D'après les projections établies par eMarketer, les investissements publicitaires dans la presse papier s'établiront à 22,78 milliards dollars pour 2010, un total en déclin de 8,2% sur un an. Si l'on ajoute les recettes publicitaires de la presse émanant de leurs sites et services Web, le chiffre d'affaires total se monterait à 25,7 milliards de dollars sur l'année... soit 100 millions de dollars de moins que les 25,8 milliards de dollars dépensés, tous supports confondus, en publicité en ligne en 2010.
Pour eMarketer, on atteindrait en cette fin d'année le tipping point, ce point d'inflexion où un phénomène incertain et singulier devient la règle. Pour 2011, ses analystes pronostiquent en effet un renforcement de la tendance, avec des investissements en presse papier passant à 21,4 milliards (- 6%) alors que les dépenses en ligne atteindraient 28,5 milliards, soit une hausse de 10,5%.
Geoff Ramsey, directeur exécutif d'eMarketer, se range à un avis déjà régulièrement émis par d'autres : « les mauvaises conditions économiques ont accéléré le passage à la publicité numérique. Les acteurs du marketing perçoivent de plus en plus les publicités en ligne - et tout particulièrement les publicités liées à la recherche - comment étant un pari plus sûr que les publicités imprimées, qui sont souvent difficiles à lier à un résultat financier mesurable ».