Réunis à l'occasion d'une réunion d'un sous-comité du Sénat, les représentants démocrates Rockefeller et Kerry ont estimé que de nouvelles règles en matière de protection des utilisateurs de smartphones devaient être éditées. Ils insistent particulièrement sur le besoin de réglementer les applications et les systèmes d'exploitation qui permettent de localiser un consommateur.
A l'appui de leur raisonnement (et après avoir consulté des représentants d'Apple, Google et Facebook), ils considèrent que l'instauration de nouvelles règles devrait permettre d'établir un lien de confiance plus fort des consommateurs envers ce type de service. De leur côté, les responsables de Google (Android) et Apple (iOS) ont tenu à défendre leur position et leurs propres politiques de protection des informations privées. Ils rappellent donc que le consentement de l'utilisateur est recueilli avant toute collecte du positionnement.
Pour rappel, récemment deux chercheurs ont affirmé avoir découvert que l'iPhone et l'iPad 3G conservaient une trace de tous leurs déplacements. Ces informations étaient stockées en clair, sans chiffrement, dans la mémoire du téléphone, et transférées sur ordinateur à chaque sauvegarde. Concernant Google, deux experts ont également expliqué que les smartphones sous Android stockeraient des informations (antennes de téléphonie et réseaux WiFi rencontrés) permettant indirectement de tracer les utilisateurs.
Si les deux sénateurs ont donc bien fait part de leur volonté de légiférer spécifiquement sur les données mobiles, aucun calendrier ni texte précis n'ont été présentés. De son côté, le président américain Obama a récemment proposé un texte de loi destiné notamment à renforcer les sanctions en cas d'intrusion informatique. Aucune mesure concernant les données mobiles n'y figurait.