© AMD
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Ils sont là, nous les avons vus. Non, il n’est pas question d’envahisseurs ou alors pour la bonne cause. Ce « ils », ce sont les processeurs promis depuis belle lurette par AMD, les fameux Ryzen 7000 sur architecture Zen 4 et, avec eux, l’introduction d’un nouveau processus de gravure reposant sur les derniers raffinements du fondeur TSMC.

Les plus
  • Perfs en tout point remarquables
  • Consommation limitée
  • Perfs/Watt sans concurrence
  • Perfs/dollar très convaincant
  • DDR5 et PCIe 5.0 au rendez-vous
  • Technologie EXPO
  • Solution graphique Navi 2
Les moins
  • Ça chauffe quand même pas mal
  • Surcoût de la DDR5
  • Gestion DDR5 à optimiser ?
  • Pas (encore) de 3D Vertical Cache

En novembre dernier, Intel sortait Alder Lake et, avec cette nouvelle génération, il effaçait plusieurs années de galère pour revenir dans la course. Cela dit, cette 12e génération n'offrait pas une grosse avance à Intel sur AMD côté performances et un doute subsistait sur l’attitude du concurrent de toujours, finalement pas autant en difficulté qu’on aurait pu le croire. Alors, les Ryzen 7000, c’est la puissance d’un ouragan ou une tempête dans un verre d’eau ?

Coucou, le petit oiseau va sortir... © AMD

Zen : la « coolatitude » selon AMD

Après des années de vaches maigres, l’arrivée de l’architecture Zen a été pour AMD une bouffée d’oxygène et pour Intel, le début des soucis. AMD était de retour aux affaires et donnait du fil à retordre aux processeurs Core. On ne régalait pas comme du temps des Athlons, mais les Ryzen 1000 en avaient dans le ventre et, après quatre ans de développement, ils propulsaient les machines AMD comme jamais auparavant.

Sorti en mars 2017, le Ryzen 7 1700 est le premier d'une longue série de succès © AMD

Il y avait encore quelques faiblesses dans la gestion de la mémoire vive et Intel continuait d’imposer sa domination dans le jeu vidéo, mais déjà, dans le champ applicatif, la messe semblait dite. Le Ryzen 7 1800X disposait d’un rapport qualité/prix supérieur à celui du Core i7-6900K et si l’arrivée – en 2018 – des Ryzen 2000 n’a pas bouleversé les lignes, elle a permis de confirmer un peu plus les positions des uns et des autres.

Pour Intel le problème s’est dramatiquement creusé avec la génération suivante, sortie un an plus tard. L’arrivée des processeurs sur architecture Zen 2 a permis d’introduire la gravure 7 nm et de multiples optimisations. Dans le champ applicatif, l’écart se creusait encore un peu plus, mais surtout, pour la première fois depuis bien longtemps, AMD faisait jeu égal avec Intel dans le jeu vidéo… tout en restant moins cher.

Le die d'un Ryzen 5 2400G « Raven Ridge » : première APU de la société © AMD

La suite, vous la connaissez tous. Il y a pratiquement deux ans de cela, AMD sort l’architecture Zen 3 que l’on trouve au cœur des Ryzen 5000. Fer-de-lance de la nouvelle gamme, le Ryzen 9 5950X est autant un monstre de puissance que d’efficacité et Intel semble définitivement au tapis. Pourtant, l’année suivante, c’est lui qui revient dans la course. La génération Alder Lake est une belle réussite qui lui permet même de reprendre une courte avance. Pour combien de temps ?

Fiche technique AMD Ryzen 7 7700X

Résumé
Support du processeur (socket)AMD AM5
Fréquence CPU4.5GHz
Fréquence en mode Turbo5.4GHz
Nombre de core8
Cache L332Mo
Compatibilité chipset carte mèreAMD X670, AMD X670E, AMD B650, AMD B650E
Contrôleur graphique intégréAMD Radeon Graphics
Caractéristiques techniques
Support du processeur (socket)AMD AM5
Fréquence CPU4.5GHz
Fréquence en mode Turbo5.4GHz
Nombre de core8
Nombre de Threads16
Plateforme (Proc.)AMD Zen 4
Architecture
Nom de l'architectureRaphael
Finesse de gravure5nm
TDP / PBP105W
Cache L28Mo
Cache L332Mo
Compatibilité chipset carte mèreAMD X670, AMD X670E, AMD B650, AMD B650E
Graphismes
Contrôleur graphique intégréAMD Radeon Graphics
Fréquence du chipset graphique400MHz
Fréquence boostée graphique2,200MHz
Contrôleur mémoire
Contrôleur mémoireDDR5
Type de contrôleur mémoireDual Channel
Fréquence(s) MémoireDDR5 5200 MHz

Détail des quatre CPU du lancement

Sur ce plan-là, on ne peut pas dire qu’AMD ou Intel fassent preuve d’une grande originalité. Ainsi, comme à chaque lancement, seul un échantillon de la nouvelle génération de processeurs est disponible. Comme pour les Ryzen 5000, ce sont donc ici quatre CPU Ryzen 7000 qui sont mis sur le marché par AMD.

La photo de groupe par AMD... nous n'avons pas reçu les quatre CPU en même temps © AMD

Comme ce fût le cas sur la génération précédente, AMD sort d’emblée l’artillerie lourde avec le Ryzen 9 7950X qui doit logiquement remplacer le Ryzen 9 5950X, et ce, alors que sur la génération 3000, il avait fallu attendre deux mois pour voir débarquer le Ryzen 9 3950X. Autre changement notable, le retrait de la version x800X. Ainsi, il n’est pas question de voir débarquer de Ryzen 7 7800X lequel est remplacé par un Ryzen 7 7700X.

Les quatre processeurs commercialisés par AMD le 27 septembre 2022 © AMD

L’explication n’est sans doute pas à chercher bien loin. AMD ne se sent visiblement pas prêt à déployer sur toute sa gamme la technologie 3D Vertical Cache et semble la réserver aux modèles x800X. Étrennée il y a quelques mois avec le Ryzen 7 5800X3D, elle pourrait bien revenir à la faveur de la sortie d’un Ryzen 7 7800X3D à propos duquel AMD se contente d’un énigmatique « sans commentaire » tout en assurant que le 3D Vertical Cache « c’est l’avenir ».

Sur un strict plan « fiche technique », pas de révolution et AMD reprend les mêmes compositions que sur les Ryzen 5000. On retrouve les quatre « crans » : 6 cœurs / 12 threads, 8 cœurs / 16 threads, 12 cœurs / 24 threads et 16 cœurs / 32 threads. Nous y reviendrons évidemment, mais les autres données sont en revanche en hausse qu’il s’agisse des fréquences de fonctionnement, du cache L2+L3 ou du TDP… tout ça alors que les MSRP sont identiques ou en baisse. Plutôt pas mal, non ?

Aperçu général de la microarchitecture Zen 4 © AMD

Les nouveautés de Zen 4

Au-delà des seules modifications des fiches techniques, l’introduction de l’architecture Zen 4 est surtout l’occasion pour AMD d’améliorer sensiblement les choses afin d’aboutir à ce qu’il met régulièrement en avant, à savoir une double augmentation par rapport à Zen 3 : d’abord, les instructions par cycle (IPC) progressent d’environ 13%, mais comme les fréquences peuvent gagner jusqu’à 800 MHz, il évoque ensuite un bond générationnel de plus ou moins 29%.

Largement mis en avant par AMD pour expliquer la montée en fréquence, le passage à la gravure 5 nm de TSMC est un changement radical par rapport aux 7 nm de Zen 3. Il s’accompagne d’ailleurs d’un autre changement de processus, plus discret. En effet, le SoC du Ryzen 7000 repose toujours sur le multichip design avec des chiplets dédiés à certaines fonctions. Ainsi, l’I/O die, chargé des entrées/sorties, troque la gravure 12 nm de GlobalFoundries pour le 6 nm, toujours de TSMC.

AMD se targue de faire progresser les instructions par cycle de 13% avec Zen 4 © AMD

Un peu plus anecdotique, AMD a optimisé divers points de l’architecture Zen 3. Il a notamment évoqué des améliorations dans la prédiction de branche qui dispose d’un cache plus costaud comme en témoigne cette augmentation de 50% du L1 BTB (branch target buffer) qui passe de 1 024 à 1 536 entrées. Le L2 BTB progresse aussi, mais ça reste plus modeste et AMD préfère insister sur l’augmentation globale des tampons présents à tous les niveaux du cœur.

Puisque nous parlons cache, il est aussi très important de souligner qu’AMD a gonflé le cache de ses processeurs avec la génération Ryzen 7000. Une volonté qui l’a d’ailleurs poussé à développer le 3D Vertical Cache et qui se retrouve chez ses concurrents. Cela se traduit par un doublement du cache de niveau 2 qui passe de 512 Ko à 1 Mo par cœur : un processeur comme le Ryzen 9 7950X peut ainsi compter sur un total de 80 Mo de cache combiné, contre 72 Mo sur le Ryzen 9 5950X.

Les instructions AVX-512 introduites par AMD et retirées par Intel © AMD

De manière amusante, AMD profite de Zen 4 pour introduire le jeu d’instructions AVX-512. Pourquoi « amusante » ? Parce que dans le même temps, Intel fait machine arrière et réserve ces instructions aux puces pour centres de données par exemple : les CPU Sapphire Rapids en seront pourvus, mais pas les Raptor Lake. AMD estime de son côté que les AVX-512 ont un rôle à jouer dans tout ce qui touche à l’intelligence artificielle. L’avenir nous dira qui aura eu le nez creux.

Avec Zen 4, AMD propose la technologie EXPO et prend en charge la DDR5 comme le PCIe 5.0. Nous y reviendrons vite. Il propose aussi un iGPU : en intégrant un « petit » Navi 2 à ses Ryzen 7000, il ne laisse plus Intel seul sur ce créneau. On peut se passer de carte graphique dédiée pour des machines privilégiant le calcul CPU, le home-cinema ou n’ayant pas la place pour un port PCIe. Et puis, en cas de pépin, c’est toujours pratique de pouvoir brancher un écran sans carte graphique dédiée !

L'iGPU Navi 2 est un atout supplémentaire pour les Ryzen 7000 © AMD

Un chipset « et demi », les X670/X670E

Nous l’avons répété des semaines durant et notre article s’en est déjà fait l’écho plusieurs fois : la sortie des Ryzen 7000 coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle plateforme AMD. Forcément, qui dit nouvelle plateforme dit aussi nouveau chipset. Rappelons qu’à la sortie des Ryzen 5000, AMD avait été salué pour son engagement à ne pas « tout changer » à chaque nouvelle génération. Là, il ne semblait pas possible de faire autrement.

Lors de la présentation officielle des processeurs, Lisa Su – P.-D.G. d’AMD – a précisé que quatre chipsets sont pour le moment prévus. Deux disponibles au moment où vous lirez ces lignes et deux autres à venir courant octobre. Puisqu’ils ne sont pas actuellement en vente, nous ne reviendrons sur le cas de ces deux derniers, les B650/B650E, que pour préciser qu’ils aboutiront à des cartes mères meilleur marché, mais qu’AMD promet « limitées en aucune façon ».

Il faudra attendre octobre pour des cartes mères meilleur marché, à base de B650 © AMD

Dans l’immédiat, les seules cartes mères disponibles sont basées sur les X670 et X670E, deux versions en réalité très proches dont la principale différence tient à l’étendue de la prise en charge PCIe 5.0. En effet, sur la version E – pour Extended – elle concerne aussi bien le stockage SSD que la carte graphique alors que sur la version X670 « tout court », elle est limitée au seul stockage. Pour le reste, c’est donc assez similaire et on retient notamment la division du chipset en deux parties.

AMD n’est ici pas très disert et parle juste d’upstream et downstream chipset sans détailler le lien qui les unit. Cela rappellera toutefois des souvenirs à ceux qui ont connu les northbridge et southbridge. Par rapport au X570, le X670 se distingue évidemment par la prise en charge du PCIe 5.0 qui est en réalité dévolue au processeur. Bref, c’est le CPU qui gère, mais avec un chipset X670, impossible de connecter une carte graphique PCIe 5.0. À vous de bien choisir.

Schéma général des chipsets X670 et X670E © AMD

Le chipset gère 12 lignes PCIe 4.0 contre 8 sur le X570. La prise en charge USB progresse et les ports SuperSpeed se généralisent avec, selon la configuration retenue par le fabricant, un maximum de 2 ports 20 Gbps + 8 ports 10 Gbps ou un maximum de 12 ports 10 Gbps. Le SATA n’est pas à la traîne avec, toujours selon la configuration retenue, un maximum de 14 ports 6 Gbps. Enfin, alors que nous avons parlé de l’iGPU, notons qu’un des ports USB-C peut être compatible DisplayPort.

Aperçu des cartes mères disponibles

Pour aller du chipset aux cartes mères, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement. Nous ne recenserons évidemment pas toutes les cartes X670/X670E mises sur le marché, nos constructeurs « favoris » ayant été affables, quoique moins que pour les générations précédentes. Nous attirons simplement votre attention sur certains modèles qui nous semblent intéressants, mais attention, petits budgets s’abstenir.

Pourtant habitué des cartes micro-ATX ou mini-ITX, ASRock ne propose pour le moment aucune carte mère « compacte » © ASRock

Sans grande surprise, ASRock reconduit sa variante haut de gamme avec la Z790 Taichi. Celle-ci existe aussi en version « Carrara » sur laquelle on trouve des dissipateurs et des éléments esthétiques imitant le fameux marbre du même nom, l’accent étant toutefois mis sur un imposant étage d’alimentation « 24+2+1 » phases. Une édition Steel Legend est également de la partie et on retiendra qu’ASRock met en avant le modèle Pro RS, sensiblement plus abordable. En revanche, il n’est pour le moment pas question de cartes au format micro-ATX ou mini-ITX.

Entre la ProArt et son design original ou des modèles micro-ATX / mini-ITX richement dotés, ASUS se distingue des line-ups concurrents © ASUS

ASUS est sans doute l’un des plus prolixes et son catalogue de cartes mères X670/X670E est très riche avec toutes ses gammes les plus connues avec trois modèles de ROG Crosshair et quatre de ROG Strix. Un peu à part, la ProArt reste un modèle assez particulier, pas le plus cher, qui se distingue par son port 10 GbE. Deux cartes TUF Gaming et pas moins de six modèles Prime complètent l’offre. Notons que quatre de ces Prime sont équipées du chipset X670 et qu’ASUS ne fait pas l’impasse sur les formats compacts avec une Crosshair Gene en micro-ATX et une Strix « I » en mini-ITX.

Quatre modèles d'Aorus – trois ici en photos – et puis s'en va : Gigabyte en garde évidemment sous le coude © Gigabyte

Gigabyte est le plus discret de nos quatre « grands » disponibles en France et, pour l’heure, il n’a levé le voile que sur une poignée de cartes de la gamme Aorus. On retiendra les déclinaisons Xtreme, Master, Pro et Elite, comme nous en avons l’habitude. Seule la première est dotée d’un réseau 10 GbE, mais l’étage d’alimentation paraît moins costaud que chez ASRock. Toutes disposent de quatre ports M.2 pour des SSD et la différence se fait sur la compatibilité PCIe Gen 5 : 4 sur l’Xtreme, 2 sur la Master et plus qu’un sur les deux dernières.

En tête de liste du catalogue MSI, la Godlike est un monstre lourdement équipé © MSI

Enfin, terminons avec MSI qui se montre assez discret avec quatre cartes présentées. La moins onéreuse appartient à la gamme Pro Series et son design se veut simple, la plaque d’I/O shield n’est par exemple pas fixée. Au-dessus, un modèle de MPG a été présenté, la Carbon WiFi, une valeur sûre du catalogue MSI avec son étage d’alimentation 18+2+1 et ses 4 slots M.2 munis d’un dissipateur « Frozr ». Enfin, au sommet, se trouvent les MEG Godlike et Ace avec des fonctionnalités à profusion, mais prenons le temps de détailler plus avant la seconde carte.

La MEG X670E Ace est un modèle convaincant et solidement doté © MSI

Focus sur la MEG ACE 670E ACE de MSI

En effet, le modèle « Ace » est celui qu’a choisi de nous prêter AMD pour le test des processeurs Ryzen 7000. Un choix qui n’est pas anodin, la carte est une des plus complètes actuellement sur le marché avec les modèles Taichi d’ASRock, Crosshair et Strix d’ASUS ou AORUS Xtreme de Gigabyte. Au moment de publier cet article, nous n’avions pas encore le tarif exact de cette Ace, mais sachez que le modèle Ace en Z690 – chez Intel donc – est autour de 900 euros.

L'intégralité du bundle de la MEG X670E, carte résolument haut de gamme © MSI

Dans la boîte, à côté de la carte mère, le bundle se compose de la carte M.2 Expander-Z pour ajouter des ports M.2, d’une « pelletée » de câbles (SATA, capteurs, RVB), de l’antenne Wi-Fi et d’accessoires pratiques comme la clé USB avec les pilotes ou trois clips de fixation « simplifiés » pour les M.2. Des autocollants et guides pratiques complètent le tout, mais les habitués noteront que la MSI MPG Z690 Carbon WiFi de l’an dernier disposait d'un peu plus de petits accessoires.

Le socket LGA 1718 et, à proximité, les 4 emplacements DIMM © Nerces

La carte est organisée autour du socket LGA1718 « AM5 » et de son chipset X670E avec une focale mise plus particulièrement sur l’étage d’alimentation, très proche de celui du modèle Godlike. Quand cette dernière avance 24+2+1 phases, on dispose encore de 22+2+1 sur l’Ace : 22 VCore power phases pour 90A, 2 phases SoC power et 1 phase auxiliaire. L’alimentation se base sur un double connecteur 8+8 broches pour le CPU et le plus général 24+6 broches.

Deux boutons bien pratiques pour les testeurs © Nerces

Au dos de la carte, une imposante backplate intégralement noire vient soutenir la bête alors que le refroidissement a profité d'un soin particulier. D’imposants dissipateurs ont été installés sur les VRM et toutes les parties sensibles de la carte, notamment sur le port M.2 estampillé PCIe Gen 5. Les autres ne sont cependant pas à plaindre avec des dissipateurs Frozr agissant sur les deux faces des SSD. Notons qu’il n’y a pas de ventilateur sur le chipset comme avec les premiers X570.

Au dos, la plaque liée au socket est solidaire de la carte mère © Nerces

En dehors du fait qu’ils sont à la norme DDR5, les quatre emplacements DIMM sont plus classiques. Notons tout de même que MSI ne donne pour le moment pas de recommandation précise sur la fréquence maximale autorisée sachant qu’AMD évoque, lui, de la DDR5-5200 tout en précisant que l’overclocking est une possibilité : il a même développé EXPO rien que pour ça. Nous aurons bien sûr l’occasion d’y revenir.

Sur l'I/O shield pas de port d'affichage classique, mais un USB-C / DisplayPort © MSI

La connexion PCI Express 5.0 est au menu avec, nous l’avons dit, un emplacement M.2 à cette norme (les trois autres sont en PCIe 4.0) et trois ports PCIe x16. Il faudra jongler avec les lignes effectivement disponibles pour extraire le meilleur de la carte mère. Rappelons que MSI distribue avec l’Ace un M.2 Expander comme peut le faire ASUS sur certains modèles : il s’agit d’une carte d’extension ajoutant deux ports M.2 PCIe 5.0 associés à un système de refroidissement ventilé.

Deux headers pour USB-C de façade et certains des prises ventilateurs © Nerces

L’un des atouts de la carte MSI est d’intégrer un contrôleur Marvell 10 GbE au lieu des classiques 2,5 GbE. Le Wi-Fi 6E (802.11 a/b/g/n/ac/ax) est de la partie, ainsi que le Bluetooth 5.2. MSI évoque un signal audio « isolé » et des condensateurs de haute qualité associés à un processeur ALC4082 pour une partie audio de haut niveau. Enfin, notons les nombreux USB, notamment 3 ports 3.2 Gen2x2 dont un est annoté DisplayPort : la carte ne dispose d’aucune prise d’affichage, c’est cet USB qui s’en charge.

L'ASUS ROG Ryujin II 360 est un joli « bébé » © Nerces / Pierre Crochart

MSI n’oublie pas tous les « accessoires » avec de multiples connecteurs pour les ventilateurs CPU (x1) ou châssis (x5), de quoi brancher de très nombreux éclairages RVB (x3) ou capteurs (x2) et du watercooling. À ce niveau, deux ventilateurs de pompe et un connecteur de flux peuvent être reliés. Vous savez le pourquoi de telles précautions : les processeurs modernes, ça chauffe et les Ryzen 7000 ne sont pas moins calorifères que les autres. Nous avons profité de cette connectique pour associer à notre configuration de test l’imposant ASUS ROG Ryujin II 360.

Réglages simplifiés, réglages avancés, gestion du Precision Boost Overdrive et des ventilateurs : un BIOS aussi complet qu'il est pratique © Nerces

Enfin, terminons notre tour du propriétaire par un petit zoom sur le BIOS de la MEG X670E Ace. Rien d'original pour qui est habitué aux solutions MSI. L’interface y est toujours parfaitement claire avec ses deux options d’affichage (« simplifiés » ou « avancés »). On regrette en revanche que la question du refroidissement ne soit plus posée aussi clairement que sur les cartes pour CPU Intel. Il faudra bien sûr veiller à choisir un dissipateur en adéquation avec le processeur retenu.

HWInfo avec les deux solutions graphiques, iGPU et GeForce RTX © Nerces

Protocole de test

Pendant des années, AMD est resté fidèle à la plateforme AM4, mais le vent du changement a soufflé avec les Ryzen 7000 et leur socket LGA1718 « AM5 ». Des changements de fond en comble qui nous ont contraint à mettre en place une nouvelle configuration de test, à base de DDR5 bien sûr, mais pas encore de SSD ou de carte graphique en PCI Express Gen 5. C’est d’ailleurs du côté du GPU que l’on retrouve le lien le plus fort entre les différentes générations de machine opposées sur nos tests.

CPU-Z fait le point sur le CPU, la carte mère et la RAM, ici en DDR5-5200 © Nerces

Configuration socket LGA1718 « AM5 »

  • Carte mère : MSI MEG X670E ACE
  • Mémoire : G.Skill Trident Z5 Neo DDR5-6000 CL30 (2x 16 Go)
  • Carte graphique : ASUS TUF RTX 3080 Gaming OC
  • SSD « système » : Kingston KC3000 2 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin II 360
  • Alimentation : be quiet! Straight Power 11

Configuration socket LGA1700

  • Carte mère : ASUS ROG Maximus Z690 Hero
  • Mémoire : G.Skill Trident Z5 Neo DDR5-6000 CL30 (2x 16 Go)
  • Carte graphique : ASUS TUF RTX 3080 Gaming OC
  • SSD « système » : Kingston KC3000 2 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin II 360
  • Alimentation : be quiet! Straight Power 11

Configuration socket PGA1331 « AM4 »

  • Carte mère : ASUS ROG Crosshair VIII Hero
  • Mémoire : Corsair Dominator Platinum RGB 32 Go DDR4 4000 CL19
  • Carte graphique : ASUS TUF RTX 3080 Gaming OC
  • SSD « système » : Kingston KC3000 2 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin II 360
  • Alimentation : be quiet! Straight Power 11
L'inévitable dragon de MSI côtoie le logo de Clubic © Nerces

Autant que possible, nous éliminons les programmes en mémoire vive et nous nous assurons que les configurations sont proches, matériellement donc, mais aussi logiciellement.

Configuration logicielle

  • Windows 11 Professionnel 64-bit 22H2 v22621.607
  • Pilotes chipset Intel v10.1.18838.8284
  • Pilotes chipset AMD v4.07.21.042
  • Pilotes graphiques AMD v22.20.29.01 RC6
  • Pilotes graphiques Intel v31.0.101.3413
  • Pilotes graphiques NVIDIA v516.94 64-bit WHQL

Enfin, sachez que les tests présentés par la suite sont le résultat de moyennes établies après avoir réalisé plusieurs fois chaque mesure et en
ayant pris soin d’éliminer les valeurs les plus extrêmes.

Nous n'avons pas encore de SSD PCIe 5.0, mais le Ryzen 7 7700X est prêt © Nerces

Tests mémoire : la DDR5 au top… enfin presque

AIDA64

Contrairement à Intel avec Alder Lake et Raptor Lake, AMD a décidé de franchir complètement le pas de la DDR5. Il ne sera donc pas possible de trouver des cartes mères associant les Ryzen 7000 à de la DDR4. Tant pis pour les économies.

Performances observées sur AIDA64 © Nerces

De manière assez logique, DDR5 oblige, les débits observés avec l’outil de test mémoire d’AIDA64 laissent sur place la génération Ryzen 5000 et notre 7700X est sensiblement supérieur, même au plus costaud des Zen 3, le Ryzen 9 5950X. Nous aurions toutefois aimé quelque chose d’un peu plus radical, comme cela avait été le cas au moment de tester Alder Lake.

Ainsi, Intel reste aujourd’hui devant AMD pour le sous-système mémoire et le Ryzen 7 7700X, même s'il n’est bridé par aucune limite de puissance, ne peut dompter le Core i7-12700K et, à fortiori, le Core i9-12900K. Il est surprenant de voir que le Ryzen fait jeu égal sur le test d’écriture, mais que sur les deux autres, il est à la traîne. Une question d’optimisation peut-être ? Soulignons qu’AIDA64 renvoie un avertissement comme quoi notre processeur Ryzen n’est pas complètement pris en charge.

Nous aurons évidemment à cœur de vérifier la chose dans quelques semaines, une fois des mises à jour publiées et déployées. Enfin, notons que du côté des temps de latence, le Ryzen 7 7700X est un cran au-dessus des processeurs Intel : rien d’extraordinaire par rapport à la DDR4, mais on se trouve à un plus flatteur 75 ns qui, lui aussi, ne pourra qu’être amélioré après quelques mises à jour.

EXPO : et AMD répond au XMP d’Intel

Grande nouveauté, la plateforme AM5 se convertit à la DDR5, officiellement jusqu’à la DDR5-5200. En réalité, il est bien sûr possible d’aller beaucoup plus haut et pour simplifier autant l’overclocking que l’application des timings recommandés par les fabricants de barrettes mémoires, AMD a mis en place la technologie EXPO pour Extended Profiles for Overclocking. Tout est dit, non ?

L'excellente G.Skill Trident Z Neo DDR5-6000 CL30 « EXPO » © Nerces

L’idée est simple, venir concurrencer le XMP d’Intel. Sur les barrettes EXPO, jusqu'à deux profils sont stockés. Des profils que l'on appelle depuis le BIOS de la carte mère pour en appliquer automatiquement les réglages. L’intérêt est bien sûr que ces profils ont été testés et validés de manière rigoureuse par les fabricants. Notons qu’EXPO et XMP ne sont pas mutuellement exclusifs : on peut imaginer des cartes mères reconnaissant les deux solutions.

À gauche, en DDR5-5200 et, à droite, en DDR5-6000 via EXPO : difficile d'expliquer le bond en écriture, mais les progrès en latence sont intéressants © Nerces

Nous ne nous sommes pas fait prier pour tester EXPO au moyen de deux kits fournis par Corsair (Vengeance RGB DDR5-6000 CL30) et G.Skill (Trident Z5 Neo DDR5-6000 CL30). La manœuvre est simple comme bonjour et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nos barrettes sont passées en DDR5-6000 pour des performances bien plus convaincantes et une latence encore un peu élevée, mais en net retrait : la barre des 70 ns est franchie et les 65 ns sont en vue. Rien à dire donc, en dehors – sans doute – du prix de ces kits « EXPO ».

Performances observées sur AIDA64 en DDR-5200 vs DDR5-6000 © Nerces

Performances applicatives

Suite aux demandes de plusieurs lecteurs, sachez que nous travaillons actuellement à enrichir notre protocole de test. Nous ne souhaitons pas surcharger l’article – ce n’est pas non plus le rôle de Clubic d’aller très loin dans les détails – mais un peu de variété et de modernité ne nuiront pas.

Cinebench R20

Performances observées sur Cinebench R20 © Nerces

Premier test à proprement parler axé sur la puissance processeur et première claque. Bien sûr, le Ryzen 7 7700X n’est pas en mesure de damer le pion au Core i9-12900K en test multicore : on parle de 16 cœurs / 24 threads chez Intel contre seulement 8 cœurs / 16 threads chez AMD. En revanche, en singlecore, le nouveau venu ne craint absolument personne. Soulignons d’ailleurs les 118 points d’avance sur le Ryzen 9 5950X.

En multicore, avec 7 770 points, il ne démérite pas du tout, mais on retiendra surtout la performance dès lors que nous le limitons à 65 Watts. Nous verrons que la valeur en question n’est pas très précise, mais qu’importe, malgré cette limitation, il est encore largement compétitif. On se demande d’ailleurs même pourquoi AMD ne le commercialise pas ainsi : les points glanés avec le déblocage de la puissance ne semblent pas en valoir la chandelle.

Handbrake

Performances observées sur Handbrake : le score le plus faible est le meilleur © Nerces

Tournons-nous maintenant vers Handrake où notre test consiste en l’encodage d’une séquence d’un peu plus de 50 minutes selon le preset H.265 Matroska 1080p30. Logiquement, le score le plus faible est le meilleur et que dire d’autre sinon que le Ryzen 7 7700X impressionne. Bien sûr, on peut toujours souligner qu’AMD a pris son temps pour sortir l’architecture Zen 4, mais la réussite semble clairement au rendez-vous.

Il faut aller chercher les références les plus haut de gamme des Alder Lake et des Ryzen 5000 pour le battre avec, à chaque fois, des cœurs bien plus nombreux que sur le Ryzen 7 7700X. Par ailleurs, il devance de quelques secondes le Ryzen 9 5900X et un peu plus nettement le Core i7-12700K. À nouveau, c’est à 65 Watts qu'il impressionne le plus : il fait mieux que le processeur Intel dont on taira la consommation, par bonté d’âme.

WinRAR

Performances observées sur WinRAR : le score le plus faible est le meilleur © Nerces

« Même joueur joue encore » et l’encodage ZIP sous WinRAR de nos 12 Go de données « tests » donne un peu plus l’avantage au Ryzen 7 7700X qui n’a tout simplement plus de concurrent, et ce, que l’on parle de la version « débridée » ou de la limitée à 65 Watts. C’est bien simple, même le Core i9-12900K à pleine puissance est distancé. Rappelons que les résultats, exprimés en secondes, doivent à nouveau être lus « à l’envers », le plus petit score étant le meilleur.

PCMark

Performances observées sur PCMark 10 © Nerces

PCMark est un outil que nous apprécions à Clubic car il sort de la stricte mesure théorique pour tenter d’offrir quelque de plus proche d’une utilisation lambda. Le logiciel simule effectivement différentes activités du quotidien avec des tâches de bureautique, de la visioconférence, de la navigation Web ou de l’édition de photos/vidéos.

Inutile d’essayer de maintenir un suspens qui n’a plus lieu d’être : le Ryzen 7 7700X est une fois encore le plus performant de tous les processeurs passés entre nos mains. Une fois encore, la génération Alder Lake d’Intel qui n’a pourtant qu’un an ne peut que balbutier sa réponse avec un écart de près de 1 000 points entre la version débridée du Core i7-12700K et la version 65 Watts du Ryzen 7 7700X. Impressionnant.

3DMark

Performances observées sur 3DMark © Nerces

Davantage tourné vers un usage « jeu vidéo », 3DMark a toujours bien convenu aux processeurs Intel et force est de constater que le Ryzen 7 7700X perd un peu de sa superbe. Oh, seulement un peu car même limité à 65 Watts, il devance nettement ses prédécesseurs Ryzen 9 5950X et Ryzen 9 5900X. S’il est battu par le Core i7-12700K, ce n’est que d’une courte tête, quand celui-ci est débridé.

Performances dans les jeux

Comme nous le disions sur les applicatifs, notre protocole de test sera prochainement remanié avec l’intégration de quelques jeux vidéo supplémentaires pour un panel de mesures plus large et plus en phase avec son temps.

Sid Meier’s Civilization VI

Performances observées sur Sid Meier's Civilization VI : le score le plus faible est le meilleur © Nerces

En attendant, nous débutons toujours notre série de tests jeu vidéo avec Sid Meier’s Civilization VI et le test dit d’intelligence artificielle avec l’extension Gathering Storm d’installée alors que le jeu est en DirectX 12, la définition d’image en 1080p et les réglages en « ultra ».

Les esprits chagrins souligneront sans doute que les écarts entre tous nos « acteurs » sont modestes. Ils n’auront pas tout à fait tort, mais nous préférons retenir que ces différences sont de plus en plus nettes avec les générations. Ainsi, le Ryzen 7 7700X est le premier à passer sous la barre des 26 secondes quand il est limité à 65 Watts et même sous les 25 secondes quand il est débridé. Le meilleur, c’est tout.

Red Dead Redemption II

Performances observées sur Red Dead Redemption II © Nerces

Aujourd’hui encore perçu comme une merveille graphique même s’il est sorti il y a trois ans, Red Dead Redemption II est ici configuré pour utiliser la bibliothèque Vulkan et réglé en 1 080p avec les détails au maximum. Traditionnellement, le jeu de Rockstar Games est favorable aux processeurs Intel et il avait fallu attendre le Ryzen 7 5800X3D pour voir AMD tirer son épingle du jeu.

Dépourvu de la fonctionnalité 3D Vertical Cache, le Ryzen 7 7700X ne peut prétendre au même score que son illustre aïeul. De fait, il est assez nettement battu par les processeurs Alder Lake, mais obtient, malgré tout, des résultats en hausse, preuve que les progrès réalisés par AMD se vérifient à tous les niveaux, dans tous les domaines.

Shadow of the Tomb Raider

Performances observées sur Shadow of the Tomb Raider © Nerces

En attendant le rajeunissement de notre protocole, Shadow of the Tomb Raider constitue notre dernier test, le plus éloquent. Alors que CPU Intel et AMD étaient jusqu’à présent plutôt au coude à coude, le Ryzen 7 7700X s’impose sans discussion possible : même bridé à 65 Watts, il déborde de plus de 40 images par seconde le Core i9-12900K en Full HD détails en « ultra ». Stupéfiant.

Focus sur le test CPU de Shadow of the Tomb Raider © Nerces

Nous profitons comme toujours de Shadow of the Tomb Raider pour refaire un bref focus sur la seule puissance processeur puisque le jeu intègre une mesure dédiée. Mesure qui permet de constater que les gains du Ryzen 7 7700X par rapport aux processeurs Alder Lake se font aussi bien en « rendu » qu’en « jeu » pour reprendre les termes du studio.

Le cas de l’iGPU

Si vous lisez cet article de manière linéaire, vous avez déjà vu notre commentaire sur le fait qu’AMD s’est décidé à proposer une solution graphique intégrée à ses Ryzen avec une petite partie Navi 2 qui permet de se passer de carte graphique dédiée pour certaines tâches.

Performances observées avec l'iGPU AMD Navi 2 sur 3DMark © Nerces

Il ne s’agit pas d’en faire un outil pour le jeu vidéo, mais afin de cerner les choses, nous avions à cœur de la comparer à une APU AMD et aux iGPU d’Intel. Sur la seule scène TimeSpy de 3DMark et, sans être étincelant, le Ryzen 7 7700X tient bien son rang. Il reste derrière les costauds de la génération Alder Lake – Intel a ici plus d’expérience – tout en dominant les CPU Rocket Lake. Bien sûr l’APU Ryzen Pro 4750G est intouchable.

Températures, consommation et… overclocking ?

Relevés de températures

Nous terminons nos séries de mesures avec deux éléments particulièrement intéressants, même s’ils ne parlent pas nécessairement à tous les utilisateurs. En premier lieu, nous avons cherché à vérifier la consommation propre à chaque processeur. Pour ce faire, nous n’avons pas mesuré la chose sur chacun des tests que nous avons menés et avons plutôt décidé de retenir deux valeurs.

  • Au repos, alors que Windows 11 avait terminé son démarrage.
  • En pleine charge, au cours d’un encodage H.265 via Handbrake.
Relevé des températures observées durant un encodage Handbrake H.265 © Nerces

Indiscutablement, cette mesure sonne comme un « couac » pour AMD. Le Ryzen 7 7700X débridé signe les plus hauts niveaux de température mesurés au cours de nos tests. Nous avions pourtant – comme sur tous les CPU – un watercooling ASUS ROG Ryujin II avec radiateur de 360 mm. Bien sûr, ces 91,1°C ne sont atteints qu’au plus fort de la charge, mais c’est une déception.

Heureusement, le résultat dès lors que le Ryzen 7 7700X est limité à 65 Watts se montre bien plus flatteur. Notre cobaye du jour vient alors flirter avec les résultats du Ryzen 9 5950X et il fait mieux que le Core i7-12700K limité à 125 Watts, nous renforçant encore un peu plus dans l’idée que ce processeur devrait être, de base, présenté de la sorte.

Consommation électrique

Nous avons ensuite testé la consommation électrique de nos CPU. Il convient de préciser que nous ne mesurons que la consommation du package processeur. Une mesure que nous ferons peut-être évoluer à l'avenir afin de présenter la consommation de la configuration dans son ensemble, un résultat plus parlant pour la majorité des lecteurs. Deux valeurs sont retenues.

  • Au repos, alors que Windows 11 avait terminé son démarrage.
  • En pleine charge, au cours de tests multithreads successifs via Cinebench R20.
Consommation au repos / en charge observée durant les tests Cinebench R20 © Nerces

L’étape consommation est intéressante à plus d’un titre. En premier lieu parce qu’elle montre à quel point l’architecture Zen 4 se montre sobre et en second lieu parce qu’elle permet d’insister sur le fait que le bridage de sa puissance est un véritable atout pour le Ryzen 7 7700X, comme d’ailleurs ça pouvait l’être avec les processeurs Alder Lake.

Libéré de toute contrainte, notre cobaye dépasse d’un cheveu les 130 Watts. Il est alors dans la moyenne de la génération Zen 3 et au niveau des Alder Lake… lorsque ces derniers sont bloqués à 125 Watts. Dès lors que l’on bride le Ryzen 7 7700X, sa consommation chute nettement, mais on reste au-dessus des 65 Watts : ce réglage concerne le TDP et non la consommation réelle.

Efficacité énergétique

Inutile de vous faire un dessin, avec une consommation mesurée et des performances Cinebench R20 de haut vol, le Ryzen 7 7700X ne pouvait que briller sur notre indicateur de performances par Watt. Vous garderez à l’esprit qu’il ne s’agit que d’une valeur indicative qui ne concerne qu’un seul outil de mesure et sans réelle rigueur scientifique.

Efficacité énergétique observée durant les tests Cinebench R20 © Nerces

Pour autant, alors que le processeur Zen 4 est déjà à son aise sans limite de consommation, il pulvérise complètement la concurrence dès lors qu’il est bloqué à 65 Watts. Même le Core i9-12900K, pourtant doué s’il est contraint à 125 Watts, est dépassé par les événements. Il nous tarde de tester d’autres modèles de la gamme Ryzen 7000.

Rapport performances / prix

De la même manière que notre indicateur de performances par Watt n’est pas le plus rigoureux qui soit, il ne faut pas voir notre nouvel indicateur de performances par dollar comme LA vérité. Les valeurs qu’il remonte sont déjà biaisées du fait des dates de sortie : entre un CPU de lancement et un processeur arrivé un an plus tard, les écarts de prix sont notables.

Rapport performances / prix liant les tests Cinebench R20 aux prix de lancement (le plus haut est le meilleur)© Nerces

Malgré ce biais, nous nous sommes basés sur les prix de lancement de chacun des CPU et le résultat dessert assez logiquement les processeurs les plus haut de gamme, souvent des vitrines technologiques à de tarifs peu enviables. Le Ryzen 7 7700X se place très bien, en seconde position, et confirme son statut d’excellent candidat parfaitement à l’aise dans tous les domaines… mais ne débordons pas sur la conclusion.

Ryzen Master est le logiciel de choix pour tout contrôler sur son CPU © Nerces

Avant de conclure justement, un minuscule commentaire pour expliquer l'absence d'overclocking. Compte tenu de la température mesurée, nous avons décidé de ne pas mener ces tests pour le moment. À l'avenir, nous tenterons vraisemblablement de sous-volter le Ryzen 7 7700X afin de voir où est-ce que cela peut nous conduire.

Le processeur le plus intéressant du moment ? Sans doute pas très loin © AMD

AMD Ryzen 7 7700X, l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Bel euphémisme de dire qu’AMD était attendu au tournant avec son architecture Zen 4, mais ne tournons pas autour du pot et, dès ce premier test de la nouvelle génération, les Ryzen 7000 sont destinés à un brillant avenir. S’il ne sera évidemment pas le plus puissant de la gamme, le 7700X fait déjà jeu égal avec la plupart des processeurs sur le marché.

Sur la majorité de nos mesures, la comparaison avec la génération Zen 3 – les Ryzen 5000 – n’a pratiquement pas lieu d’être. Il en va pour ainsi dire de même avec les processeurs Alder Lake, même si sur certaines mesures le Core i9-12900K semble avoir de la répartie. En réalité, ce sont essentiellement les tests les plus lourdement parallélisés qui permettent aux processeurs 16 cœurs de s’en sortir.

Bien sûr, dans de telles conditions, la question de la consommation et de l’efficacité énergétique sont rapidement tranchées en faveur du Ryzen 7 7700X. On regrettera forcément sa rapide montée en température ou une gestion encore perfectible de la DDR5. Reste qu’à une époque où l’on commence enfin à se préoccuper des questions environnementales, il montre que le monde du PC peut tendre vers plus de sobriété. Un processeur remarquable et
que vive le bridage à 65 Watts !

Les plus
  • Perfs en tout point remarquables
  • Consommation limitée
  • Perfs/Watt sans concurrence
  • Perfs/dollar très convaincant
  • DDR5 et PCIe 5.0 au rendez-vous
  • Technologie EXPO
  • Solution graphique Navi 2
Les moins
  • Ça chauffe quand même pas mal
  • Surcoût de la DDR5
  • Gestion DDR5 à optimiser ?
  • Pas (encore) de 3D Vertical Cache