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Le robot humanoïde Pepper a fait ses débuts mardi en Europe, où il aura pour mission de distraire les clients d'un supermarché.
« C'est la première fois que nous faisons sortir Pepper du Japon », déclare Mme Cubier, directrice marketing d'Aldebaran. Quatre robots ont été installés dans différents rayons d'un magasin Carrefour de Claye-Souilly en région parisienne. Ces derniers sont programmés pour animer le magasin et distraire les clients avec des quiz comme Akinator et Memory. Il permet également de prendre des selfies avec les clients..
« Le principal objectif est de divertir les gens et de tester comment ils réagissent en voyant un robot dans un magasin », a expliqué à l'AFP Magali Cubier devant un couple de robots venus interagir avec les participants de la conférence sectorielle WSDJ Live en Californie. Aldebaran, une société française contrôlée à 96 % par le groupe japonais SoftBank, a vendu 4000 exemplaires de Pepper depuis son lancement au Japon en juin. L'entreprise dit écouler un millier de robots par mois, pour un prix de base de 1500 euros auquel s'ajoute un abonnement d'environ 110 euros par mois pendant trois ans, précise Mme Cubier.
Pepper est disponible en Europe uniquement dans le cadre d'expérimentations à grande échelle avec des partenaires. Ces expérimentations impliquent des développements d'applications spécifiques pour répondre à leurs cas d'usage. Pepper pour le marché professionnel, devrait être commercialisé plus largement en Europe courant 2016, avec une offre autour de 20 000 euros. Ce prix inclura un ensemble de services pour permettre un usage professionnel des robots tels que la gestion de flotte, la gestion des robots à distance, un support étendu et des outils de gestion et de déploiement d'applications.
Pepper, venu en Californie avec l'espoir de trouver des partenaires pour s'étendre aux Etats-Unis, est présenté comme une « nouvelle espèce » de robot, capable de reconnaître des émotions basiques comme la joie et la tristesse en regardant le visage des gens. « Les visages comptent beaucoup pour moi; encore plus quand ils sourient », a commenté lui-même mardi l'un des robots lors d'une démonstration de ses capacités de reconnaissance faciale. « C'est plutôt malin car ça m'empêche d'essayer d'interagir avec des choses non humaines, ces canapés par exemple ne répondent jamais », a-t-il plaisanté.
D'après les données de recherche accumulées par Aldebaran, les acheteurs de Pepper tendent à l'utiliser soit comme compagnon à domicile, soit avec une approche créative, en développant leurs propres applications pour un usage commercial. L'expansion internationale de ces robots s'accompagne cependant de la difficulté de les adapter aux différentes manières d'exprimer ses émotions dans les diverses cultures et régions du monde. Pour l'instant par exemple, Pepper pourra serrer la main des acheteurs français, mais pas encore leur faire une bise sur la joue. Mme Cubier a toutefois promis de s'intéresser à la question.
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