© Retroflag
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En fin d’année dernière, Retroflag avait annoncé la sortie d’un nouveau boîtier rétrogaming à destination des Raspberry Pi. Le temps qu’il soit effectivement lancé et que nous mettions la main sur un exemplaire, voici notre test de ce PiStation Case qui se paie le luxe d’intégrer un écran LCD.

Depuis plusieurs années, le Raspberry Pi est utilisé à toutes les sauces. Bidouilleurs de génie, fanatiques de domotique ou joueurs nostalgiques constituent le public de cette machine aussi sympathique qu’elle est bon marché. Retroflag s’est ainsi fait une spécialité des boîtiers pour héberger un Raspberry Pi et en faire une solution idéale pour le rétrogaming. Après des modèles NES, Megadrive, SNES ou Gameboy, voici venir le boîtier PlayStation et la réussite est une fois encore au rendez-vous !

Les principaux articles nécessaires pour « s'amuser » avec le PiStation Case © Nerces
Les principaux articles nécessaires pour « s'amuser » avec le PiStation Case © Nerces

Entre la PlayStation et la PSOne avec écran

Comme à son habitude, Retroflag s’est tourné vers un modèle réduit d’une console emblématique. Le fabricant a toutefois privilégié une reproduction de la première PlayStation et non de la fameuse PSOne, version allégée de la console de Sony. Le PiStation Case prend la forme d’un parallélépipède de 134,7 millimètres de long pour 90,5 mm de large et 38,7 mm d’épaisseur : les proportions sont très proches de la console originelle, même si le boîtier semble un peu plus épais.

Le PiStation Case sous toutes ses coutures © Retroflag

Extérieurement, la copie n’est pas loin d’être parfaite et on retrouve logiquement trois boutons dans la partie supérieure : « power » pour allumer la bête, « reset » pour réinitialiser et « open » qui sert à ouvrir le « lecteur CD », en réalité une espèce d’espace de stockage pour déposer les cartes microSD associées à la machine. Bien vu. Sur l’avant, deux ports USB sont visibles alors qu’à l’arrière on remarque le port d’alimentation (USB-C), deux micro HDMI et un audio jack 3,5 mm.

Les deux modules sont déballés : le montage peut commencer © Nerces

Un peu moins bien vu que le capot « lecteur CD », Retroflag a aménagé un petit espace sur le côté du PiStation Case : un simple cache plastique permet d’accéder ici aux deux autres ports USB (les 3.0) du Raspberry Pi ainsi qu’au port Ethernet RJ45. Petit défaut pour ce dernier : il est un peu dans un coin et le câble réseau ne sera pas si facile à débrancher. Enfin, notons la présence – à nouveau sur l’arrière du boîtier – de deux pas de vis : c’est là que se fixe le module écran.

Le montage dans son ensemble ne prend guère plus de quelques minutes © Nerces

Un module parfaitement facultatif : Retroflag distribue le PiStation Case avec ou sans l’écran. Avec cet appendice, le boîtier se rapproche un peu de cette solution PSOne avec écran intégré. Le principe est on ne peut plus simple : le module se fixe sur l’arrière du PiStation Case, un connecteur micro HDMI se branche sur celui du Raspberry et un port USB-C vient prolonger celui de l’alimentation. Les deux vis en place, l’ensemble est bien solidaire et donne accès à un port HDMI standard.

Câbles, branchements et connecteurs du Raspberry Pi 4 au sein du PiStation Case © Nerces

Montage simplissime et très rapide

Soulignons que Retroflag ne distribue pas un produit « complet » avec son PiStation Case. Il faut faire l’acquisition d’un Raspberry Pi – exclusivement un 4 Model B – pour le compléter ainsi que d’un bloc d’alimentation 15W / 5A et, bien sûr, d’une carte micro SD. Il faut aussi prévoir un petit dissipateur / ventialeur (40 mm) pour éviter que le Raspberry ne surchauffe. Retroflag livre en revanche – et heureusement – la visserie nécessaire ainsi qu’un petit tournevis pour le montage.

L'insertion de la micro SD ne pose strictement aucun problème © Nerces

Là, inutile de tourner autour du pot, c’est à la portée de tous. On ouvre d’abord le PiStation Case, on identifie le bouton de safe shutdown – que l’on peut ou non activer – et les deux câbles à brancher sur le Raspberry Pi : le premier déporte les ports USB 2.0 vers l’avant du boîtier, le second recâble le port d’alimentation du Raspberry Pi afin que le PiStation Case dispose lui aussi de son alimentation qui sert pour la LED du boîtier, le bouton « power » et l’écran LCD. Forcément.

Le « lecteur CD » permet de stocker quelques cartes micro SD © Nerces

Une notice explique comment brancher les câbles, mais franchement, il n’y a aucun risque d’erreur. Ensuite, la partie la plus « délicate » est de retourner le Raspberry Pi pour qu’il soit en face des emplacements pour les vis. On en place trois sur quatre, mais là encore, c’est précisé dans la notice. On peut refermer le boîtier et placer les dernières vis pour fixer le tout. Précision utile : ce n’est que maintenant que l’on insère la micro SD, si tant est qu’elle soit prête, bien sûr.

Dommage que le port Ethernet ne soit pas un peu plus accessible © Nerces

L’ultime étape de montage concerne l’écran LCD qui ne doit pas être en place quand on cherche à monter le Raspberry Pi. Ensuite, c’est le plus simplement du monde que l’on vient le fixer à l’arrière du boîtier et que l’on sert les deux grosses vis de fixation. La chose ne pose aucun problème, mais on est tout de même un peu surpris de voir Retroflag adopter des vis « plates » alors que partout ailleurs il utilise des cruciformes.

Plusieurs distributions seront parfaitement à leur aise sur le PiStation Case. Ici, Recalbox 8.0.2 © Nerces

Entre émulation réussie et petits regrets

Avant d’insérer la carte micro SD, il convient bien sûr de la préparer. Dans le cas d’une utilisation rétrogaming, nous ne saurions trop vous conseiller le logiciel Raspberry Pi Imager qui permet d’installer très facilement la distribution de votre choix sans avoir à la chercher / télécharger au préalable : tout se fait depuis l’installeur. Dépendante de la vitesse de votre connexion, la chose est de toute façon assez rapide. On peut ensuite glisser la micro SD dans le PiStation Case.

Soulignons ici l’excellent placement du lecteur micro SD. Certes, il est sous le boîtier, mais il n’y a aucun jeu, aucun espace et l’insertion se fait sans aucun problème. Avant de pouvoir allumer la machine, il est important de brancher d’un côté l’alimentation et, de l’autre, une manette. Pour éviter toute déconvenue, nous vous suggérons un bloc officiel Raspberry et une manette officielle Xbox 360, même si d’autres fonctionneront bien, notamment chez Retroflag.

Toujours notre intégration de Recalbox 8.0.2 © Nerces

Lors de nos différents tests, nous avons utilisé plusieurs distributions, mais nous reconnaissons une petite préférence – et la force de l’habitude – pour Recalbox, maintenant en version 8. Aucun problème à signaler dans la détection du Raspberry Pi 4 et si l’écran LCD du PiStation Case est petit (4,3 pouces / 800 x 480), il assure l’essentiel grâce à une belle image, des couleurs vives et un contraste suffisant. En revanche, on regrette que les réglages soient limités au volume et à la luminosité.

Les deux petits haut-parleurs font correctement leur job et cette solution avec écran intégré est vraiment parfaite pour que votre mini-console vous accompagne partout. Bien sûr, le jeu à trois ou quatre joueurs est plus compliqué, mais pour du jeu en solo ou en duel, ça marche rudement bien. On regrette en revanche que Retroflag se soit loupé sur l’HDMI pass-through. Celui-ci « interprète » le signal du Raspberry Pi et ne permet de sortir que du 720p. Dommage.

Un PiStation Case + Raspberry Pi 4 est plus cher que la PlayStation Mini, mais tellement plus intéressant © Nerces

Retroflag PiStation Case, l'avis de Clubic

Une fois encore, Retroflag fait honneur à ces vieilles consoles du passé en commercialisant un boîtier fidèle à la PlayStation. Le PiStation Case est à l’image de la première machine de Sony et l’option de l’écran LCD est une idée remarquable même si nous aurions aimé une dalle un peu plus grande – il y avait la place – et une sortie HDMI externe qui autorise le 1 080p.

Autre reproche, Retroflag n’a pas revu la place pour son ventirad. Comme le Raspberry Pi 4 chauffe plus que les précédents, on aurait aimé placer un ventilateur de 60 mm pour un meilleur refroidissement. Des réserves qu’il ne faut pas minimiser, mais qui ne doivent pas faire oublier les atouts d’un boîtier pratique, facile à monter et bien conçu. Sans doute LE boîtier pour se monter une petite console rétro ouverte, à moindre frais.