Largement en baisse par rapport aux années précédentes, la croissance des revenus de la publicité numérique en France reste positive.
L'observatoire de l'e-pub a sorti un rapport, ce mardi, sur l'état du marché de la publicité numérique en France. À la traîne par rapport aux années précédentes, qui affichaient en moyenne 13 % de croissance, cette industrie n'est pas pour autant au bord de la faillite, loin de là.
Un ralentissement net, mais toujours de la croissance
Sur le premier semestre 2023, le marché de la publicité numérique pèse tout de même 4,4 milliards d'euros. Cela représente donc une croissance de 5 %, largement en dessous de de la croissance de 15 % enregistrée un an plus tôt.
Près de la moitié de ce gâteau reviendrait aux campagnes publicitaires « recherche », qui sont les liens sponsorisés qui s'affichent dans les résultats des moteurs de recherche et leurs sites affiliés. Les réseaux sociaux, quant à eux, comptent pour 25% de la somme totale, mais avec à peine 3 % de croissance, ils semblent avoir atteint leur plateau. Le grand perdant est en revanche à chercher du côté des sites d'informations, qui voient de leur côté leurs revenus publicitaires s'effondrer de 10 %.
Un ralentissement temporaire ou un plafond ?
Avec seulement 5 % de croissance dans une économie qui affiche au moins autant d'inflation, ces résultats ne sont donc pas vraiment impressionnants, et pourraient afficher une tendance plus globale d'arrivée à maturité du marché de la publicité sur Internet. De manière générale, les grandes entreprises de la tech semblent avoir en effet compris que le temps de l'abondance était terminé, comme l'ont indiqué les centaines de milliers de licenciements qui ont eu lieu depuis la fin 2022, s'accélérant même en 2023. l'intensification des règles qui s'appliquent aux géants de la tech, tout particulièrement en France et en Europe, ainsi qu'une volonté affichée de les faire respecter, joue également probablement un rôle en empêchant à ceux-ci de jouir des données personnelles autant qu'ils le souhaiteraient. Enfin, n'oublions pas les atermoiements de ceux qui se sont mis en tête de faire fuir leurs annonceurs.
D'ailleurs, si les conclusions du rapport de l'Observatoire de l'e pub anticipent un rebond au deuxième semestre 2023, les raisons évoquées sont indépendantes du monde de la tech lui-même, et plus liées à son environnement. Ainsi, en plus du traditionnel effet des fêtes de fin d'année sur la publicité, la France accueillera des évènements internationaux comme la coupe du monde de Rugby, et sera dans la dernière ligne droite de l'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.
Source : SRI