L'annonce mystérieuse de l'arrivée du WiFi dans le métro parisien, diffusée hier par le biais d'un communiqué de presse anonyme, n'aura pas tardé à délivrer ses secrets. Derrière ce teasing se cache Gowex, une société espagnole qui promet du WiFi gratuit sur le réseau RATP. Oui, mais...
« La Société XXXX, WiFi gratuit en ville et dans les transports, lance enfin le WiFi gratuit dans le métro parisien » titre un communiqué que Clubic, comme un grand nombre d'autres rédactions, a reçu hier matin. Depuis, le voile s'est levé sur l'identité de l'entreprise à l'origine de l'annonce : il s'agit de Gowex, société espagnole cotée en bourse, spécialisée dans les réseaux sans fil et les hotspots.
L'information est rapidement apparue sur la Toile, notamment sur La Tribune qui a fait taire la rumeur naissante évoquant le nom de Free. Gowex annonce donc l'arrivée dès la semaine prochaine d'une connexion gratuite dans le métro parisien, alors qu'Orange, Bouygues et SFR négocient depuis 3 ans avec la RATP pour parvenir à un accord pour déployer la 3G sous terre. Fin 2011, le lancement d'un appel d'offre aux trois opérateurs, ainsi qu'au nouvel arrivant Free Mobile, avait été évoqué sans que des suites ne soient données.
L'initiative de Gowex, telle qu'elle est présentée sur le papier, a donc de quoi attiser la curiosité des mobinautes qui prennent chaque jour le métro ou le RER. Mais la réalité devrait être moins idyllique, comme l'a expliqué la RATP à La Tribune : « Gowex a signé un contrat avec Naxos, l'opérateur de Telcité, la filiale télécoms de la Ratp, comme SFR. Il n'y a pas d'exclusivité ». Les Echos ajoutent que 47 hotspots seraient ainsi exploités, dont seulement 21 sous terre, pour un total de 15 gares RER et 6 stations de métro couvertes. Pas de hotspots non plus dans les couloirs et dans les tunnels lorsque les rames se déplaceront : en somme, au démarrage du service, le WiFi sera disponible sur certains quais et peu en sous-sol, où les réseaux mobiles sont généralement inaccessibles.
Par ailleurs, si Gowex se base sur ses offres proposées notamment en Espagne, la connexion gratuite devrait être bridée à 512 kbps et nécessiter l'installation d'une application qui diffusera de la publicité. Pour un débit plus élevé et sans pub, il faudra alors payer au mois ou à l'acte. Présenté ainsi, l'offre apparaît tout de suite comme moins idyllique, mais d'aucuns diront qu'elle pourra tout de même rendre service aux usagers qui passeront par les stations desservies.
Plus de détails seront dévoilés lors d'une conférence de presse qui aura lieu mardi prochain 26 juin.