La 8e édition de l'Observatoire de l'e-Pub du SRI (Syndicat des Régies Internet) et de Capgemini Consulting, parue mardi, témoigne d'un marché de la publicité sur Internet toujours dynamique en France, même si la croissance ralentit. Pour les six premiers mois de l'année, les investissements atteignent 1,3 milliard d'euros, en hausse de 6% par rapport au premier semestre 2011. La croissance était deux fois supérieure (12%) l'année précédente.
Les quatre grands leviers traditionnels que sont le search (liens sponsorisés), le display (bannières et affichages graphiques), l'affiliation et la comparaison de prix progressent dans des proportions similaires à celles du marché, avec des recettes qui progressent de 6 à 7% par secteur.
Le search réalise un chiffre d'affaires global de 524 millions d'euros, et reste le principal canal d'investissement (40% du marché). Le display attire quant à lui 321 millions d'euros (+6%), soutenu par le dynamisme de la vidéo, des réseaux sociaux et des opérations spéciales. La vidéo dite in-stream (publicité pré-roll par exemple) devrait ainsi peser 90 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
« On observe un ralentissement de la croissance plus marqué que prévu sur le premier semestre 2012, avec une bipolarisation accrue sur le marché du display : d'un côté, un marché premium, constitué d'espaces publicitaires haut de gamme de grandes marques média, d'opérations spéciales, de vidéo ; de l'autre, un volume d'espaces moins qualitatifs, dont la commercialisation dans une logique d'achat de cible s'appuie de plus en plus sur des plateformes automatisées », commente Jérôme Bourgeais, Vice Président au sein de Capgemini Consulting. L'annonce, récente, de la réunion de plusieurs grandes régies en places de marché de type AdExchange ne le contredira pas.
Le mobile affiche quant à lui une progression bien supérieure, estimée à 20%, pour un chiffre d'affaires qui reste toutefois contenu à 22 millions d'euros.
Pour l'année, le SRI s'attend désormais à une croissance conforme à celle du premier semestre, à savoir +6% par rapport à 2011, pour un marché global estimé à 2,7 milliards d'euros. L'étude est accessible en ligne (PDF).