En mars dernier, la fondation Wikimedia, éditant entre autres l'encyclopédie libre Wikipédia, expliquait avoir mené des actions en justice contre la NSA. Le plaignant affirmait que dans le cadre de la loi FISA, les agences de renseignement étaient en mesure de mettre en place des programmes d'écoute, à condition que ces derniers soient centrés sur la sécurité nationale. Toutefois, selon Lila Trkinov, directeur de Wikimedia, « en mettant sur écoute la fondation de l'Internet, la NSA exerce une pression sur la fondation de la démocratie ». En effet, la NSA aurait également enregistré des communications domestiques, notamment celles entre les éditeurs de l'encyclopédie et les employés de la fondation.
Le juge n'a cependant pas été convaincu par les arguments de la fondation et estime que Wikimedia n'est pas en mesure de prouver que ses communications ont bel et bien été mises sur écoute par les agences de renseignement. Il ajoute que puisque ces dispositifs de surveillance massive relèvent toujours de contenus classés confidentiels, Wikimedia ne peut finalement qu'émettre des suppositions.
Selon la Cour, si aujourd'hui on en sait un peu plus qu'en 2013 sur les pratiques de la NSA, on ne saurait toujours pas avec certitude si les données interceptées sont réellement interprétées. Enfin, la fondation ne peut donc estimer que les pratiques de la NSA sont une nuisance à sa mission première.
Notons malgré tout que dans un document publié par Edward Snowden, anciennement analyste à la NSA, Wikipédia est spécifiquement mentionné au sein d'un programme de surveillance.