E-marketing Paris, Jérôme-Letu Montois : "le Real-time marketing a explosé"

Thomas Pontiroli
Publié le 08 janvier 2013 à 12h22
Real-time marketing, multi-écrans et Big Data seront les principales thématiques du salon E-marketing Paris, programmé les 29 et 30 janvier, d'après son directeur, Jérôme Letu-Montois. L'objectif en 2013 est de doter l'événement d'une identité propre afin de le différencier du salon E-commerce Paris.

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Jérôme Letu-Montois
Trois semaines avant l'ouverture du septième salon E-marketing Paris, qui se tiendra au Palais des Congrès de la Porte Maillot les 29 et 30 janvier prochains, Jérôme Letu-Montois, directeur du salon, revient sur l'année écoulée, nous présente les tendances 2013 et annonce la mutation de la manifestation dont l'ambition est de s'émanciper de son « grand frère », E-commerce Paris. Cette année, la dimension de l'événement devrait s'approcher de la précédente édition : 15 000 professionnels du digital et 200 sociétés sont attendues.

Bonjour, Jérôme Letu-Montois. Tout d'abord, comment s'annonce cette édition 2013 de E-marketing Paris, comparé à la précédente ?

Nous restons sur une photo similaire en termes d'organisation, de sociétés présentes et de visiteurs. Nous n'avons pas revu nos objectifs à la hausse sur ce point car nous évoluons dans un contexte économique difficile et sur un marché compliqué. On parle beaucoup du marketing digital mais nous souhaitons rester raisonnables malgré tout. Là où E-marketing évolue en revanche c'est sur son identité. Nous entamons un début de changement du concept pour que ce salon possède son propre ADN car il est souvent considéré comme le petit frère de E-commerce Paris. En plus des stands, on propose cinq plénières, sur le Real-time marketing (RTM), le multi-écrans, le digital en entreprise, le ciblage de la génération Y et la protection des données personnelles. On lance également des keynotes où des responsables de Criteo, SFR, Adobe, YouTube et aussi Melty, prendront la parole pour donner leur vision stratégique. L'autre nouveauté ce sont les Ateliers Solutions, sur neuf thématiques.

L'an dernier, on a beaucoup parlé de réseaux sociaux et de multicanal. Quelle est la tendance la plus marquante de cette édition 2013 ?

C'est incontestablement le Real-time marketing, où comment parler à des clients de façon continue, sur tous les supports, et délivrer le bon message au bon moment. Cette tendance a explosé en 2012 et continuera cette année, c'est la bonne liaison entre les deux années. Avant, le consommateur subissait le message publicitaire, il le voyait dans la presse ou à la télévision, mais ne pouvait rien faire. Avec le digital, il s'est réapproprié l'interaction avec les marques. On ne parle plus de consommateur mais de « consommacteur ». La plus grosse révolution pour moi est qu'on peut interagir sur tous les écrans : PC de bureau, portable, smartphone, tablette, et bientôt téléviseur intelligent, mais il en est encore à ses balbutiements. La force de frappe potentielle est très grande, car le consommateur pourra directement commander un produit de son canapé lorsqu'il verra par exemple une promotion sur sa TV. L'enjeu pour les annonceurs est d'utiliser tous ces supports mais de communiquer le plus efficacement.

Le e-marketing a montré avec des sociétés comme Criteo qu'il pouvait mettre à profit les données de masse. Le terme Big Data sera-t-il dans toutes les bouches ?

Le Big Data est le fil rouge. On en parle beaucoup, mais on n'en parle pas à la fois. En tout cas, c'était assurément le débat de l'année, et ça le sera encore car beaucoup de problématiques entourent cette tendance, au premier rang desquelles on retrouve la protection des données personnelles. Ça c'est pour le Big Data côté consommateur, mais il y a aussi le Big Data côté annonceur, avec des enjeux différents. Là, on se demande comment acquérir la meilleure connaissance des clients par une somme de données, et ensuite, comment l'exploiter au mieux pour utiliser ces informations. On parle de gros acteurs comme MyThings ou Criteo, qui ont la maîtrise technique, mais en réalité, chacun travaille dessus dans son coin et tout le monde utilise de la donnée. Il n'y a pas encore de consensus finalement. Les challenges de 2013 portent sur la gestion, la protection et l'utilisation de ces datas. Beaucoup d'interrogations émergent sur ça au niveau des instances européennes, qui joueront un rôle capital.

Pour ce qui est de l'Europe justement, est-ce que le salon E-marketing Paris a vocation à s'internationaliser et à toucher un public européen à terme ?

De par ses exposants et ses visiteurs, ce salon est avant tout français. Il est important pour l'instant d'être une référence au sein de notre marché, et de valider la direction qui a été prise. Nous commençons à donner sa propre identité à E-marketing Paris, et cela ne se fera pas en un claquement de doigts. Il faudra une session ou deux avant que cela se concrétise. Dans un deuxième temps, il sera peut-être possible d'envisager une phase d'européanisation, mais nous n'en sommes pas encore là.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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