Robocrop, le ramasseur de framboises est prêt : il devrait bientôt remplacer les travailleurs humains pour les récoltes.
Le robot guidé par des capteurs et des caméras 3D est actuellement en mesure de cueillir des framboises ; il pourrait bientôt être utilisé dans l'ensemble des récoltes.
Non, vous ne rêvez pas : vos framboises pourraient bientôt être cueillies par un robot
Robocrop est le premier robot au monde capable de cueillir des framboises. Il pourrait devenir l'outil à avoir lors des saisons de récoltes, car ses capacités sont plus importantes que celles d'un travailleur humain.Le robot ne se fatigue pas et il pourrait ainsi travailler une vingtaine d'heures par jour, contre huit pour l'humain. Il devrait également être en mesure de récolter beaucoup plus de fruits que nous : sa récolte atteindrait 25 000 framboises en une journée quand un humain en récolte 15 000 environ, en huit heures.
Mis à l'essai en Angleterre, Robocrop a coûté 700 000 £ et il est aujourd'hui en partenariat avec le principal producteur du pays, Hall Hunter, qui approvisionne les principales grandes chaînes de magasins comme Tesco, Mark & Spencer ou encore Waitrose.
Un grand intérêt de la part des producteurs
Sous la pression du manque de main d'œuvre et de la hausse du salaire minimum, des producteurs ont déjà fait savoir qu'ils étaient intéressés.De fait, avec le Brexit, des travailleurs de Pologne, de Bulgarie et de Roumanie ne reviennent pas faire de saison en Angleterre, découragés par la forte baisse de la valeur de la livre sterling depuis le référendum sur la sortie de l'Angleterre de l'Union Européenne. Jusque-là, les producteurs auraient besoin de 15 à 30% de cueilleurs saisonniers supplémentaires.
Un aspect financier rentre aussi en jeu : le robot coûte certes cher à la construction, mais il pourrait être plus avantageux ensuite. Si les agriculteurs britanniques payaient leurs saisonniers entre 1 et 2 £ par kilo de framboises cueillies, le prix de la location du robot pourrait être moins cher que le salaire des employés, ramené aux kilos ramassés.
En somme, voilà qui pourrait convaincre aisément les producteurs mais qui pourrait aussi faire baisser le nombre d'emplois disponibles. En automatisant les récoltes, les producteurs font appel à l'intelligence artificielle et réduisent à néant la disponibilité des emplois peu qualifiés.
Néanmoins, Nicholas Marston, le président du British Trade Fruits a déclaré qu'il faudrait compter pas moins de 10 ans pour que la version finale des robots soit proposée et qu'ils deviennent plus productifs que les humains.
Source : The Guardian