Les concepteurs de robots cherchent depuis longtemps à rapprocher leur création de l'humain d'un point de vue esthétique, arpentant très souvent la vallée dérangeante, sentiment souvent ressenti face à un robot dont la proximité avec l'humain fait ressortir de manière désagréable les imperfections de la machine. Avec Kenshiro, cette impression est accentuée par le fait que le robot n'a pas encore de tête.
Mais le résultat s'avère néanmoins particulièrement impressionnant : développé depuis 2010, le robot est calqué sur la physionomie moyenne d'un garçon japonais de 12 ans : il mesure 158 centimètres, pèse 50 kg, dispose d'une armature en aluminium similaire au squelette humain, et intègre 160 mécanismes qui font office de muscles - 50 dans les jambes, 76 dans le tronc, 12 dans les épaules et 22 dans le cou, tous inspirés de la musculature humaine.
Pour les chercheurs, se baser sur l'anatomie humaine pour concevoir ce robot était la clé pour améliorer le poids et le potentiel des modèles précédents. L'une des précédentes créations de l'université, baptisée Kenzoh, pesait 45 kg rien que pour le haut du corps, en limitant les possibilités d'usage. De même, s'inspirer concrètement des muscles humains a permis aux chercheurs d'adapter les mouvements et la vitesse de Kenshiro à des fonctions « humaines ».
Kenshiro est un projet scientifique qui n'est pas prévu à la commercialisation, mais le développement d'un tel robot laisse songeur quant à l'évolution de la robotique et du rapprochement de ce type de machine avec l'humain dans le futur.
Il marche un peu comme C3PO, non ?