© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

C’est indéniable : depuis l’apparition du cloud gaming dans nos vies, et les portages de plus en plus réguliers de titres très populaires (Call of DutyApex LegendsLeague of Legends) sur nos smartphones, l’apport d’une manette dédiée n’est plus accessoire. Razer a eu le nez creux en la matière en lançant dès 2020 sa manette Kishi, devenue une véritable référence.

La Razer Kishi se distingue des manettes traditionnelles en cela qu’elle accueille le smartphone en son sein, un peu à la manière d’une console portable comme la Nintendo Switch.

Les plus
  • Une manette complète et pratique à transporter
  • Plug and play, rien à télécharger ou à configurer
  • Permet de recharger le smartphone en jouant
Les moins
  • Des finitions décevantes
  • Mise en place un peu chaotique
  • Placement du stick droit malheureux

Test réalisé sur une manette Razer Kishi Android achetée dans le commerce.

Razer Kishi : la fiche technique

La manette Razer Kishi dispose des caractéristiques suivantes :

  • Connectique : USB-C
  • Batterie : alimentée par le smartphone
  • Nombre de boutons : 15 et deux joysticks clickables
  • Boutons programmables : non
  • Dimensions (déplié) : 94,33 x 134,1 x 37,3 mm
  • Poids : 160 grammes
  • Application mobile : Razer Kishi ou Razer Nexus (nouvelle version)

Un design compact aux finitions approximatives

La Razer Kishi a beau se négocier autour des 100 euros, elle est assez loin d’offrir le même degré de finitions qu’une manette Xbox Series ou DualSense, pour ne citer qu’elles. Il faut toutefois souligner que le concept de ces accessoires diffère énormément : nous avons ici affaire à une manette qui se greffe au smartphone via un port USB-C, là ou un gamepad traditionnel se connecte en Bluetooth et nécessite l’achat d’une pince dédiée.

La manette Razer Kishi pliée © Pierre Crochart pour Clubic

Ici, le maître-mot est : compacité. Lorsque la Kishi n’est pas utilisée, on peut la « replier » en faisant se rejoindre les deux parties de la manette. Ainsi, elle ne mesure plus que 13 centimètres de large pour 10 centimètres de haut, et trouve sa place beaucoup plus facilement dans un sac à dos.

Mais, il faut l’écrire, l’installation de la Kishi sur son smartphone est plus que laborieuse. Il vous faudra forcément retirer la coque de protection de votre smartphone pour l’y glisser dans l’encoche prévue pour l’accueillir. Ensuite, il faudra détacher les deux parties de la manette, brancher le port USB-C à votre smartphone, puis tirer fort sur la poignée opposée afin de rentrer totalement le téléphone dans son emplacement.

Les étapes pour brancher son téléphone à la manette sont pénibles © Pierre Crochart pour Clubic
Il faut parfois forcer pour faire rentrer son smartphone dans le logement idoine © Pierre Crochart pour Clubic

Pour le dire autrement : ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire à une main. L’avantage étant que l’ensemble est plutôt sécurisant. Notre mobile ne risque pas de tomber une fois qu’il est harnaché de la sorte.

Et la prise en main alors ? Sans être mauvaise, elle n’est certainement pas optimale. Les différents boutons sont trop rapprochés pour une prise confortable, et il n’est pas possible d’interagir avec les boutons A/B/Y/X sans avoir le pouce qui repose à moitié sur le stick droit.

Le stick droit est bien trop proche des boutons © Pierre Crochart pour Clubic

Quatre gâchettes sont aussi présentes, mais Razer (ou plutôt Gamevice, puisque la Kishi n’est en réalité rien d’autre qu’une version rebrandée de leur manette) fait ici le minimum syndical en termes de finitions pour sa manette, en plastique noir. La course est profonde mais manque de feedback ; il y a indéniablement un aspect « gadget » dans la prise en main de la Kishi.

La Razer Kishi vue de dos © Pierre Crochart pour Clubic

Des fonctionnalités basiques, mais une compatibilité accrue

En plastique noir, on l’a vu, la Razer Kishi n’est sans doute pas la manette pour smartphone Android la plus belle qui soit. Mais l’usage prime, selon nous, sur l’esthétique. Et à ce titre, on est plutôt contents de notre achat.

Une fois que le smartphone est inséré dans la manette, il n’y a plus rien à faire — ou presque — pour en profiter. On peut d’ailleurs naviguer sur l’interface d’Android avec les sticks directionnels, et lancer un jeu sans plus attendre.

La manette est automatiquement reconnue sur Diablo Immortal © Pierre Crochart pour Clubic

La manette est donc un accessoire gaming totalement plug'nplay, il n’y a strictement rien à faire pour pouvoir l’utiliser sur les jeux compatibles. Eh oui : tous les titres ne le sont pas. Cela n’est toutefois pas du fait de Razer, mais bien des développeurs qui, parfois, ne permettent pas d’utiliser une manette pour jouer à leurs titres.

Quiconque a déjà tenu une manette de jeu récente dans ses mains retrouvera ses marques instantanément. Mis à part le placement des boutons qui n’est peut-être pas toujours idéal, on est en terrain connu. Il ne faut d’ailleurs pas plus de 5 minutes de jeu pour mesurer le gain en confort de jeu sur des titres comme des FPS ou simplement ceux disponibles dans le catalogue Xbox Game Pass.

En effet, l’un des atouts phare de la Razer Kishi est qu’elle transforme votre smartphone en une machine de cloud gaming redoutable. Que vous soyez abonné à Google Stadia, GeForce NOW ou au Game Pass Ultimate, vous profitez d’une expérience de jeu nomade sans précédent. D'ailleurs, vous trouverez dans la boîte de l'accessoire une offre d'essai de 14 jours au Xbox Game Pass Ultimate.

On peut charger son smartphone en jouant grâce au port USB-C © Pierre Crochart pour Clubic

Pourquoi alors parlions-nous de fonctionnalités basiques ? Tout simplement parce que l’application Kishi n’offre pour ainsi dire aucun contrôle sur la manette. Il n’est pas possible de remapper les boutons comme le permet par exemple un smartphone gaming comme le Asus ROG Phone 5. Il ne s’agit que d’un hub centralisant les applications compatibles, et qui autorise (dans sa nouvelle version baptisée Nexus) de lancer rapidement un live sur YouTube ou Facebook (Twitch n’est pas encore supporté).

Razer Kishi : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

La manette Razer Kishi est un accessoire de choix pour les gameurs. Plutôt compacte, bien moins contraignante à utiliser qu’une manette de console, elle transforme votre smartphone en une formidable machine de jeux — pour peu qu’on s’en tienne aux titres compatibles.

Mais cette première édition essuie les plâtres d’une formule qui manque de rodage. Vendue un peu trop cher à notre goût, elle n’offre pas des finitions de qualité suffisante pour mériter son prix. D’autant que la manette ne propose que peu, pour ne pas dire pas, d’options de personnalisation une fois connectée à un smartphone.

Toujours est-il que, si vous devez opter pour une manette mobile aujourd’hui, la Razer Kishi mérite son statut de référence. En espérant que la version 2, récemment dévoilée, améliore sensiblement les sensations de jeu.

Les plus
  • Une manette complète et pratique à transporter
  • Plug and play, rien à télécharger ou à configurer
  • Permet de recharger le smartphone en jouant
Les moins
  • Des finitions décevantes
  • Mise en place un peu chaotique
  • Placement du stick droit malheureux
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