Tracking, StopCovid : les Français sont pour l'utilisation des technologies pour lutter contre le Covid-19

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 16 avril 2020 à 13h31
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© Pixabay

Un sondage Odoxa, dont les résultats ont été publiés lundi, montre que les Français sont en majorité favorables à l'utilisation de certaines technologies. Beaucoup considèrent que le pays ne les utilise pas suffisamment pour lutter contre l'épidémie.

Pour freiner la progression du Covid-19, la France est confinée depuis un mois désormais. Beaucoup militent pour que la technologie dans son ensemble participe à l'effort pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. De nombreux Français se sont, ces dernières semaines, familiarisés avec des termes ou expressions comme « tracking », « contact tracing », « traçage numérique » ou des noms comme « StopCovid. » Un sondage Odoxa, réalisé pour Leyton, SAP, BFM Business, L'Usine Nouvelle, Stratégies et 01net les 8 et 9 avril auprès de 1 003 personnes (2,5 % de marge d'erreur) montre que les Français sont globalement favorables à l'utilisation des technologies pour combattre le virus.


Une majorité de Français favorables à StopCovid

Le premier élément que l'on doit retenir de ce sondage est que 62 % des Français, à l'instar de nos voisins britanniques, sont d'accord pour télécharger et utiliser une application de type StopCovid. Rappelons que l'outil, actuellement développé par le gouvernement et qui pourrait être massivement diffusé dans les prochains mois, fonctionne via la technologie Bluetooth et est basé sur l'anonymat (système d'ID individuel pour chaque smartphone) ainsi que sur le volontariat. Il ne centralise aucune donnée, est sécurisé et ne demande aucune information personnelle.

StopCovid, censée prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, pour qu'ensuite elles se fassent elles-mêmes tester, ne rencontre pas une franche contestation. 17 % des Français seulement se disent opposés à une telle application. Les membres de La Quadrature du Net en font partie. De façon générale, les jeunes (72 % des 18-24 ans) sont plus ouverts à son utilisation que les plus âgés d'entre nous (54 % des 65 ans et plus).


L'utilisation des technologies encouragée

Six Français sur dix sont donc prêts à accepter le contact tracing pour davantage se protéger du coronavirus. Cette statistique est confortée par un autre chiffre, puisque Odoxa nous indique que 69 % des personnes interrogées estiment que la France n'utilise pas suffisamment les outils technologiques et numériques. L'épidémie doit encourager les pouvoirs publics à franchir le pas et à aller plus loin. La santé avant tout, donc. 30 % des Français craignent tout de même qu'une telle pratique menace les libertés individuelles.

Au niveau des technologies propres à utiliser, l'utilisation des caméras thermiques est plébiscitée. 79 % des Français sont favorables à leur utilisation pour relever la température par exemple dans les lieux publics, ce qui pourrait les prévenir d'une contamination potentielle. 58 % des sondés prônent le recours au Big Data, tandis qu'une majorité de Français (54 %) est ouverte à l'utilisation d'une technologie de tracking (en général) pour lutter avec plus d'efficacité contre le Covid-19. Pourtant décriée ces derniers mois, la reconnaissance faciale s'offre une majorité d'opinions favorables (51 %).

En mai 2019, dans un précédent sondage Odoxa, 76 % des Français se disaient préoccupés par la collecte de leurs données personnelles. Il est intéressant de noter que la pandémie de coronavirus a une influence radicale sur le moral des Français, d'une part, mais aussi et surtout sur leur perception des technologies, dans le cas où elles peuvent contribuer à leur bien-être. À terme, ce sont les libertés individuelles qui pourraient en pâtir.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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GRITI

En mai 2019, dans un précédent sondage Odoxa, 76% des Français se disaient préoccupés par la collecte de leurs données personnelles. Il est intéressant de noter que la pandémie de coronavirus a une influence radicale sur le moral des Français, d’une part, mais aussi et surtout sur leur perception des technologies, dans le cas où elles peuvent contribuer à leur bien-être. À terme, ce sont les libertés individuelles qui pourraient en pâtir.

Tout est dit :slight_smile:

fonctionne via la technologie Bluetooth et est basé sur l’anonymat (système d’ID individuel pour chaque smartphone) ainsi que sur le volontariat

Anonymat??? Alors que l’on peut prévenir les gens en leur envoyant un message sur leur smartphone? Donc a leur numéro non? Et donc on peut avoir leur nom…
Et puis si on sait que quelqu’un est malade, c’est bien que les données sont stockées quelque part?

Pour ce qui est du volontariat, cela reste à confirmer. Entre la pression sociale qui peut être mise en place via les médias et le conditionnement de certaines choses à l’installation de l’appli…

Il n’y a pas encore assez d’informations sur les conséquence d’une non installation de l’appli pour pouvoir vraiment parler de volontariat.

cirdan

Utiliser la reconnaissance faciale pour cette cause ne se justifie pas et serait digne d’un état totalitaire. Pour le reste, tant que c’est provisoire et anonyme, pourquoi pas ?
Par contre, si on part du principe que pour être efficace ce suivi doit être activé par une majorité de personnes, le gouvernement pourrait réfléchir à une petite incitation fiscale, genre 10% de crédit d’impôt pour tout utilisateur. Succès garanti, on peut parier que le taux frôlerait les 100% :slightly_smiling_face:

nikon561

ca ne peut etre réellement volontaire que si le refus n’entraîne aucune conséquence. sinon c’est contraire au rgpd et donc illégal (enfin çà risque pas forcement de les gêner)

BonoBX

Pour information : https://www.ojim.fr/agence-odoxa-sondage-ou-influence/
Je mets donc en doute la validité du sondage, vu le flou autour d’Odoxa (ce lien n’est qu’un exemple).

GRITI

Exactement. C’est pourquoi j’attends plus d’information sur ce volontariat et les conséquences d’un refus.

@BonoBX
Merci. C’est bon à savoir.

newseven

C’est complètement du fanatisme qu’est ce qui dit l’Odoxa.
Pourquoi pas interdire la cigarette qui tue 10 X plus que la combinaison du coronavirus et du SRAS.
Il ne faut pas devenir fou !
Aussi bien de déchirer tout les constitutions de tout les pays.

(Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, les polluants rejetés dans l’atmosphère par les moteurs diesel provoqueraient indirectement la mort de plus de 42 000 personnes par an en France et 380 000 en Europe ! )
C’est du copie coller Google.

tongtwist

Pour information: https://www.acrimed.org/L-extreme-droite-a-l-assaut-des-medias-et-de-la-critique-des-medias
Je mets donc en doute la validité de votre article, vu le flou autour d’Ojim (ce lien n’est qu’un exemple).

GRITI

16 heures. L 'UE déconseille la géolocalisation . L’utilisation des « données de localisation n’est pas nécessaire ni recommandée », juge l’Union européenne au sujet des applications sur smartphones destinées à avertir un utilisateur qu’il a été en contact avec une personne infectée par le coronavirus. L’UE recommande que l’installation de ces applications se fasse sur une base volontaire, avec le consentement de l’utilisateur et qu’elles reposent sur des données anonymisées.

Source

Blues_Blanche

@brousse_ouillisse
« GILEAD, dont l’antivirus coute une fortune et a les pires effets secondaires et les moins bons effets sur le Covid »
Tu as vu les résultats d’un essai thérapeutique publié ?

GRITI

Au sujet du tracking:

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