Eric Schmidt réitère : il est fier de l'optimisation fiscale

Thomas Pontiroli
Publié le 23 avril 2013 à 12h50
Dans le collimateur des institutions fiscales de plusieurs pays, Google défend à nouveau, par la voix de son président Eric Schmidt, sa stratégie d'optimisation fiscale, estimant contribuer à la croissance.

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Eric Schmidt
Le président de Google, Eric Schmidt, persiste et signe : il est fier de la stratégie d'optimisation fiscale de sa société. Lors d'une interview à la radio britannique BBC, celui qui estimait déjà payer « beaucoup d'impôts » en décembre dernier, considère cette-fois que le comportement de Google vis-à-vis du fisc ne diffère pas de celui d'autres grandes firmes, ni de celui de sociétés britanniques venues s'implanter aux États-Unis.

« Je pense que la chose la plus importante à dire sur nos impôts, c'est que nous nous conformons entièrement à la loi, ce que nous continuerions évidemment à faire si elle changeait », a-t-il classiquement défendu. Le patron de Google a ensuite tenu à souligner la forte contribution de sa société à l'économie britannique : elle emploie 2 000 personnes, « elle fait vivre un grand réseau de start-up grâce à la publicité » ou encore, Google est un « élément clé du e-commerce » dans le pays, « l'un des moteurs de sa croissance économique ».

Des arguments censés faire oublier la très modique contribution fiscale de l'américain au Royaume-Uni, lequel n'a reversé que 5 à 9 millions de dollars au titre de l'impôt sur les sociétés en 2011, pour un chiffre d'affaires de 4 milliards de dollars. Selon l'OCDE, Google, paierait en moyenne 3% d'impôts hors des États-Unis. La filiale française, dans le viseur du fisc, fait transiter ses bénéfices par l'Irlande, les Pays-Bas et les Bermudes. Un montage dont Google n'est pas le seul à profiter. Microsoft, Amazon ou Facebook en savent quelque chose.

Au Royaume-Uni, le chancelier de l'Échiquier George Osborne a appelé à une action internationale afin de lutter contre les transferts de bénéfices. Côté français, le rapport Colin et Collin préconisait en janvier d'instaurer une fiscalité liée aux données afin de réclamer à ces sociétés un niveau de contribution plus en adéquation avec le volume de leur activité. Selon la Fédération française des télécoms, Google, Facebook, Amazon et Microsoft n'auraient payé que 37,5 millions d'euros d'impôts en 2011, au lieu de 829 millions.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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