Test Geekom IT13 : un Core i9 et 14 cœurs pour un mini-PC d'à peine 650 g

Dans la foulée du MiniAir 11, nous testons un Geekom bien plus costaud. Le IT13 troque le modeste Celeon N5095 pour un Core i9-13900H. Ainsi équipé, le mini-PC n’a plus rien à voir avec la machine parfois limite, testée il y a peu. Le Geekom IT13 aurait tout de la bête de course si Intel proposait des solutions graphiques plus musclées que l’Iris Xe Graphics.

Rien à redire sur la protection du Mini-PC dans son carton © Nerces pour Clubic

Un Core i9 « super compact »

Au catalogue de Geekom, il y a de nombreuses références de mini-PC avec, dans la plupart des cas, un châssis assez similaire. Sans surprise donc, notre IT13 est très semblable au MiniAir 11 et la base est de dimensions identiques, presque carrée : 117 x 112 millimètres. En revanche, la machine est nettement plus épaisse (49,2 mm contre 34,2 mm) et beaucoup plus lourde (652 grammes contre 503 g).

Le contenu est minimaliste, mais ce n'est pas une surprise © Nerces pour Clubic

Chez Clubic, nous sommes un peu déçus par le choix de coloris réalisé par Geekom. Plutôt que de garder le « gris-noir » du MiniAir 11, nous avons ici droit à une espèce de bleu métallisé, moins réussi. Enfin, ça reste une question de goût. Plus gênant, Geekom n’a pas profité de l’espace supplémentaire en façade pour augmenter le nombre de ports USB disponibles et il perd même un USB-C remplacé par un second USB-A, toujours en 3.2 Gen 2.

Bien sûr, le combo casque/micro en jack 3,5 mm reste de mise, mais cette face avant paraît moins complète que sur le MiniAir 11. Heureusement, sur les parois, on retrouve le verrouillage Kensington et, surtout, le lecteur de cartes SD alors qu’à l’arrière, nous sommes heureux de voir débouler l’USB4, en force, avec deux connecteurs pour appuyer les deux ports HDMI 2.0b. Le port Ethernet RJ45 passe en 2,5 GbE – bon point – et un port USB-A 3.2 Gen 2 complète le tout.

Une riche connectique, mais se pose la question de cet USB 2.0 © Geekom

Enfin, complète pas totalement puisque Geekom achève sa connectique avec… un port USB 2.0. Là, reconnaissons que nous ne comprenons pas ce choix. Un port USB 2.0 reste utile, mais compte tenu de l’espace limité, nous aurions plutôt vu un autre USB 3.2 Gen 2. La dernière prise disponible est un passage obligé, il s’agit du port d’alimentation sur lequel on vient connecter la brique, bien plus imposante que sur le MiniAir 11, 120 watts oblige.

À gauche, le lecteur de cartes SD et, à droite, le verrouillage Kensington © Nerces pour Clubic

Geekom ne propose pas de filtres à poussière – c’est rarissime sur les mini-PC – mais dispose des grilles sur toute la surface de son boîtier, exception faite de l’avant et du dessus. Sous la bête, on note la présence des emplacements pour le support VESA et des quatre pieds pour stabiliser la machine. Des pieds que l’on peut dévisser pour avoir accès aux entrailles du PC : les vis retirées, il suffit de décoincer la plaque de base pour ouvrir la bête.

Qu’est-ce qu’il a dans le ventre ?

Une fois cet accès révélé, on remarque que malgré la compacité du PC, Geekom a une fois encore bien organisé les choses. Le PCB de la carte mère vient effectivement partager l’espace en deux zones bien distinctes. Une première, difficile d’accès, concerne le processeur et son refroidisseur. Ici, Geekom a donc opté pour un Core i9-13900H génération Alder Lake : il est doté de 14 cœurs (6P+8E), peut atteindre 5,4 GHz en boost et affiche un TDP de 45 watts seulement.

Un TDP qu’il est toutefois possible de « libérer » pour atteindre 115 watts en boost. Le 13900H se distingue aussi par ses 24 Mo de cache combiné, mais ne propose qu’un iGPU de facture moyenne : l’Iris Xe Graphics d’Intel est bien meilleur que l’UHD Graphics des prédécesseurs, mais toujours un bon cran en dessous de ce qu’offrent les APU d’AMD. « Sous » la carte mère, on trouve la seconde zone du PC, celle que l’on découvre en ouvrant le châssis.

Le SSD Lexar NM7A1 : rapide et de grande capacité © Nerces pour Clubic

Là, Geekom nous propose deux ports SO-DIMM pour la mémoire vive en DDR4-3200. Des ports déjà occupés (2x 16 Go) pour profiter du double-canal, mais il sera possible de les remplacer et atteindre jusqu’à 64 Go. On remarque aussi la présence de deux ports M.2. Le premier, au format 2280, est occupé par le SSD NM7A1 2 To signé Lexar, mais il reste possible de le remplacer si on vise encore plus gros. Cela dit, l'IT13 dispose d’autres options.

L'emplacement M.2 2242 est libre : un SSD de plus si besoin © Nerces pour Clubic

En effet, le second M.2 est au format 2242 et il reste libre : on peut donc parfaitement envisager de lui connecter un SSD (en SATA) d’au moins 1 To. Seconde option, l’emplacement 2,5 pouces que l’on vient fixer sur la plaque de fond du châssis (7 mm d’épaisseur max) et qui se connecte ensuite en SATA. Enfin, précisons que le sans-fil est évidemment au menu avec un contrôleur Intel AX211 pour gérer à la fois le Wi-Fi 6E et le Bluetooth 5.2. Classique, mais efficace.

Et côté performances, ça donne quoi ?

Équipé d’un puissant Core i9 avec 14 cœurs/20 threads et, tout de même, de 32 Go de RAM, le MiniAir IT13 est, au moins sur le papier, une bête de course. En revanche, l’iGPU Iris Xe Graphics promet un certain déséquilibre dès lors qu’il est question de la puissance vidéo.

… et, en quatre onglets, de CPU-Z © Nerces pour Clubic

Test mémoire avec AIDA64

Alors que la DDR5 commence doucement à s’imposer, Geekom privilégie encore la DDR4 sans doute pour des questions de coûts. Forcément, cela grève un peu les performances sur le test mémoire d’AIDA64 et, petite déception, cela ne permet pas de garder une excellente latence. Les résultats n’ont toutefois rien de comparable avec ceux du MiniAir 11 testé il y a peu.

Test stockage sur CrystalDiskMark

Mesures (débits et IOPS) CrystalDiskMark sur des fichiers de 1 Go © Nerces pour Clubic

L’utilisation d’un petit SSD SATA sur le MiniAir 11 nous avait un peu surpris. Ici, c’est bien un NVMe qui est employé et en PCIe Gen 4 x4 pour assurer de très bonnes performances. Le Lexar NM7A1 n’est pas le plus rapide passé entre nos mains, mais à 4,7 Go/s et 4,4 Go/s respectivement en lecture et en écriture séquentielle, il n’y a pas à se plaindre.

Test général sur PCMark

L’inévitable PCMark est un outil particulièrement utile dans le test d’un mini-PC : il donne une idée des performances en usage « concret » de la machine en simulant différents scénarios. Hélas, comme nous nous y attendions, c’est la solution graphique qui plombe certains résultats de l'IT13 : rapide sur les segments essentials et productivity, il faiblit en digital content creation.

Cette impression d’une faiblesse de la solution graphique se remarque aussi sur 3DMark, mais on note aussi que les progrès enregistrés par Intel avec l’Iris Xe Graphics portent leurs fruits. Bien sûr, il ne sera pas question de s’extasier sur un score de 5 395 points avec la scène Fire Strike, mais cela montre que des ressources graphiques, il y en a malgré tout.

Shadow of the Tomb Raider

Des ressources graphiques que nous mobilisons sur Shadow of the Tomb Raider. Rappelons que nous ne sommes ici qu’en 1 280 x 720, tous les détails au minimum. Forcément, cela tempère le résultat correct de 60 images par seconde de moyenne. Disons qu'Intel franchit un cap avec l'Iris Xe Graphics, mais qu'il n'est pas encore à même de bien faire tourner de gros jeux.

Chauffe et nuisances sonores

Un Core i9 capable de grimper jusqu’à 5,4 GHz avec un TDP boost de 115 watts, forcément c’est un vrai petit radiateur d’appoint. La solution de refroidissement imaginée par Geekom nous semble d’ailleurs un peu légère avec son radiateur et son unique ventilateur de type blower.

Au repos, on sent déjà que ça chauffe à l’intérieur, mais en pleine charge, les compteurs s’affolent : au pire du pire, nous avons relevé un maximum de 98°C. En réalité, ce n’est pas si dérangeant et il convient de souligner la séparation des deux zones car le SSD, lui, n’a jamais dépassé les 52°C. Un peu plus gênant, quand le processeur est lourdement sollicité, le ventilateur vient grimper dans les tours et cela s’entend !

Geekom IT13 : l’avis de Clubic