Lors de la mise aux enchères des fréquences utilisées pour le très haut débit mobile, la bande de fréquence des 800 MHz appelée « fréquences en or » avait été attribuée à Orange, SFR et Bouygues. Pour cette dernière, les opérateurs mènent actuellement des projets dans plusieurs villes pilotes (Orange à Marseille, Lyon et Nantes, SFR à Marseille, Bouygues Télécom à Lyon). Toutefois, certaines d'entre elles sont accusées de brouiller la TNT.
En juin dernier, Bouygues Télécom avait ainsi contesté certaines modalités techniques de l'attribution des licences 4G (très haut débit mobile). L'opérateur avait alors demandé au régulateur de déterminer clairement si ces fréquences peuvent brouiller la TNT (Télévision numérique terrestre). Il faut dire que Bouygues Télécom avait été retenu pour une quantité de fréquences de 15 MHz duplex après avoir proposé la somme de 228 011 012 euros. Une somme moins importante que la concurrence pour des fréquences rapprochées de la zone d'interférence potentielle avec la TNT.
Afin de connaître l'ampleur exacte de ce brouillage, la ministre de l'Economie numérique a donc annoncé qu'une expérimentation commune aux opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom (sans Free Mobile donc) va être lancée dans la ville de Saint-Etienne. Selon Fleur Pellerin, les premiers tests devraient être effectués dès la rentrée.
De son côté, l'Arcep avait déjà mis sur la table de tels exemples de brouillage entre les fréquences sur certains spectres rencontrés lors de tests en région. En avril dernier, le régulateur avait toutefois relativisé les choses en expliquant que si ce brouillage existe bel et bien, il ne concernerait qu' « entre 150 000 et 500 000 TV en France ».