Le ministre souhaite « remettre de l'ordre dans les télécoms » en s'interrogeant sur le rôle que tient l'Arcep. Pour l'instant, aucune mesure n'est à l'étude et Arnaud Montebourg ajoute avoir déjà rencontré les opérateurs afin de discuter notamment de l'emploi dans le secteur. Toujours est-il que selon le ministre : « la concurrence doit trouver sa limite dans la préservation de l'emploi ».
Le nœud de la question semble en effet résider dans les conséquences de l'arrivée de Free Mobile. Depuis le début de l'année, plusieurs informations ont été publiées au sujet d'éventuelles pertes d'emplois chez les principaux concurrents du quatrième opérateur. Si Bouygues a mis en place un plan d'économies de coûts touchant principalement les sous-traitants, Orange a tenu à expliquer par la voix de son patron, Stéphane Richard, que l'opérateur « n'avait pas de plan social sous la table ». Le dirigeant évoquait plutôt des départs naturels à la retraite logiques du fait de l'âge moyen des employés de l'opérateur.
Bien qu'il ne s'attaquait pas directement à l'Arcep mais aux autorités européennes, le président Nicolas Sarkozy avait également critiqué cette attitude pro-concurrence en visant particulièrement l'Europe (dont l'objectif est de préserver la concurrence entre acteurs). L'ex-chef de l'Etat expliquait : « Regardez ce qu'il se passe avec la téléphonie mobile. Ils ont pensé uniquement à la question du consommateur et maintenant on s'aperçoit qu'il y a quatre opérateurs : Parfait. Qui licencient tous parce que les prix tirent vers le bas, c'est la qualité du service qui va être pénalisée et c'est l'emploi qui va être pénalisé ».
Par ces propos, Nicolas Sarkozy invitait donc l'ensemble des Etats-membres de l'Union européenne à revoir la structure du marché de la téléphonie mobile. L'Arcep pourrait également être invitée par le nouveau gouvernement à suivre ce même mouvement.