soumis à ces prélèvements. C'est la raison pour laquelle le consortium s'oppose au service et concurrence la firme de Cupertino avec son propre système de paiement sans contact.
La bataille a commencé entre Apple et MCX, qui veulent tous deux imposer leurs standards. La semaine dernière, les chaînes de pharmacies américaines Rite Aid et CVS ont indiqué qu'elles n'utiliseront pas Apple Pay mais CurrentC. MCX imposerait aux distributeurs partenaires du service de refuser les systèmes de paiement sans contact de la concurrence, sous peine de recevoir des amendes écrit le New York Times.