En juillet dernier, l'Arcep avait annoncé la mise en place d'une consultation publique (.pdf) portant sur la réutilisation de certaines fréquences utilisées pour le GSM. L'objectif du régulateur des Télécoms était d'étudier dans quelle mesure ces dernières peuvent être employées pour la 4G (LTE).
Bouygues Télécom avait ainsi formulé cette demande devant l'autorité afin qu'elle puisse lui permettre d'utiliser avant la fin de l'année les fréquences à très haut débit mobile. Pour l'opérateur, l'intérêt de ce re-farming est bel et bien présent puisque « la demande des consommateurs est forte et l'écosystème LTE est d'ores et déjà en place ». En ce sens, il précisait que la possibilité pour un opérateur de mettre en œuvre le LTE dans la bande 1800 MHz « serait très positif du point de vue de l'intérêt général ».
En cas d'autorisation de l'Arcep, Bouygues serait également à même de proposer ses offres 4G très rapidement, avant même les premiers lancements prévus par la concurrence (le 28 février à Lyon pour SFR par exemple) en couvrant l'ensemble du territoire national.
Alors que l'Arcep doit achever sa consultation sur le sujet dès demain, la concurrence (Orange et SFR en tête) a critiqué ce pas en avant de Bouygues Télécom. Stéphane Roussel, le p-dg de SFR a ainsi rappelé avoir « dépensé 1 milliard d'euros pour les fréquences, on ne souhaite pas que l'Etat change les règles du jeu à court terme ». Pierre Louette, le Secrétaire général d'Orange a également tenu des propos similaires.
Pour rappel, Bouygues a non seulement obtenu une « licence en or » pour bénéficier d'un droit d'utilisation de ces fréquences situées dans la bande des 800 MHz (pour 683 087 000 euros). L'opérateur a également été reçu pour utiliser des fréquences 4G dans la bande des 2,6 GHz après avoir déboursé 228 011 012 euros.