Municipales : les promesses numériques des candidats jugées "peu innovantes"

Olivier Robillart
Publié le 25 février 2014 à 15h25
En étudiant le volet numérique des programmes de 527 candidats aux élections municipales dans plus de 200 villes, Renaissance Numérique dresse un constat cinglant. Le « think tank » considère que les prétendants à la mairie des grandes villes font certes un effort en la matière, toutefois, les mesures proposées sont jugées peu innovantes.

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Renaissance numérique présente les résultats de son étude portant sur les programmes numériques de 527 candidats aux élections municipales. Pas moins de 200 villes sont concernées par ce rapport dont l'objectif est de distinguer comment les candidats appréhendent le sujet ou tentent de l'intégrer dans leurs programmes.

Premier constat, sur l'ensemble des programmes épluchés, seulement 161 d'entre eux parlent de numérique. Les thèmes les plus récurrents sont alors l'équipement (réseau, matériel), l'Economie (start-ups, projets jugés innovants) ou les services (commerce en ligne, déplacements...). D'autres thèmes comme la culture, la santé, les villes intelligents sont également présents, mais dans une moindre mesure.

En dehors de cet aspect statistique, Renaissance numérique estime que, dans l'ensemble, les projets portés par les candidats sont peu innovants. « Seuls 24 candidats parlent d'Open Data, 10 parlent de ville connectée et 15 de e-santé », constate l'organisme. « Ces thèmes sont pourtant le cœur de la compétitivité et de l'innovation de demain. Ils sont des leviers économiques et permettent une gestion plus moderne de la ville, de ses services ou de sa mobilité » ajoute Elisabeth Bargès, co-présidente de Renaissance Numérique et du Social NeXtwork et responsable des affaires publiques de Google.

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A la lecture de notre propre compte-rendu des programmes des 3 principales villes de France, (Paris, Marseille et Lyon) ce constat est avéré. Sur l'ensemble des propositions numériques, l'ambition des candidats en la matière reste limitée à quelques initiatives et les programmes ne contiennent, en général, pas de mesure visant à intégrer ou promouvoir davantage le numérique.

Numérique des villes ou des champs ?

Toujours est-il que l'étude réalisée par l'organisme en collaboration avec un outil baptisé le Social NeXtwork précise que le numérique est plus fréquemment abordé dans les communes de plus de 200 000 habitants (87% des programmes y font référence). Dans les villes entre 50 et 200 000 habitants, ce taux descend à 58% puis à 55% dans les municipalités de moins de 50 000 personnes.

Un point qui doit néanmoins être tempéré au regard d'un autre indicateur, le Label villes Internet. A ce jour, 271 communes ont reçu cette mention (de 1 à 5 arobases à afficher en entrée de ville) signifiant qu'elles ont mis en œuvre une politique significative en matière de numérique pour les administrés. Toutefois, parmi les 15 villes les plus peuplées du territoire, seule 3 d'entre elles (Toulouse, Lille et Toulon) entrent dans ce classement, les autres n'étant même pas référencées.

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