En juin 2013, le Washington Post et le Guardian avaient commencé la publication d'une série de documents récupérés par Edward Snowden, anciennement analyste à la NSA. Ceux-ci faisaient état de plusieurs programmes de surveillance. Parmi eux, PRISM visait à collecter les données de plusieurs services internet tels que Google, Facebook, Yahoo, Dropbox ou Skype.
Les sociétés incriminées ont démenti à tour de rôle avoir pris part à cette surveillance de manière active et chacun a renforcé ses infrastructures avec un chiffrement SSL en 2048-bit. La fondation Wikimedia éditant l'encyclopédie libre Wikipedia, explique avoir mené des actions en justice.
« Notre objectif est de mettre fin à ce programme de surveillance massive afin de protéger les droits de nos utilisateurs à travers le monde », explique ainsi la fondation. La NSA pourrait notamment identifier les éditeurs d'un article controversé pour les classer au sein d'une liste. Aussi, la pression résultant du fait d'être épié par les autorités gouvernementales pourrait les empêcher de partager leurs sources d'informations.
Wikimedia explique que dans le cadre de la loi FISA, les agences de renseignement sont en mesure de mettre en place des programmes d'écoute à condition que ces derniers soient précisément centrés sur la sécurité nationale. Toutefois, selon Lila Trkinov, directeur de Wikimedia, « en mettant sur écoute la fondation de l'Internet, la NSA exerce une pression sur la fondation de la démocratie ». En effet, la NSA enregistrerait également des communications domestiques, notamment celles entre les éditeurs de l'encyclopédie et les employés de la fondation.
Selon Wikimedia, ces pratiques iraient à l'encontre du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, prônant la liberté d'expression, et à l'encontre du quatrième amendement, protégeant les citoyens contre des perquisitions et saisies non motivées et sans mandat.
Wikimedia a déposé sa plainte (PDF) avec plusieurs autres organisations dont Amnesty International et Human Right Watch. Ils sont représentés par l'ACLU, l'union américaine pour les libertés civiles.